lundi 19 octobre 2009

Un vendredi chez Benbouzid

Pas de Conseil des ministres, des lois puis des contre-lois, à effet rétroactif puis à géométrie variable, des bagarres au sabre en pleine capitale sans intervention de la police, des harraga qui continuent à prendre la mer comme on prend un J5, un marché informel qui insulte chaque jour la normalité économique et d’une façon générale, l’absence remarquée du principal moteur d’un pays, l’Etat.

Mayonnaise sur la pizza, le ministère de l’Education vient d’annoncer que chaque établissement fera ce qu’il voudra pour l’aménagement du week-end. Ce qui veut dire qu’il y aura des écoles qui auront un vrai week-end, deux jours de suite, et d’autres qui n’en n’auront pas, comme les élèves, les professeurs et les parents.

Le message est assez clair, au sommet de l’Etat, on décide de changer le week-end, puis au sein du même Etat, on décide que chacun n’a qu’à faire finalement ce qu’il veut, rester à l’ancien week-end ou passer au nouveau, ou encore se placer subtilement entre les deux. En quelques semaines, l’Algérie est donc passée du week-end musulman au week-end semi-universel puis à pas de week-end du tout.

Quelle est finalement l’idée ? Il n’y en a pas bien sûr, pas plus que d’enseignement particulier à cette forme d’anarchie organisée. Mais si la conséquence sur les capacités psychomotrices des élèves est déjà à prévoir – un futur internement en masse ou une fuite massive des cerveaux (au sens propre) –, on peut s’attendre, si l’Etat continue ainsi de ne pas exister, à des suites assez terribles.

Une école qui ferme le lundi et n’ouvre que le mardi, une mairie qui ne travaille qu’une semaine sur deux, une wilaya qui travaille la nuit, un hôpital qui n’ouvre qu’entre midi et 2h, un commissariat qui ne travaille que les jours fériés et bien sûr, un gouvernement qui ne réfléchit que les jours de paye. Question capitale : que fait Benbouzid le vendredi ?

Par Chawki Amari

Un vendredi chez Benbouzid

Pas de Conseil des ministres, des lois puis des contre-lois, à effet rétroactif puis à géométrie variable, des bagarres au sabre en pleine capitale sans intervention de la police, des harraga qui continuent à prendre la mer comme on prend un J5, un marché informel qui insulte chaque jour la normalité économique et d’une façon générale, l’absence remarquée du principal moteur d’un pays, l’Etat.

Mayonnaise sur la pizza, le ministère de l’Education vient d’annoncer que chaque établissement fera ce qu’il voudra pour l’aménagement du week-end. Ce qui veut dire qu’il y aura des écoles qui auront un vrai week-end, deux jours de suite, et d’autres qui n’en n’auront pas, comme les élèves, les professeurs et les parents.

Le message est assez clair, au sommet de l’Etat, on décide de changer le week-end, puis au sein du même Etat, on décide que chacun n’a qu’à faire finalement ce qu’il veut, rester à l’ancien week-end ou passer au nouveau, ou encore se placer subtilement entre les deux. En quelques semaines, l’Algérie est donc passée du week-end musulman au week-end semi-universel puis à pas de week-end du tout.

Quelle est finalement l’idée ? Il n’y en a pas bien sûr, pas plus que d’enseignement particulier à cette forme d’anarchie organisée. Mais si la conséquence sur les capacités psychomotrices des élèves est déjà à prévoir – un futur internement en masse ou une fuite massive des cerveaux (au sens propre) –, on peut s’attendre, si l’Etat continue ainsi de ne pas exister, à des suites assez terribles.

Une école qui ferme le lundi et n’ouvre que le mardi, une mairie qui ne travaille qu’une semaine sur deux, une wilaya qui travaille la nuit, un hôpital qui n’ouvre qu’entre midi et 2h, un commissariat qui ne travaille que les jours fériés et bien sûr, un gouvernement qui ne réfléchit que les jours de paye. Question capitale : que fait Benbouzid le vendredi ?

Par Chawki Amari

Quand Canal+ pénètre le coeur des Algériens

«La langue française est notre butin de guerre.»
Kateb Yacine

Le groupe Canal+ a frappé fort en Algérie avec le reportage sur l’Équipe nationale, diffusé dimanche après-midi dans l’émission Intérieur Sport. Quelques minutes seulement après sa diffusion, le reportage de 26 minutes a fait le tour de la planète sur YouTube et Dailymotion. La vidéo du sujet intitulé Bab in the world, qui était téléchargeable en trois parties de 8 minutes, sera échangée à une vitesse vertigineuse sur Facebook et MSN. Le reportage, qui est présenté en trois parties séparées, offre une image très chaude et chaleureuse de l’Algérie.

Le journaliste français ne manque pas néanmoins, de préciser que la plupart des joueurs algériens sont nés en France et qu’ils ont été formés en Ligue 1 française, oubliant au passage que les deux tiers des joueurs jouent actuellement en Angleterre ou en Allemagne. Il est clair que pour faire ce reportage, l’équipe de Canal+ a bénéficié de tous les égards. Et le mérite revient au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui a permis à la chaîne française de réaliser son reportage dans de bonnes conditions.

Car c’est important de le souligner, c’est la première équipe de télévision étrangère à pénétrer au cercle militaire de Béni Messous. L’objectif était clair: donner la meilleure image de l’Algérie à travers son équipe de football. Curieusement, les journalistes de Canal+ ne se sont pas intéressés à Saâdane, mais aux entraîneurs français qui travaillent en Algérie comme Jean-Marc Guillou qui entraîne les pupilles du Paradou Club ou encore Alain Michel qui entraîne le Mouloudia d’Alger. Une façon de dire aussi, comme quoi c’est grâce aux compétences françaises que le football algérien a évolué.

Mais au-delà des lectures de second degré, le reportage de Canal+ a mis du baume au coeur des Algériens, qui pour une fois étaient fiers de voir qu’on peut parler de l’Algérie dans des informations sans qu’on fasse référence au terrorisme ou à la harga. Les images de Saïfi arrivant à son quartier d’Alger, Yebda visitant son village natal de Kabylie, ont été les moments forts d’un reportage sur l’Equipe nationale, mais surtout sur un pays qui possède tout ou presque. Le niveau de vie des Algériens se fait sentir aussi dans le reportage.
Comme cette pizzeria où se sont mêlés garçons et filles pour suivre (en soirée) le match décisif contre le Rwanda, nous change de cette icône souvent reprise dans les reportages français d’un pays fermé où circulent seulement des filles en hidjab. L’Equipe nationale est présentée comme une véritable étoile qu’il faut chouchouter. Tous les moyens sont mis à sa disposition, comme un grand club européen, affirme le journaliste français. Même Saïfi s’est lâché en évoquant qu’il y a beaucoup de milliards et de la publicité investis dans cette équipe.
Le groupe Canal+ a, en l’espace de 26 mn, réconcilié la télévision française avec l’Algérie. Canal+ repart à la conquête des terres étrangères. On l’attendait en Espagne, et c’est finalement au Maghreb avec 70 millions de francophones, que le groupe français tente une première percée, via le satellite Arabsat. L’Algérie sera sa priorité. Canal+ était jusqu’ici reçu au Maghreb mais sous une forme piratée, via le signal TPS.

Le groupe Canal+ renonce provisoirement à l’Espagne. Son offre de prix sur le bouquet Digital+ a été rejetée par le groupe Prisa. Canal+ fait actuellement face à la concurrence du magnat australien, Rupert Murdoch, (BskyB en Grande-Bretagne, Sky Italia, Premiere en Allemagne...) et aux satellites arabes.

Amira SOLTANE

Ça y est ! Ils ont pété les plombs et le compteur avec !



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Dorénavant, je m’interdis de parler de bricolage s’agissant de la manière dont nous sommes gouvernés. Car je considère que c’est porter atteinte à l’art du… 

… bricolage !

