mardi 3 novembre 2009

La Chaîne 4 amazighe, pauvre en moyens, riche en identité

«Si tu as de nombreuses richesses, donne ton bien; si tu possèdes peu, donne ton coeur.»
Proverbe berbère

Depuis son lancement au mois de mars dernier, la chaîne amazighe ou la Chaîne 4, n’a pas tenu toutes ses promesses ou presque. La veille du 1er Novembre, elle a servi d’espace d’expression au concert de Warda à la salle Atlas. Bien que diffusé sur Canal Algérie, la Terrestre et A3, les chargés du programme de l’Eptv ont diffusé le concert de la diva sur cette chaîne amazighe à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Seule la chaîne coranique a échappé à cette diffusion nationale tous azimuts. Une chaîne qui était en principe fermée puisque les programmes s’arrêtent à partir de 23h, après avoir débuté à 17h.

Des heures de diffusion qui nous rappellent le bon vieux temps de l’Unique, qui commençait à cette heure de l’après-midi avec un programme pour enfant. Mais pour la chaîne amazighe, les choses n’évoluent pas dans le bon sens. La diffusion d’un jingle des différents programmes H24 en boucle, cache le vide apparent de la chaîne lancée en urgence au début de l’année pour combler un vide d’espace identitaire et culturel. La chaîne amazighe n’a pas obtenu le soutien adéquat et le support nécessaire de la chaîne mère pour la promotion de ses programmes. Seule une fenêtre est ouverte avant le 20h pour montrer les grandes lignes des programmes en soirée des quatre chaînes.

Aucune bande annonce du programme de la chaîne n’est diffusé sur la Terrestre. Ce qui démontre que l’audience de la chaîne est très faible actuellement. Sa dépendance financière et administrative de la direction de l’Entv, bloque son développement et son expansion. Les dizaines de boites de communication qui pullulent en Kabylie, n’ont pas trouvé un bon écho de la part de Saïd Lamrani, le directeur de la chaîne amazighe, qui souffre pour remplir la grille des programmes de sa chaîne. En fait, sa grille est constituée essentiellement de films et de feuilletons diffusés déjà vus et revus, Soigneusement doublés par la boite Vox de Réda Mehigueni. En revanche, il y a peu de films ou de programmes de fiction produits par la Chaîne 4.

Mis à part le feuilleton de Si Muhand ou Mhend, produit avec AVP production, et la série humoristique, il n’y a pas eu de programmes produits à proprement parler par la Chaîne 4. A cela s’ajoutent les conditions de travail des animateurs et producteurs des émissions obligés de squatter les locaux et les studios de Canal Algérie pour enregistrer leurs émissions. Contrairement à la chaîne coranique, qui a élu domicile dans les locaux vastes de Club des Pins, la Chaîne 4 n’a pas de siège, ni de studio et possède le programme le plus faible du bouquet Eptv.

En dépit de sa bonne volonté, le directeur de la chaîne, Saïd Lamrani, est politiquement désarmé face à l’absence de moyens techniques, financiers et humains offerts par la maison mère pour donner le vrai coup de stater à une chaîne de télévision qui a la vocation de rapprocher la communauté berbérophone de sa télévision, de son identité et de son combat linguistique éternel.

Amira SOLTANE

Enfant, Sarkozy aurait participé à la pub Bonux

ImageNicolas Sarkozy enfant star d'une pub Bonux datant de 1967 ? C'est l'information rapportée par CB News qui a fait le tour du Net avant hier. S'appuyant sur le fait que Paul Sarkozy, le père du futur président, avait travaillé comme illustrateur au service des réclames de Bonux et que d'anciens employés avaient confirmé l'information,

le magazine assurait que la charmante tête blonde qui jouait avec le cadeau offert dans la boîte de lessive était l'actuel chef de l'État français.

Pourtant, il n'en serait rien. Les services de l'Élysée ont démenti l'information en arguant que «le père du président a regardé la publicité» et qu'il «affirme que le petit garçon n'est pas son fils».

Si le petit Nicolas n'est pas l'enfant de la publicité retrouvée par CB News dans l'ouvrage Bonux : la lessive aux 1000 cadeaux, il pourrait cependant avoir figuré sur d'autres réclames de la marque. Le chef de l'État aurait bel et bien participé à des publicités pour la marque de lessive à la fin des années 60. Qui les retrouvera le premier ?

