Ayant compris que le business ne se limite pas au seul commerce, certains pays changent leur fusil d’épaule et peaufinent d’ores et déjà une approche plus structurante bénéfique pour l’Algérie qui fait étal de ses nombreux marchés.
L’Algérie des années 1990 n’avait trouvé personne à son chevet d’état malade. Autant elle était fuie comme la peste, autant aujourd’hui ceux qui nous toisaient hier se bousculent aux antichambres des départements ministériels. Le business a chassé d’une pichenette les fondamentaux des premières libertés.
Londres, hier refuge des islamistes, devient, le temps d’une rencontre, notre défenseur le plus acharné face à une Union européenne qui a du mal à trouver ses marques avec les pays de la rive sud, lesquels, il n’y a pas très longtemps, étaient encore des colonies juste bonnes à fournir matières premières et chair à canon. Pour certains pays européens, l’orgueil a du mal à être digéré et il n’en faut pas plus pour que ce soit la Grande-Bretagne, absente de la zone euro et de l’espace Schengen, qui vienne dénoncer le paternalisme de certains.
Le prochain round des négociations, qui portera dès septembre 2010 sur la révision de l’accord entre l’Algérie et l’Union européenne, s’annonce dur et acharné si l’on en juge par les premières passes d’armes provoquées par la loi de finances complémentaire par certains de ses articles jugés restrictifs plus par les hommes d’affaires que par les investisseurs étrangers. Il en a découlé une diminution des flux financiers dans les relations économiques bilatérales, et ce, avec tous les pays même hors UE comme par exemple la Turquie.
Ayant compris que le business ne se limite pas au seul commerce, certains pays changent leur fusil d’épaule et peaufinent d’ores et déjà une approche plus structurante, bénéfique pour l’Algérie qui fait étal de ses nombreux marchés.
Le pragmatisme semble prévaloir, et c’est tant mieux, et aux pouvoirs publics algériens de faire montre d’une plus grande ouverture d’esprit, tout en assumant jusqu’au bout les projets qu’ils veulent porter. Cela passe par une transparence dans la passation des marchés, des facilitations qui existent partout ailleurs (foncier industriel, infrastructures de base) et des textes réglementaires qui ne changent pas au gré des responsables.
L’heure du gagnant-gagnant sera dure à mettre en œuvre tant que les puissances d’inertie et les différentes échelles de corruption continueront à miner les volontés de part et d’autre et à sucer en parasite ceux qui s’échinent à travailler.
Par : Outoudert Abrous
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