Allez hop ! Encore un palier franchi dans l’univers du délire qui est devenu le nôtre. Voilà maintenant que le ministère de l’Education laisse à la libre appréciation des directeurs d’école, l’établissement du calendrier de repos hebdomadaire. Ben tiens ! Et pourquoi pas l’autogestion ? Un million d’établissements, un million de formules de week-end. Et tant qu’on y est coco, pourquoi se limiter à laisser les directeurs d’école décider seuls de leurs week-ends ? Non Allons plus loin. Le ministère collectiviste de l’éducation peut aussi déléguer aux chefs d’établissement le droit d’absorber les cours d’éducation civique par ceux de l’éducation religieuse. Et les super-directeurs peuvent aussi décréter du haut de leurs nouvelles citadelles que l’accès à leurs écoles sera désormais interdit aux filles, même munies d’un tablier rose. Et puis zut ! Ne soyons pas sectaires ! Arrêtons de raisonner juste au niveau du système éducatif. Tous les ministères de tous les secteurs de la Grande Coopérative Algérie, de l’immense Kolkhoze qu’est devenue le pays peuvent à leur tour, «afwajane ! afwajane !» déléguer leurs prérogatives aux petits patrons d’entreprise, aux chefs d’atelier et aux administrateurs locaux. Que chacun décide de la formule de week-end qui l’agrée. Que chacun décide de la forme, du sens et de la symbolique du totem qu’il voudra bien planter à l’entrée de son usine, de sa commune ou de sa circonscription. Comme si la pagaille actuelle, celle qui règne depuis 1999, ne suffisait pas, ils en rajoutent une couche sévère, celle de la gouvernance démissionnaire. Faites comme bon vous semble, et si l’on peut se voir, se rencontrer en semaine pour faire le point, c’est bien, sinon, tant pis. De toutes les façons, on se verra là-haut, le jour du jugement dernier ! Belle mentalité ma foi ! Spectacle hallucinant. Il suffira juste de traverser le pays de part en part, de wilaya en wilaya, de commune en commune, que dis-je ?, de quartier en quartier pour se rendre compte que lorsqu’une houma sera en semaine de travail scolaire, l’autre observera son repos hebdomadaire. Lah’bal, la folie tout simplement ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L. 

Pseudo

Le directeur et son adjoint avaient encaissé mon laïus sans ciller. Le débit rapide et continu les avait laissés sans voix surtout qu’il était ponctué de gestes des bras, des mains, de coups d’oeil. Je ne manquais pas d’y ajouter mes propres tics, en me grattant la tête comme pour titiller une inspiration assoupie. Un sourire amusé s’ébauchait sur les lèvres du directeur, tandis que son adjoint ouvrait des yeux d’ahuri. Il ne s’attendait pas à voir le visiteur intimidé qu’il avait accueilli se transformer en un narrateur exubérant.

Quand je m’arrêtai enfin, à bout de souffle, le directeur reprit mes feuilles, les ajusta et exhala dans un soupir: «C’est bien beau tout cela et je dois vous avouer que c’est prometteur, mais...» Au «mais», mon coeur a failli cesser de battre, je savais bien qu’il y avait toujours un «mais» dans ces histoires d’embauche.

Je m’attendais à ce qu’il continue pour me dire «mais pour l’instant, nous sommes complet, on vous écrira dès qu’une nouvelle pagination à l’étude sera achevée...» C’était le vieux truc pour éconduire poliment quelqu’un qui ne convenait pas ou qui ne présentait pas le profil idéal. Il continua sur un ton un peu gêné: «...Je dois vous demander, si vous avez déjà écrit quelque part.

Je suis très satisfait du spécimen que vous m’avez fait parvenir, mais moi, je dois m’engager dans la durée...Vous comprenez?» Je comprends très bien votre hésitation, avais-je répondu en me préparant mentalement à une réponse négative de sa part, mais je n’ai point amené avec moi des articles que j’avais écrits jadis dans un journal satirique. Vous savez, j’ai travaillé dans une entreprise de communication et pendant vingt-quatre ans, je n’ai pas écrit une seule ligne d’un texte librement pensé.

J’ai bien écrit pour mes collègues, des demandes adressées à l’administration pour leur mutation ou leur reclassement...mais il a fallu attendre la libéralisation de la presse pour que je me mette enfin à écrire. Et il m’a fallu beaucoup de courage pour surmonter mes appréhensions. J’avais peur de faire un flop. Mais, à l’époque, les journaux n’étaient pas encore sur Internet, alors, il m’est difficile de vous présenter un échantillon de mes oeuvres.

- Vous écriviez sous un pseudonyme?
- Bien sûr. J’ai horreur de mêler mon nom de famille à mes activités littéraires..
- Quel était votre pseudo?
- K...Cela va vous faire sourire car ce n’est point un nom de chez nous. Cela m’est venu d’un caricaturiste de mes amis qui avait entamé une bande dessinée qu’il n’avait jamais achevée puisqu’il était resté à son premier et unique dessin: c’était une scène qui se passait dans un vaste hall, dans un décor futuriste.

Un chef entouré de gardes munis de boucliers et de lances, lançait un ordre sec: «Cours, va me chercher K...», le nom a tellement plu à un de mes amis bédéistes, qu’il n’avait cessé de m’appeler depuis, K...Cela remonte à presque quarante ans.

Depuis, même un Premier minis-tre m’avait gentiment harcelé pour connaître l’origine du pseudonyme. Il n’a jamais cru à mes explications. Pourtant avec Internet, j’ai appris par la suite que c’est simplement un mot d’origine polonaise qui voulait dire «cours!»

Selim M’SILI

Gouttelettes sur le front

Un enfant de martyr effectue une sortie médiatique et s’en prend au FLN dont les dirigeants estiment que ce sont les militants, adhérents et sympathisants qui sont blessés... La condamnation à quatre mois ferme les aura peut-être...

La salle d’audience du palais de justice d’Alger était, ce dimanche, pleine à craquer. L’atmosphère était lourde, l’air humide. La moiteur d’une exaspérante humidité présente par la «faute» de l’absence d’un climatiseur désespérément agaçant lorsqu’il fonctionne et encore plus tristement mort lorsqu’il est éteint.

La cinquantaine d’avocats perdaient tout espoir d’aller au bout au vu du monstrueux rôle. D’ailleurs, il y eut beaucoup, beaucoup de renvois. Seuls les détenus ont défilé au box. L’affaire du jour, celle où le FLN est victime de diffamation, l’inculpé, un fils de martyr et le journal témoin. Les trois avocats présents, Maître El Azhar Atmani, Maître Mohammed Salah Annane et Bentaleb se sont affrontés avec beaucoup de sagesse, mais aussi de détermination.

Les faits, présentés en exergue, ont tout simplement bouleversé les cinq cent cinquante mille militants du Front de libération nationale dont les principaux dirigeants Abderazak Bouhara, Saïd Bouhadja et naturellement Abdelaziz Belkhadem ont vu rouge à la suite des (depuis leur avis crié haut et fort) fracassantes et désastreuses déclarations de l’enfant de chahid que Maître Annane, l’avocat du FLN, avait beaucoup plus plaint que condamné.

«Monsieur le président, ne croyez pas que c’est de gaieté de coeur que je suis venu demander des explications autour des propos lâchés à la hussarde. Non, c’est le coeur gros que je vous avoue ne jamais avoir pensé un seul instant poursuivre un jour un enfant d’un héros qui a donné le meilleur de lui-même pour que l’Algérie vive ces merveilleux jours de 2009, en attendant encore de meilleurs», avait clamé le défenseur qui avait auparavant assisté aux questions/réponses Hadj-Mihoub, le président et Bensaïd, l’inculpé qui a demandé entre autres deux semaines pour qu’il ramène des preuves de ce qu’il a avancé.

Le tribunal refuse un autre renvoi qui aurait été le troisième puisque l’inculpé avait été absent durant les deux premières audiences.