Les «Fidèles» en mouvement

L’ex-sénateur Djamal Eddine Habibi dit vouloir redorer son blason au père naturel de tous nos partis, le FLN, comme il entend arracher l’Algérie aux griffes de ses prédateurs : des pseudo-politiques aux gangs de la maffia politico-financière en passant par les réseaux narcotrafiquants. Djamal Eddine Habibi préside actuellement aux destinées du «Mouvement des Fidèles», une formation en gestation qui aurait réussi récemment à ouvrir 16 bureaux dans diverses wilayas en seulement… un mois.

Dans un communiqué publié à l’occasion des festivités du 1er Novembre, le MF parle de sa détermination à «réhabiliter» le FLN, après les dégâts postindépendance que lui auraient causé les infiltrés et autres traîtres. De plus, l’organisation de M. Habibi se dit foncièrement contre toute idée d’envoyer le FLN au musée. Et là, elle se distingue, puisque jamais auparavant pareille position n’a été exprimée par ne serait-ce qu’un groupe scout. Aucune formation politique ne prenait le parti du FLN lorsqu’il recevait des coups, alors que ceux qui lui en donnaient le faisaient avec plus de méchanceté, plus de plaisir que la France n’en avait elle-même à l’époque des «événements».

Mais quand le MF se propose de récupérer les vrais principes du Front authentique on ne peut que penser que la tâche est autrement ardue. Où peut-on récupérer des principes qui ne savaient pas ce que le mot échec voulait dire mais qu’on a pour notre malheur égarés ? Dans les objets trouvés ?

Dans les archives de la guerre d’indépendance internées en France ? Faudra-t-il penser à créer à cet effet une commission nationale, comme pour l’histoire de la corruption ? M. Habibi sera peut-être contre, lui qui parle de la vanité du projet portant création d’une commission nationale pour la lutte contre la corruption.

Un projet qui n’est en réalité qu’une preuve de l’échec des institutions de l’Etat à faire face aux corrompus, nous dit le MF. Peut-être qu’il ne fallait pas surseoir à la visite de Hortefeux, qu’il fallait plutôt lui dérouler le tapis rouge pour qu’il nous aide à percer la botte secrète des corrompus de chez lui, les nôtres n’étant finalement que des légataires. Hizb franca serait-il un peu moins qu’un mythe ?

Par Mohamed Zaâf

Le chiffre et le verbe

8h. Le grand réveil en argent sonne et le palais s’éveille, au doux bruit des oiseaux de surveillance, gazouillant sous les arbres à infrarouge. A la table du petit-déjeuner en plomb plaqué or, le Président est réuni avec son chargé du chiffre et son directeur du verbe. Le premier explique au Président que c’est la date de l’ouverture de l’année judiciaire pendant que le second lui tend le discours.

A 9h, le Président sort de son bunker et toute la machine des forces de sécurité s’ébranle. Les hélicoptères décollent, les bombardiers s’élancent et l’infernale circulation d’Alger est coupée en deux à la machette pour laisser passer le cortège. Les sirènes hurlent, les automobilistes s’arrêtent et regardent passer la force.

Devant les magistrats, le Président annonce que la réforme de la justice est en cours et que c’est une priorité depuis 20 ans. Le Président rentre chez lui et s’endort. 8h, le grand réveil en argent sonne et le palais s’éveille. Le chargé du chiffre annonce au Président que c’est le 1er novembre et le directeur du verbe lui tend un discours.

Le Président sort et devant un parterre choisi, il rappelle que le 1er Novembre est né sous le signe des libertés, oubliant que depuis son arrivée, pas un espace de liberté n’a été créé. Le Président rentre chez lui. 8h, le grand réveil en argent sonne et le palais s’éveille. Le chargé du chiffre annonce au Président que c’est l’ouverture de l’année universitaire et le directeur du verbe lui tend le discours.

Le Président sort et devant une assemblée de professeurs, il rappelle toute l’importance du savoir, oubliant que la plupart des hommes du palais n’ont pas été à l’école. Le Président rentre chez lui pendant que son chauffeur pense tout seul ; pourquoi pas des discours par SMS à toute la population, qui se déclencheraient tout seul en fonction du calendrier ?