«La défense salue le refus du tribunal, un refus justifié», avait lancé Maître Annane, un Annane, qui n’a eu de cesse de faire la moue devant l’insistance des deux conseils de l’inculpé à accepter l’introduction de questions préjudicielles concernant l’incompétence territoriale et juridique du tribunal de Sidi M’hamed-Alger. Alors que Maître El Azhar Atmani avait pris la résolution de se déconstituer à la barre, le privilège de défendre la cause de l’enfant de martyr reviendra au tonitruant et talentueux Maître Bentaleb qui avait expliqué que si poursuites, il y avait, elles devraient se faire au tribunal de Bir Mourad Raïs, où se trouve le siège du FLN balayant d’une main l’argument de la défense du «Front», en l’occurrence, l’article 37 du Code de procédure pénale qui évoque ce cas d’espèce pour ce qui est de la diffamation.

Et comme pour tenter une diversion, Maître Annane a rappelé au juge Hadj-Mihoub que le FLN n’a pas poursuivi le canard qui a reproduit les propos diffamatoires par respect à toute la presse nationale, cette presse qui a payé un lourd tribut pour sa liberté de ton et non celle de l’invective, de la diffamation et de l’insulte: «Monsieur le président, nous avions préféré entendre le journal à titre de...témoin. C’est tout», a déclaré le conseil portant, comme il le fait à chaque visite dans les juridictions l’insigne de membre de l’ALN et du FLN. Et ce dimanche, les faits l’ont poussé plus que jamais à arborer son cher «Wissem-vert-blanc-rouge».

Il évoque les trois audiences dont deux renvoyées le 14 juin et le 12 juillet 2009 pour absence de l’inculpé. Rappelons brièvement les faits qui remontent au mois de mars 2009 lorsque Bensaïd avait déclaré que le FLN était le symbole représentant la France et son secrétaire général recevait les instructions depuis l’ambassade de France. Une tuile qui chuta au-dessus de Hydra.

C’est le monde à l’envers: le FLN qui bouta hors de Tamourt l’une des colonisations les plus féroces du XIXe siècle est aujourd’hui traîné dans la boue. Madame Rached, la représentante du ministère public avait requis le minimum de la peine prévu par l’article 290 du Code pénal, article portant sur «atteintes portées à l’honneur et à la considération des personnes et violation des secrets», qui prévoit une peine de prison de deux à six mois de prison ferme et une amende de vingt cinq mille à cinquante mille dinars ou l’une de ces deux peines.

Et ces termes relèvent de la loi n°06-23 du 23 septembre 2006! Durant tous les débats, Maître Annane n’a cessé de gigoter, étranglé qu’il était par une double émotion: celle de défendre l’honneur du Front de libération nationale, mais aussi et surtout, demandant à l’inculpé de fournir les preuves sur l’intégrité de Mohammed Salah Yahiaoui, l’autre colonel de l’ALN, Bourogaâ Hadj Lakhdar, Abderazak Bouhara et d’autres vaillants officiers de l’Armée de libération nationale, la fille du Front de libération.

Maître Atmani, lui, s’était retiré des débats après le rejet des questions préjudicielles laissant seul Maître Boutaleb, scandalisé par cette affaire où il avait laissé son impression prendre l’envol avant d’estimer que le tribunal avait l’autorité nécessaire à l’étude d’une telle affaire qui n’en est pas une.

Abdellatif TOUALBIA

La main qui brûle

Réponse destructrice. Voici la riposte à laquelle doivent s'attendre les «soldats de Dieu», l'organisation sunnite armée qui a réussi à frapper un grand coup contre les gardiens de la révolution, l'armée religieuse iranienne aux ordres du guide suprême, Ali Khamenei.

Cinq de ses commandants ont péri dans cet attentat-suicide qui n'a pour objectif que de semer la zizanie entre communautés sunnite et chiite et, par extension, déstabiliser le pouvoir à Téhéran après que celui-ci ait pu sortir indemne suite au passage de la vague verte.

Soldats ou fous d'Allah, méritent-ils le châtiment suprême pour avoir attenté à la sûreté de l'Etat islamique ? Pas seulement pour des raisons internes, les fauteurs de trouble sont considérés comme des éléments à la solde de l'oppression mondiale, une alliance que formerait l'Amérique et son allié britannique.

Chez les mollahs, la certitude est grande, ce sont les Etats-Unis qui se tiennent derrière ce crime à la frontière irano-pakistanaise.

En conséquence, le peuple iranien a tout à fait le droit de ne pas croire en les promesses de changement du président Obama.

Il se serait même brûlé la main qu'il aurait fait semblant de tendre à la République islamique d'Iran. Car, à s'en tenir aux conclusions hâtives du gouvernement d'Ahmadinejad II, l'animosité US à l'égard de l'ancienne Perse demeure immuable. C'est dire que les répercussions sur la réunion, dite de la dernière chance, entre les envoyés spéciaux de Téhéran et le groupe des «Six» sur le nucléaire iranien risquent de s'avérer négatives.

Il est même stérile de négocier avec une partie que l'on accuse d'avoir délibérément fomenté un plan déstabilisateur. Niant toute implication dans l'attentat qui a frappé la province sunnite, l'administration démocrate accusera-t-elle à son tour l'Iran de brandir ce «parfait alibi» pour se soustraire à ses obligations internationales ?

Ce qui signifie que ses représentants vont finir par quitter la table des négociations du fait que le régime iranien estime que l'accès au nucléaire civil comme droit indéniable ?

A quelques heures de rediscuter point par point l'offre iranienne, le porte-parole de l'agence iranienne de l'énergie atomique a remis les pendules à l'heure. Acheter du combustible à l'étranger et se le faire livrer à domicile ne veut pas dire que l'Iran va geler ses activités d'enrichissement sur son territoire national.

La messe est dite en farsi. Le président Obama, qui lie à présent sa décision à renforcer les troupes US en Afghanistan à la fiabilité du prochain gouvernement à Kaboul, va devoir se munir d'une combinaison anti-incendie. Même s'il vient à se brûler les deux bras, l'Iran ne renoncera pas à ses ambitions nucléaires.

L'Etat hébreu, qui aurait semé des explosifs au Sud-Liban, se dépêchera de décorer ses agents du Mossad pour la perspicacité de leurs rapports.

Chapeau bas de la part de leurs collègues américains qui attendent le retour de responsables US partis en éclaireurs au Pakistan, au lendemain du début de l'offensive anti-talibans. Bien que le grand ménage au Sud-Wazaristan s'annonce long et périlleux, les voisins iraniens commenceraient déjà à s'en méfier.

Par Anis Djaad

La main qui brûle

Réponse destructrice. Voici la riposte à laquelle doivent s'attendre les «soldats de Dieu», l'organisation sunnite armée qui a réussi à frapper un grand coup contre les gardiens de la révolution, l'armée religieuse iranienne aux ordres du guide suprême, Ali Khamenei.

Cinq de ses commandants ont péri dans cet attentat-suicide qui n'a pour objectif que de semer la zizanie entre communautés sunnite et chiite et, par extension, déstabiliser le pouvoir à Téhéran après que celui-ci ait pu sortir indemne suite au passage de la vague verte.

Soldats ou fous d'Allah, méritent-ils le châtiment suprême pour avoir attenté à la sûreté de l'Etat islamique ? Pas seulement pour des raisons internes, les fauteurs de trouble sont considérés comme des éléments à la solde de l'oppression mondiale, une alliance que formerait l'Amérique et son allié britannique.

Chez les mollahs, la certitude est grande, ce sont les Etats-Unis qui se tiennent derrière ce crime à la frontière irano-pakistanaise.

En conséquence, le peuple iranien a tout à fait le droit de ne pas croire en les promesses de changement du président Obama.

Il se serait même brûlé la main qu'il aurait fait semblant de tendre à la République islamique d'Iran. Car, à s'en tenir aux conclusions hâtives du gouvernement d'Ahmadinejad II, l'animosité US à l'égard de l'ancienne Perse demeure immuable. C'est dire que les répercussions sur la réunion, dite de la dernière chance, entre les envoyés spéciaux de Téhéran et le groupe des «Six» sur le nucléaire iranien risquent de s'avérer négatives.

Il est même stérile de négocier avec une partie que l'on accuse d'avoir délibérément fomenté un plan déstabilisateur. Niant toute implication dans l'attentat qui a frappé la province sunnite, l'administration démocrate accusera-t-elle à son tour l'Iran de brandir ce «parfait alibi» pour se soustraire à ses obligations internationales ?

Ce qui signifie que ses représentants vont finir par quitter la table des négociations du fait que le régime iranien estime que l'accès au nucléaire civil comme droit indéniable ?

A quelques heures de rediscuter point par point l'offre iranienne, le porte-parole de l'agence iranienne de l'énergie atomique a remis les pendules à l'heure. Acheter du combustible à l'étranger et se le faire livrer à domicile ne veut pas dire que l'Iran va geler ses activités d'enrichissement sur son territoire national.

La messe est dite en farsi. Le président Obama, qui lie à présent sa décision à renforcer les troupes US en Afghanistan à la fiabilité du prochain gouvernement à Kaboul, va devoir se munir d'une combinaison anti-incendie. Même s'il vient à se brûler les deux bras, l'Iran ne renoncera pas à ses ambitions nucléaires.

L'Etat hébreu, qui aurait semé des explosifs au Sud-Liban, se dépêchera de décorer ses agents du Mossad pour la perspicacité de leurs rapports.

Chapeau bas de la part de leurs collègues américains qui attendent le retour de responsables US partis en éclaireurs au Pakistan, au lendemain du début de l'offensive anti-talibans. Bien que le grand ménage au Sud-Wazaristan s'annonce long et périlleux, les voisins iraniens commenceraient déjà à s'en méfier.

Par Anis Djaad

Quand le dollar soutient le pétrole

Le prix du baril de pétrole brut américain a clôturé vendredi dernier à 78,53 dollars. Le gain par rapport à la semaine dernière a été de plus de 7 dollars. Le brent de la mer du Nord a connu le même mouvement de hausse en terminant à 76,99 dollars vendredi, soit un gain de 10 dollars en une semaine.

Cette poussée en a surpris plus d’un. En effet, si les prix ont connu une moyenne d’environ 52 dollars durant le premier semestre, perdant ainsi 50% par rapport à la moyenne de l’année 2008, les meilleures prévisions pour l’année 2009 ne dépassaient pas les 60 dollars le baril. Le marché a durant de nombreux mois refusé de baisser la valeur du pétrole malgré la faiblesse de la demande mondiale de pétrole et l’état important des stocks.

Il a entamé le second semestre avec beaucoup de volatilité. Mais il a été rassuré par la volonté des gouvernements de faire face à la crise par les injections d’argent pour sauver le système bancaire et relancer le crédit.

Le maintien de la croissance à un bon niveau en Chine et en Inde a soutenu à la fois la demande en pétrole et les prix. Le ralentissement de la contraction de l’économie dans les pays de l’OCDE a fait entrevoir la possibilité d’une reprise, surtout pour l’économie américaine, vers la fin de l’année.

Le baril de pétrole qui était aux alentours des 50 dollars a fini par se hisser au fil des semaines au-dessus des 60 dollars pour tester enfin les 70 dollars. La révision à la hausse des prévisions de la demande mondiale de pétrole pour les années 2009 et 2010 faites aussi bien par l’Agence internationale de l’énergie que par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a stabilisé le prix autour des 70 dollars. La chute encore plus prononcée du dollar a aidé le baril de pétrole à brûler les étapes pour se rapprocher des 80 dollars en une semaine.

L’importante hausse a touché l’ensemble des matières premières comme l’or, le café, l’argent, le platine, le palladium... Les matières premières sont devenues un véritable refuge pour les investisseurs qui veulent éviter d’être pénalisés par la chute du dollar.

Les titres du Trésor ne trouvent pas facilement preneur et beaucoup de pays sont en train de diversifier davantage le placement de leurs réserves. La politique suivie par la Réserve fédérale pour lutter contre la récession devrait maintenir en l’état la situation avec un taux d’intérêt proche de zéro et une baisse de l’attractivité du dollar.

Pour l’instant, les Etats-Unis profitent d’un dollar faible en soutenant leurs exportations et résistent aux pressions de leurs partenaires. Mais dès que la reprise sera là, la Réserve fédérale sera obligée de relever les taux d’intérêt et par conséquent renforcer le dollar. Tant que le dollar restera faible par rapport aux autres monnaies, le prix du pétrole sera élevé.

Par Liès Sahar

Quand le dollar soutient le pétrole

Le prix du baril de pétrole brut américain a clôturé vendredi dernier à 78,53 dollars. Le gain par rapport à la semaine dernière a été de plus de 7 dollars. Le brent de la mer du Nord a connu le même mouvement de hausse en terminant à 76,99 dollars vendredi, soit un gain de 10 dollars en une semaine.

Cette poussée en a surpris plus d’un. En effet, si les prix ont connu une moyenne d’environ 52 dollars durant le premier semestre, perdant ainsi 50% par rapport à la moyenne de l’année 2008, les meilleures prévisions pour l’année 2009 ne dépassaient pas les 60 dollars le baril. Le marché a durant de nombreux mois refusé de baisser la valeur du pétrole malgré la faiblesse de la demande mondiale de pétrole et l’état important des stocks.

Il a entamé le second semestre avec beaucoup de volatilité. Mais il a été rassuré par la volonté des gouvernements de faire face à la crise par les injections d’argent pour sauver le système bancaire et relancer le crédit.

Le maintien de la croissance à un bon niveau en Chine et en Inde a soutenu à la fois la demande en pétrole et les prix. Le ralentissement de la contraction de l’économie dans les pays de l’OCDE a fait entrevoir la possibilité d’une reprise, surtout pour l’économie américaine, vers la fin de l’année.

Le baril de pétrole qui était aux alentours des 50 dollars a fini par se hisser au fil des semaines au-dessus des 60 dollars pour tester enfin les 70 dollars. La révision à la hausse des prévisions de la demande mondiale de pétrole pour les années 2009 et 2010 faites aussi bien par l’Agence internationale de l’énergie que par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a stabilisé le prix autour des 70 dollars. La chute encore plus prononcée du dollar a aidé le baril de pétrole à brûler les étapes pour se rapprocher des 80 dollars en une semaine.

L’importante hausse a touché l’ensemble des matières premières comme l’or, le café, l’argent, le platine, le palladium... Les matières premières sont devenues un véritable refuge pour les investisseurs qui veulent éviter d’être pénalisés par la chute du dollar.

Les titres du Trésor ne trouvent pas facilement preneur et beaucoup de pays sont en train de diversifier davantage le placement de leurs réserves. La politique suivie par la Réserve fédérale pour lutter contre la récession devrait maintenir en l’état la situation avec un taux d’intérêt proche de zéro et une baisse de l’attractivité du dollar.

Pour l’instant, les Etats-Unis profitent d’un dollar faible en soutenant leurs exportations et résistent aux pressions de leurs partenaires. Mais dès que la reprise sera là, la Réserve fédérale sera obligée de relever les taux d’intérêt et par conséquent renforcer le dollar. Tant que le dollar restera faible par rapport aux autres monnaies, le prix du pétrole sera élevé.

Par Liès Sahar

Hamdi Kandil, le «Pérégrin»

Beaucoup de confrères, ainsi que des hommes d'affaires, rêvent d'ouverture du paysage audiovisuel algérien. Les deux, ensemble ou séparément, projettent de lancer des chaînes de télévision privées, pour rompre la monotonie imposée par le monopole d'Etat. Journalistes et hommes d'affaires se concertent, ici et là, qui pour vivre une «aventure intellectuelle» gratifiante, qui pour posséder un outil nécessaire à l'accroissement de ses investissements.
De temps en temps, la même idée me traverse l'esprit, mais elle ne s'attarde pas très longtemps. Le sceptique lutin préposé à la sécurité de mes neurones a tôt fait de la chasser sans ménagement. S'il y a une liberté que nos dirigeants actuels ne voudront jamais concéder au peuple, c'est celle de zapper.