Précisions

De la schizophrénie et du renseignement en général Après avoir créé un faux Chawki Amari sur les réseaux d’échange et de partage sur Internet (comme Facebook), le faux Chawki Amari vient de créer un faux groupe Bezzef. Pour les deux, je décline donc toute responsabilité et j’invite les services à faire preuve de plus d’intelligence. Merci et Tahia el Djazaïr. Chawki Amari (le vrai).

Par Chawki Amari

Salam, merci et au revoir…

L'obamania est-elle en train de se dégonfler comme un ballon de baudruche ? Les espoirs suscités par le discours du 47e président des Etats-Unis au Caire ne font plus vague dans les eaux du Nil. 

La main qui brûle d'Obama n'était pas ce fantasme d'une chronique matinale mais bien le signe de revers diplomatiques que l'Amérique post-Bush allait collectionner à ne plus savoir où cacher ses nus.

Désillusion dans la rue arabe, dans les colonnes de sa presse et dans les salons que fréquente son élite politique. Il aurait suffi, pourtant, de s'intéresser à l'indestructibilité de l'alliance israélo-américaine, reprise par l'invité de marque de l'Egypte, pour se rendre compte qu'une évidence n'est pas de nature à produire quelconque miracle. Cette semaine, c'est Hillary Clinton qui revient rendre visite à Hosni Moubarak.

Nécessairement, il y aura foule et bousculade à sa descente d'avion. Des officiels, des journalistes et des micros pour enregistrer ses premières déclarations… à froid, avec un monde arabo-musulman, habitué aux changements dans la continuité.

Au risque de la rendre folle de rage, la question qui fâche sans tuer va lui être quand même posée : les colonies israéliennes sont-elles légitimes ? Parce que la diplomatie qu'elle pratique veut qu'elle ne réponde pas par oui ou par non, Mme Clinton n'aurait nul choix qu'à s'improviser équilibriste. Difficile de se tenir au juste milieu quand ses prises de position à Tel-Aviv sont aux antipodes de celles qu'elle reniera le lendemain dans les palais de Rabat.

Aux mains des démocrates, l'Amérique aurait préféré une autre offre que propose Benjamin Netanyahou. Soit, une reprise du processus de négociations de paix palestino-israélien avec gel préalable de la colonisation.

Mais comme «Bibi» ne peut pas décevoir les membres de sa coalition gouvernementale, c'est aux Palestiniens de prendre ou à laisser ce que la sacro-sainte alliance américano-israélienne cherche à imposer à travers le club des modérés dont l'Egypte fait partie.

Hosni Moubarak aura fort à faire pour convaincre les caciques du Fatah de revenir à la table des négociations et les islamistes du Hamas de participer aux prochaines législatives.

Car, ce que l'Amérique d'Obama aurait préféré n'est plus ce caprice des dieux qu'il faut impérativement servir au moment du dessert. Aussi bien au Proche-Orient qu'au Moyen-Orient, où les modérés et les durs ont appris eux aussi à chanter Alléloua en chœur.

Des Palestiniens qui se refusent à présent à l'infime concession, des Turcs qui regardent ailleurs qu'en direction de l'Occident, des Iraniens qui choisissent de garder leurs stocks d'uranium à l'abri, des Syriens qui se tiennent à distance du Cèdre qui ne brûle plus comme avant… Autant de signes probants que l'obamania du début de mandat s'amuserait à faire pshttttt…, partout.

Egalement en Afghanistan où l'initiation à la démocratie, qu'importaient les Républicains US dans leurs bagages, ravit déjà les caricaturistes de la presse mondiale.

Ils vont nous faire plier de rire avec un Hamid Karzaï qui n'a eu besoin ni d'urnes, ni de fraude, ni de rival pour être réélu. Avec des dirigeants occidentaux qu'on ne sait plus s'ils rient ou s'ils sourcillent au moment de féliciter leur «poulain».

En guise de récompense, Barack Obama et ses alliés de l'Otan lui enverront-ils des militaires en plus ? Ni Mme Clinton ni Benjamin Netanyahou n'aimerait les voir au long de l'amovible ligne verte.