Si l’on offre aux Algériens la liberté de choisir entre deux ou trois variétés de pommes de terre, ils opteront sans doute pour la moins chère. En ce qui concerne la télévision, ils ne se résoudront jamais à regarder à vil prix, et vous savez très bien qui seront les «zappés ». Certes, ils autoriseront un jour la création de chaînes privées de télévision, mais quand ils auront mis en place les garde-fous, sans jeu de mots, nécessaires. Lorsqu'ils auront formé suffisamment de fils, de petits fils et de petits neveux susceptibles d'animer des chaînes divertissantes. Des chaînes qui pourront prolonger le malentendu local et assurer la pérennité de leurs «valeurs nationales», ointes de tartufferie grandiloquente et de patriotisme attardé.

Dans leurs futures télévisions, celui qui tiendra les rênes, nécessaires à la conduite de l'attelage, n'apparaîtra pas à tout bout de champ pour nous faire croire qu'il ne dort jamais. Ils savent que c'est mauvais pour l'image, aussi nous enverront-ils ce qu'il y a encore de plus esthétique dans leur progéniture. Ils s'attacheront à nous divertir en nous racontant par le menu comment les auteurs de leurs jours, ministres ou aspirants, affrontent les rigueurs du jeûne surérogatoire. Sur les plateaux de ces télévisions, on n'exigera pas des ministres qu'ils aient un CV de ministre ou des aptitudes exceptionnelles, il faudra juste qu'ils aient la foi. Pas une simple foi, modeste, rasant les murs et silencieuse comme la prière qu'on adresse à Dieu.

Non, une foi altière, hautaine, afin que nul n'en ignore, et de façon à contribuer à l'édification des masses croyantes. Car, il ne faut pas s'y tromper : nous serons tous devenus abominablement croyants à ce moment-là, même si nous exigeons un paysage pluriel. Un pluriel qui ne sera pas fait de n'importe quoi, mais sera le pluriel de notre singulier quotidien. Ainsi, aurons-nous le jeûne des «sabrine», des patients que nous serons devenus, rendu obligatoire, et par ordonnance, entre le 10 et le 25 de chaque mois. L'intervalle sera consacré à s'approvisionner en produits alimentaires divers, selon les revenus compressibles de chacun.

Il n'y a pas de raison, en effet, que le peuple ne se mette pas au jeûne surérogatoire alors que ses ministres lui donnent l'exemple à longueur de colonnes dans la presse croyante. Si, par extraordinaire, le gouvernement cédait aux pressions internationales et permettait aux journalistes aventureux et aux hommes d'affaires entreprenants de «s'investir» dans la télévision, voici ce qui risque d'advenir : depuis quelque temps, et à l'approche des élections en Égypte, le gouvernement recourt à une méthode préconisée par les anciens pour s'assurer la soumission des nouvelles mariées, relève notre confrère Salim Azzouz dans le quotidien Al-Quds. Il s'agissait, dit-il, pour le jeune marié d'égorger une chatte sous les yeux de la jeune épouse, quelques jours après la noce.

Ceci de façon à lui faire peur et à lui montrer ce qu'il pouvait lui en coûter de désobéir à son seigneur et maître. Comment le gouvernement égyptien, faute de chats, a-t-il remis en vogue cette pratique ancestrale en la modernisant ? C'est ce dont témoignent les récentes mésaventures de la chaîne de télévision égyptienne privée, mais dépendante, Dream. Il y a quelques semaines, une émission, «Un homme parmi d'autres», pilotée par le présentateur vedette Omar Ellithi, est amputée de plusieurs passages lors de sa rediffusion.

Quand il est passé en direct, Omar Ellithi s'était ému de la saleté de certains quartiers du Caire et de sa banlieue, envahis par des tonnes de détritus. Il avait ajouté en guise de commentaire : «Comment se fait-il qu'avec un premier ministre qui s'appelle Nadhif (propre), nous ayons une capitale aussi sale ?» Plus déconcertant encore est le cas de Ahmed Meslamani, présentateur de la revue de presse à succès, Première édition, qui a laissé son public ébahi. Avant l'interruption habituelle pour la page de publicité, il annonce : «Je vous retrouve après la pause». Les téléspectateurs ont attendu en vain, car Meslamani n'est jamais plus revenu à l'écran. Selon Al-Quds, relayé par d'autres journaux comme le quotidien de Adel Hammouda, Al-Fedjr, Ahmed Meslamani a eu le tort de critiquer Mahmoud Mohieddine, le ministre des Investissements, soi-même.

Or, la chaîne Dream est la propriété d'un grand investisseur, l'homme d'affaires Ahmed Bahdjat, qui s'était plaint récemment d'avoir perdu un marché dans l'immobilier à cause des émissions de sa chaîne. De plus, sa banque, qui lui a consenti des crédits importants, lui rappelle certaines échéances, dès que Dream s'attaque au gouvernement. Il faut dire, à la décharge de M. Bahdjat, que Dream a conquis des espaces de liberté inconcevables il y a quelques années. Mais l'homme d'affaires, lassé sans doute des rappels incessants de sa banque, a réagi avec brutalité contrairement à son habitude. Ahmed Meslamani, qui a fait les frais de ce revirement, a eu la redoutable charge de prendre la succession de la star incontestée du genre, Hamdi Kandil.

Ce dernier avait quitté Dream sans esclandre, simplement parce que le propriétaire lui avait fait part du «mécontentement » de certains cercles du pouvoir («Aldjamaâ zaâlanine »). Il avait déjà quitté la chaîne ART de Cheikh Salah Kamal, parce que ce dernier avait employé la même formule, «Aldjamaâ zaâlanine». Il est d'ailleurs revenu au début de cette année sur le plateau de Dream, mais comme invité de Mona Chadli (voir les vidéos sur YouTube). Hamdi Kandil fait figure d'ancêtre (il est né en 1926) dans le paysage audiovisuel arabe, mais il rebondit sans cesse, tout en gardant les mêmes idées et le même style.

En 2005, il s'est retrouvé sur le plateau de Dubai-TV, avec le même intitulé «Kalam- Rassass» (crayon à mine de plomb, allusion aux balles de même matière). Il a souvent défendu des causes et des factions contestables comme le Hezbollah ou le Hamas, mais il se justifiait par son hostilité viscérale à Israël.

En décembre dernier, il a ajouté la phrase de trop en interpellant les pays arabes en ces termes : «Vous n'êtes plus la nation de Mohamed (le Prophète) mais la nation de Mouhaned (la vedette du feuilleton turc qui a subjugué les chaumières arabes)». En mars dernier, et contre toute attente, il a commencé une nouvelle carrière sur la chaîne privée (le propriétaire n'était autre que Seïf-Al-Islam, le fils aîné de Kaddafi) Al- Lybia.

Deux mois après, en mai, Kaddafi, mécontent, a nationalisé la chaîne, contraignant Hamdi Kandil à défendre encore son titre de «Pérégrin» de la presse arabe. Et comme il s'obstine à vivre au-dessus des réalités, il finira peut-être à l'ENTV, pour une semaine, un mois, qui sait ?

Par Ahmed HALLI

Tout change pour que rien ne change

On a l’impression qu’il ne s’est rien passé dans le monde et que tout continue comme avant. G20 ou pas, l’histoire économique contemporaine bégaie. Qu’on en juge. Comme avant la crise, les rémunérations des 23 plus grandes institutions bancaires et financières américaines, selon le Wall Street Journal, atteignent un nouveau record avec 140 milliards de dollars c'est-à-dire un peu moins que le PIB de l’Algérie en 2008. Comme avant la crise, le dollar continue de reculer devant l’euro autour de 1,5 $ pour 1 euro.

À la bulle immobilière succède à présent une bulle de l’endettement non seulement aux États-Unis mais aussi en Europe (notamment en France) dont on ne mesure pas assez les problèmes potentiels qu’elle va induire sur l’économie mondiale. Que deviennent les critères de convergence de Maastricht ? Où est passé le consensus formel affiché lors du G20 de Pittsburgh ? Est-il en train de s’effriter à l’épreuve des intérêts nationaux et régionaux ? En tout cas un certain nombre de signaux l’indique.

D’abord le dollar est attaqué sur plusieurs fronts : l’or semble redevenir la valeur refuge des spéculateurs mais aussi des États avec une once qui atteint le montant de 1 051 $, les pays d’Asie veulent créer à l’instar de l’euro land une zone monétaire asiatique. On a même vu des velléités de mise en place d’une nouvelle devise composite remplaçant le dollar dans les transactions pétrolières mais vite démenties car on s’est rappelé que les États-Unis représente plus du quart de l’économie mondiale (26%). Mais à moyen terme, l’endettement public des pays les plus puissants de la planète et la réforme du système monétaire international seront au cœur des prochains enjeux géostratégiques.

Ne parle-t-on pas déjà du binôme États-Unis-Chine-le G2 comme l’appellent déjà certains observateurs — structuré autour du “deal” accès au marché contre obligation de dépôts financiers ? Il faudra toujours se rappeler que pour beaucoup moins que cela, la plupart des pays en voie de développement étaient passés sous les fourches caudines des douloureux Plans d’ajustements structurels (PAS) conduits par le FMI et la Banque mondiale. Juste retournement de l’histoire, le FMI sollicite à présent la contribution des réserves financières des pays émergents dont l’Algérie sous forme d’achats d’obligations libellés en DTS. Après tout, pourquoi pas, c’est sans risque et mieux rémunéré que les bons du Trésor américain.

Ces aspects de la problématique de la crise ne pouvaient pas être occultés par le séminaire international de l’université de Béjaïa consacré au “ralentissement économique mondial et effets sur les économies euromaghrébines”, séminaire auquel j’ai été convié les 11 et 12 octobre 2009. Le professeur émérite François Morin de l’université de Toulouse, fort également de son expérience de membre du Conseil de la Banque de France, n’y a pas caché ses appréhensions dans sa communication portant sur “la crise financière, une crise de globalisation et de la libéralisation des marchés”.

De façon directe, il prévient que “l’endettement public mondial est devenu si considérable que l’on doit parler à présent d’une bulle dont il faut d’ores et déjà imaginer les conséquences possibles si elle devait éclater”. L’exposé du rapport annuel sur l’évolution économique et monétaire de l’Algérie fait par le gouverneur de la Banque d’Algérie à l’Assemblée populaire nationale (APN) ne nous apprend rien de nouveau que l’on ne sache déjà sur les équilibres et les vulnérabilités monétaires et financiers. Un chiffre intéressant quand même à relever, c’est celui de l’évolution des recettes fiscales hors hydrocarbures qui augmentent de 28,1% passant de 565 milliards de dinars le 1er semestre 2008 à 723,9 milliards de dinars au 1er semestre 2009.

Il aurait été utile qu’il ajoutât à sa présentation un ratio significatif de diversification de l’économie nationale : celui de l’évolution du taux de couverture du budget de fonctionnement de l’État par la fiscalité hors hydrocarbures. Cela nous ramène à l’économie réelle et à la nécessité de soutenir dans tous les cas les entreprises productrices de biens et de services. Certaines d’entre elles, surtout les PME, font état de difficultés de mise en place de leur plan de financement d’exploitation du fait de la suppression de la remise documentaire (Remdoc) comme moyen de paiement bancaire.

Ce n’est pas parce que ce problème ne se pose pas pour certaines grandes entreprises qu’il faut l’occulter. La complexité d’une bonne gouvernance économique réside précisément dans le fait qu’il faut non seulement se prémunir des effets de la crise par des mesures inévitables mais aussi en réduire les conséquences négatives notamment sur les entreprises.
Je terminerai par un dernier exemple de gouvernance qui traduit quant à lui son ambivalence : l’université Mira de Béjaïa est un joyau architectural conçu et construit avec des moyens nationaux, en revanche, l’urbanisation de la ville et son schéma de transport sont médiocres. Dans le premier cas, on jette le bébé avec l’eau du bain et dans le second, on est capable du meilleur comme du pire. C’est là tout le paradoxe algérien.

Par : Mustapha Mekideche

Boomerang

Alors qu’au Pakistan, le pouvoir s’est enfin résigné à une guerre offensive contre la forteresse inexpugnable des talibans, l’Iran subit, pour la deuxième fois en une année, un attentat de grande envergure. Par la qualité politique des victimes, c’est l’une des attaques terroristes les plus meurtrières que la République islamique a essuyées depuis son avènement.

Plus au nord, une guerre fait rage entre l’armée régulière et les tribus chiites affiliées au régime de Téhéran dans la région de Saada. L’Arabie Saoudite doit régulièrement endurer des attentats d’Al-Qaïda, dont l’un a visé, le 27 août dernier, son ministre adjoint de l’Intérieur.

Tous ces pays ont la responsabilité d’avoir initié le terrorisme islamiste avant de l’entretenir, idéologiquement, financièrement et militairement. En inondant le monde musulman de noyaux wahhabites, l’Arabie Saoudite croyait étendre, grâce à ce réseau, une ambiance doctrinale qui légitimerait sur une base panislamique son régime despotique et archaïque. L’Iran, depuis la révolution islamique, s’est employé à exporter son modèle en terre d’Islam pour élargir son influence aux dépens des régimes et idéologies wahhabite et baathiste.

Mais en gros, tous les régimes arabes, excepté peut-être la Tunisie, ont tenté d’intégrer l’islamisme dans la formulation de leur identité politique. Ainsi, tous les despotes croyaient avoir suffisamment donné de gages de religiosité pour être à l’abri de la révolution islamique. Mais en cas de besoin, ils étaient toujours disposés à en rajouter une couche. La manière dont le FLN, certes historiquement opposé à la laïcité et détourné d’un djihad anticolonial à des fins de pouvoir local, s’est transformé en barbéfélène aux premiers signes d’hégémonie et aux premières manifestations de brutalité du FIS, illustre la disponibilité du régime algérien, par exemple, à embrasser la nouvelle religion politique.

C’est dire l’accueil quasi triomphal et l’effet d’amplification dont l’intégrisme a bénéficié de la part des pouvoirs en place au Maghreb et au Moyen-Orient. L’Algérie, politiquement dépourvue de toute base doctrinale, et dont les dirigeants n’étaient animés que par le souci de pouvoir, constituait le maillon faible du système géopolitique du monde musulman : elle fut naturellement choisie pour y tester la première révolution islamique armée. Elle continue à payer l’acharnement du projet obscurantiste, largement soutenu de l’intérieur, mais tout aussi efficacement combattu par la résistance républicaine.

Malgré ses divisions, ses contradictions et ses alliances malheureuses, l’islamisme a frappé presque partout dans le monde. Aujourd’hui, il revient militairement à ses points de départ. Ses bases — les confins irano-pakistanais, la frontière pakistano-afghane et les montagnes du Yémen — sont devenues, comme par un effet boomerang, ses champs de bataille.
Après deux décennies de terrorisme islamiste, on peut énoncer cette vérité : n’importe qui peut le susciter, le soutenir, l’orienter mais personne ne peut prétendre s’en prémunir. Y compris justement celui qui le suscite, le soutient ou l’oriente.

Par : Mustapha Hammouche

Les paris gagnés et la bonne thérapie

M.Noureddine Moussa, notre ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, devait être très fier en annonçant, jeudi dernier, être à deux doigts d’atteindre le million de logements. A 953.000 unités réalisées alors que tout un trimestre nous sépare de la fin de l’année, date de l’échéance du programme en question.

On le croit volontiers lorsqu’il affirme qu’à la date fixée, l’objectif du million de logements sera dépassé de près de 50.000 logements supplémentaires. Cela, sans oublier qu’en plus, près de 500.000 autres nouveaux logements sont en cours de réalisation. Il avait donc de quoi être fier. Il n’est cependant pas le seul dans ce cas.

Tous les Algériens ont de quoi être fiers qu’un tel pari a été gagné. Car et honnêtement, au tout début du lancement du programme, c’est-à-dire en 2005, beaucoup d’observateurs étaient sceptiques. Il nous faut être honnêtes pour dire que nous en faisions partie. Dans ce même espace, nous écrivions à l’époque, que le président de la République avait placé la barre trop haut en exigeant ce million de logements.

Nous étions convaincus qu’il ne l’avait fait que pour obtenir le maximum de ce qui pouvait l’être. Ce qui aurait été, somme toute, une bonne manière de pousser à l’effort. Force est pour nous de reconnaître que nous nous sommes trompés. Mea culpa. Encore une fois, le Président était seul à avoir vu juste. Comme pour le remboursement de la dette extérieure.

Comme pour la bataille de l’eau. Comme pour tous les autres travaux menés à cadence soutenue et dont on commence à voir et apprécier la faisabilité, comme l’agriculture, le rail, l’autoroute Est-Ouest et on en oublie. Alors, comment ne pas être fiers devant une telle preuve des énormes capacités qui existent dans notre pays? Fiers mais pas seulement car cela nous redonne confiance en nous-mêmes et nous pousse à plus de performances.

Le prochain million programmé pour la période 2010-2014 est en réalité bien avancé avec les 500.000 logements en cours de réalisation annoncés par le ministre. Ce qui nous permet de croire que nous pouvons pousser nos limites bien au-delà du million de logements en cinq ans. Au vu du résultat du programme qui arrive à terme, pourquoi pas? C’est là une conviction que semble déjà avoir M.Moussa et qui transparaît quand il dit que «le pari de la quantité est gagné et il reste devant nous le pari de la qualité».

Oui, car maintenant nous sommes certains que le rythme actuel de l’effort permet d’obtenir la même quantité dans la même durée. Il suffit de le maintenir. Une reprise de confiance en soi qui autorise la sérénité, écarte le stress et débarrasse de l’angoisse du calendrier. Ce qui autorise à consacrer plus de temps pour parfaire, améliorer, embellir...

Toutes choses qui n’étaient pas possibles avant le pari. Finalement et à bien voir, ce pari gagné du million de logements n’est pas seulement une réussite socio-économique, c’est une véritable thérapie. Au million suivant! Avec des logements encore mieux pensés, mieux conçus et toujours plus beaux! On le veut, on le peut! Maintenant c’est sûr.

Zouhir MEBARKI

Une voiture nommée chimère

Vingt-deux ans après le canular qui a fait croire aux Algériens qu’une voiture made in Algeria allait sortir de l’usine Fatia de Tiaret, le discours sur la voiture algérienne reprend de plus belle. Hamid Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, a, en effet, insinué, hier, que cela est encore possible. Deux semaines auparavant, son collègue du commerce, El Hachemi Djaaboub, avait tenu, lui, des propos beaucoup plus tranchants à l’Assemblée populaire nationale.

Il avait affirmé que des négociations étaient en cours et qu’une réunion du CPE (Conseil des participations de l’Etat) allait se tenir ces jours-ci pour trancher une proposition d’un concessionnaire. Bien sûr que les informations données par l’un et l’autre sont enthousiasmantes. Il est clair que l’Algérie a besoin d’une industrie forte, capable d’endiguer la dépendance aux hydrocarbures et susceptible de créer une dynamique industrielle et économique forte.

Cela a été, théoriquement du moins, enclenché depuis fort longtemps. Mais comme c’est souvent le cas en Algérie, cela a rarement dépassé le stade des intentions. Pire que cela, à l’ambitieux projet de construire une usine à Tiaret, en partenariat avec l’italien Fiat, s’est substitué une autre politique beaucoup plus simpliste.

Elle consiste à tout miser sur les importations au lieu d’encourager la construction ou, tout au moins, le montage en Algérie. Le résultat est connu : les constructeurs automobiles, et pas seulement les plus fiables, ont trouvé une belle opportunité d’écouler leurs produits. Le marché national est devenu, parfois, un dépotoir où tout se vend et s’achète, y compris des véhicules qui menacent la sécurité et la santé du citoyen.

Malgré la position du marché algérien, considéré comme le plus intéressant du continent africain après celui de l’Afrique du Sud, les constructeurs se sont dirigés vers d’autres pays pour y installer leurs usines. Il doit y avoir certainement une raison à cela. Parce qu’un constructeur, quelle que soit sa position, cherche d’abord les intérêts de son entreprise.

Il est évident qu’il ne va pas risquer son argent là où il n’engrangera pas de bénéfices. Cela est un abécédaire de l’économie de marché. Mais il se trouve que chez nous, il y a de l’argent. Et les investisseurs ne viennent pas. Il faut donc chercher où réside le problème. S’agit-il de blocages bureaucratiques ? De manque de volonté politique ?

C’est, en vérité, tout cela à la fois. Et il y a d’autres problèmes.Mais, en attendant de répondre à ces questions, un constat est déjà facile à faire. Ces déclarations ont l’allure d’une chimère puisque déjà faites, mine de rien, il y a plus de vingt-deux ans.

Par Ali Boukhlef

Vaccin contre responsabilité

De tous les pharmaciens que nous avons sollicités pour nous éclairer sur la décision du ministère de la Santé d'interdire la vente du vaccin contre la grippe saisonnière, aucun n'a pu nous répondre en dehors des conclusions qu'eux-mêmes croient déceler dans cette mesure dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle échappe au bon sens.

Car après tout, rien ne peut l'expliquer, si ce n'est une motivation médicale qui mettrait tout le monde d'accord en la mettant au-dessus de toutes les autres considérations.

Or cette motivation, toute vraisemblable qu'elle peut être, n'a tranquillisé ni les pharmaciens qui sont quand même en droit de savoir pourquoi on les somme de renoncer à la vente d'un produit, ni les citoyens échaudés par toutes les «raretés» se voient angoissés par la perspective de ne pas pouvoir accéder à un vaccin banal dans l'absolu mais susceptible d'être périlleux s'il n'est pas disponible.

Les pharmaciens et les citoyens ordinaires n'ont pas eu d'explication convaincante, mais les autorités sanitaires savent tourner leurs négligences en arguments imparables. «Tout ce qui relève de l'action préventive en matière de santé publique est du ressort exclusif de l'Etat !», nous dit-on.

Qu'à cela ne tienne, c'est même rassurant quelque part. Le problème est que cet argument, qui aurait pu convaincre s'il était brandi pour expliquer des dispositions suffisantes en quantité et en efficacité, sert maintenant à fuir les responsabilités.

Ce n'est tout de même pas la faute des pharmaciens et des Algériens ordinaires qui veulent se prémunir contre la grippe sans contrainte si les quantités de vaccins «commandées» sont insuffisantes pour être accessibles à tout le monde !

On sait déjà «comment ça se passe» dans nos hôpitaux quand il s'agit de solliciter le service le plus simple et le produit le plus couramment disponible, on imagine maintenant «comment ça va se passer» pour un vaccin qu'on a pris le soin d'entourer de toutes les conditions psychologiques nécessaires à la tension. Quand on «réserve» un vaccin disponible uniquement dans les structures de santé publique aux plus de 65 ans et aux insuffisants cardiorespiratoires, ça porte un nom : la crise.

Avec tout ce qu'elle induit. Et elle est d'autant plus redoutable que médicalement, ni ceux qui n'ont pas de maladie cardiorespiratoire ni ceux qui ont moins de 65 ans ne sont à l'abri des complications d'une épidémie dont on sait au moins qu'elle fait des milliers de morts chaque année.

Slimane Laouari

En attendant le coup de grâce

En même temps que la mise hors d’état de nuire d’un dangereux chef terroriste, auteur de plusieurs attentats sanglants, venaient de Tizi Ouzou les nouvelles de l’élimination de quatre autres terroristes (dont un capturé vivant), résultat de l’opération de grande envergure lancée dans cette région par les vaillants soldats de l’ANP.

Sans relâche, les forces de l’armée poursuivent les sinistres criminels sur tous les terrains, leur administrant par les incessants coups de boutoir, la preuve que la mort est l’unique issue à ceux qui ont opté pour le refus de la main tendue par la politique de réconciliation nationale. Les résultats de la lutte antiterroriste sont d’autant plus probants que moins ils sont nombreux, plus les terroristes sont difficiles à débusquer et à poursuivre dans les forêts qui leur servent de repli et de repaire une fois accomplies leur sinistres besognes de semailles de mort, également de plus en plus rares.

Le GSPC, qui a tenté vainement de multiplier les opérations médiatiques ces derniers temps, comme pour se donner l’illusion d’exister, est exsangue et les rares attentats encore commis sont l’expression d’une bête blessée et agonisante. C’est une organisation qui manifeste ses dernières convulsions, dans l’attente d’être terrassée par le coup de grâce.

L’étau se resserre de plus en plus vigoureusement, grâce à l’héroïsme et à des méthodes de plus en plus efficaces mises en œuvre par les militaires, rempart infranchissable pour la protection de l’Etat et du citoyen algérien. L’ANP mérite le plus vibrant des hommages. L’Histoire en témoignera.

N.S.

Une émission pour communiquer avec l'esprit de Michael Jackson

Tout est bon pour faire de l'audience. Une chaîne thématique anglaise prépare une émission autour de Michael Jackson. Sky1, la huitième chaîne la plus regardée outre-Manche, ambitionne de rentrer en contact avec l'esprit du chanteur disparu au cours de deux émissions exceptionnelles intitulées Michael Jackson, à la recherche de son esprit et Michael Jackson : la séance en direct. Le premier programme tentera d'aller puiser dans les inspirations de la star tandis que le second show promet une séance de spiritisme pour entrer en contact avec Michael Jackson. Il y a un intérêt insatiable du public pour Michael Jackson.

La curiosité autour de sa vie et sa mort dépasse le simple cadre de ses fans (...) “C'est la première fois que je fais cela, mais je suis ouvert d'esprit et j'ai hâte de voir ce que le médium va découvrir”, a expliqué un dirigeant de la chaîne. Le programme sera en effet orchestré par un médium, Derek Acorah.

C'est lui qui promet d'entrer en contact avec le défunt. Il sera installé dans un lieu tenu secret où a déjà vécu Michael Jackson. Il sera entouré d'amis proches de la star. Détenue par le milliardaire australien Rupert Murdoch, la chaîne annonce d'ores et déjà les noms d'Ola Ray, la danseuse du clip Thriller ; le révérend June Gatlin et enfin Ian Halperin, connu pour sa biographie sulfureuse. Ce dernier se félicite d'avoir annoncé la disparition de la star six mois avant sa mort et publie dans son livre des témoignages d'hommes présentés comme des amants du chanteur.

Par : Rédaction de Liberte

Question de temps

L’élimination de Mourad Louzaï, outre la fragilisation de Abdel Malek Droukdel, condamné à connaître inexorablement le même sort que ses prédécesseurs, témoigne surtout de la fragilisation, voire de la débandade du GSPC, complètement terrassé par les coups de boutoir incessants qui lui sont portés par les forces de sécurité.

Les deux terroristes éliminés la semaine dernière par les forces de sécurité à El-kheither, dans la wilaya de Béchar, viennent d’être formellement identifiés. Le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas du menu fretin, car l’un des deux n’est autre que Mourad Louzaï, connu dans la mouvance islamo-terroriste sous le pseudo Nouh Abou Qatada.

C’est un membre important dans la chaîne de commandement du GSPC car chargé des liaisons internes. Ce qui explique, sans doute, son élimination à Béchar alors que lui est originaire de Bordj Ménaïel d’où il avait rejoint le maquis en 1994. Un parcours de quinze ans qui fait de lui un vétéran de l’organisation terroriste de Abdel Malek Droukdel, dont il est aussi l’un des lieutenants.

L’élimination de cet “émir” aux états de services terrifiants, pour avoir été derrière de nombreux actes criminels, est un coup dur que les forces de sécurité viennent de porter au GSPC. D’autant plus dur qu’il intervient à un moment où cette organisation est en proie à une autre guerre ouverte entre le responsable de la cellule de communication et l’“émir” national qui l’accuse de “délation” et de “travail de fractionnement”, comme cela est rapporté par certains journaux.

L’élimination de Mourad Louzaï, outre la fragilisation de Abdel Malek Droukdel, condamné à connaître inexorablement le même sort que ses prédécesseurs, témoigne surtout de la fragilisation, voire de la débandade du GSPC, complètement terrassé par les coups de boutoir incessants qui lui sont portés par les forces de sécurité.

Et ce n’est sans doute pas les lâches attentats perpétrés épisodiquement ici et là contre des policiers, des militaires ou des gardes communaux – simple acte de diversion – qui changeraient fondamentalement la donne sur le terrain.

À court de financement au point de recourir au racket, privé de nouveaux recrutements pour les besoins de régénérer ses troupes décimées et surtout larguées par Al-Qaïda qui a revu à la baisse ses prétentions territoriales, le GSPC est aujourd’hui in articulo mortis. Sa disparition n’est plus désormais qu’une question de temps.

Par : Omar Ouali

Séminaire sur la violence faite aux femmes en Algérie

Du podium au musée ?

Après une tranquille éclipse, Ali Gharbi, ancien délégué des aârch, reprend du service et refait une réapparition inattendue sur la scène. L’homme, nous dit-on, a été désigné comme premier responsable non pas d’un comité de défense de la plateforme d’El-Kseur mais du comité de défense de… la Déclaration du 1er Novembre 1954.

Or, l’information du journal le Courrier révèle que ceux qui ont embauché Gharbi se sont fixé comme objectif principal d’envoyer au musée le Front de libération nationale, celui-là même qui détient les droits d’auteur de la Déclaration de novembre. Se sentent-ils tellement fortiches pour espérer réussir là où ont échoué tant de forces, toutes plus acharnées les unes que les autres, nos ex-«bienfaiteurs» y compris ? Le FLN ? Un os ! Des coups douloureux lui ont été assénés par le passé.

On l’avait dépouillé de ses locaux, de ses journaux, de ses imprimeries et même de sa direction sans pouvoir pour autant l’envoyer au musée, à défaut de l’envoyer au… maquis. Le FLN a non seulement survécu mais il a pu redresser la barre et entamer son come-back triomphal à l’ombre du Président. Aujourd’hui, il se trouve être de nouveau le parti majoritaire du pays. Il domine incontestablement les assemblées locales, provinciales et nationales, et même s’il n’a plus sa «virilité» d’antan, il faut tout de même admettre qu’il meuble plus que tout autre formation le vide dont souffre la scène partisane.

Et c’est encore lui, par exemple, qui a pris les devants à l’occasion de la commémoration des massacres du 17 Octobre 1961 à Paris, pour se faire l’interprète du peuple algérien et réclamer des excuses à la France pour les horreurs commises sur nos populations durant plus d’un siècle. Le comité, lui, n’a pas oublié Gharbi, mais il a oublié de se prononcer sur cette question nationale.

S’il a oublié Gharbi, le FLN n’a pas oublié de se positionner. Des choses qui ne mangent pas de pain mais qui font la différence et qui enseignent que le FLN a encore de beaux jours devant lui. Et puis, peut-on sérieusement envisager d’envoyer au musée un parti qui finit toujours ses courses sur le podium ? Pourquoi donc cet acharnement ? Est-ce le FLN qui met frauduleusement la main dans la caisse de la RADP ?

Par Mohamed Zaâf