Par Anis Djaad

La grippe A/H1N1 a tué plus de 5 700 personnes dans le monde

La grippe A/H1N1 a déjà tué, depuis son apparition fin mars dernier, au moins 5 712 personnes dans le monde, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié vendredi dernier. Ce nouveau bilan représente une hausse de 713 morts supplémentaires par rapport au précédent bilan d'il y a une semaine.

Jusqu'au 25 octobre, la grippe A/H1N1 a engendré au moins 441 661 cas avérés dans le monde, indique l'OMS, tout en soulignant que ce chiffre est nettement inférieur au nombre réel, comme de nombreux pays ont arrêté de compter les cas individuels, en particulier des maladies moins graves.

L'Amérique reste le plus durement touchée avec 4 175 décès, soit une hausse de 636 en une semaine, suivie de l'Asie du Sud-Est (605 décès), la région du Pacifique occidental (465 morts), l'Europe ( au moins 281 morts), la région de la Méditerrannée orientale (111 décès) et l'Afrique (75 morts), selon le bilan de l'OMS.

Dans la zone tempérée de l'hémisphère nord, la transmission de la grippe continue de s'intensifier, marquant un début très précoce de la saison de la grippe en hiver dans certains pays, par exemple aux Etats-Unis et au Canada, indique l'OMS.

En Europe occidentale, le taux élevé de l'activité grippale a été observé dans au moins cinq pays: l'Islande, l'Irlande, le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas, tandis que beaucoup d'autres pays en Europe et en Asie occidentale et centrale montrent des signes du début de transmission de la grippe, notamment en Espagne, en Autriche, en Russie et en Turquie, selon l'agence onusienne.

Qu’est-ce que la grippe A ?

La grippe A(H1N1) est une maladie respiratoire aiguë du porc hautement contagieuse, provoquée par l’un des quelques virus grippaux porcins de type A, dont la morbidité a tendance à être élevée et la mortalité faible (1-4%). Le virus se propage chez les porcs par des aérosols, par contact direct et indirect, ainsi que par des animaux porteurs asymptomatiques. On enregistre des flambées chez les porcs tout au long de l’année, avec une incidence accrue à l’automne et en hiver dans les zones tempérées.

De nombreux pays vaccinent systématiquement les populations de porcs contre la grippe porcine. Les virus grippaux porcins appartiennent le plus souvent au sous-type H1N1, mais d’autres sous-types circulent également (par exemple, H1N2, H3N1, H3N2). Les porcs peuvent être infectés par des virus grippaux aviaires et des virus de la grippe saisonnière humaine, aussi bien que par des virus grippaux porcins. On pense qu’à l’origine le virus porcin H3N2 a été introduit chez le porc par l’homme.

Il arrive que les porcs soient infectés par plusieurs types de virus en même temps, ce qui peut permettre aux gènes de ces virus de se mélanger, et d’engendrer un virus grippal contenant des gènes provenant de diverses sources appelé «virus réassorti». Bien que les virus grippaux porcins soient normalement spécifiques d’espèce et n’infectent que les porcs, ils franchissent parfois la barrière d’espèce pour provoquer la maladie chez l’homme.

Des flambées des infections sporadiques de grippe A(H1N1) chez l’homme ont été parfois rapportées. Les symptômes cliniques généraux sont les mêmes que pour la grippe saisonnière, mais le tableau clinique rapporté est très variable, allant d’une infection asymptomatique jusqu’à une pneumonie grave entraînant le décès.

Comme le tableau clinique classique de l’infection par le virus de la grippe A(H1N1) chez l’homme ressemble à ceux de la grippe saisonnière et d’autres infections des voies respiratoires supérieures, la plupart des cas ont été dépistés par hasard à l’occasion de la surveillance de la grippe saisonnière. Des cas bénins ou asymptomatiques peuvent être passés inaperçus et c’est pourquoi on ignore quelle est l’étendue réelle de la maladie chez l’homme.

98 cas de grippe A en Algérie : Six nouveaux cas ont été confirmés hier, selon l’Institut Pasteur.

Il s’agit de deux étrangers dans la wilaya d’Oran, une personne à Tizi Ouzou, cinq autres à Médéa, trois à Alger et trois enfants dans la commune de Béni Saf dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Cependant, il existe une contradiction dans toutes les déclarations faites autour de la situation en Algérie.

D’une part, le ministre de la santé Saïd Barkat avait rassuré les membres de l’APN lors de son passage le 22 octobre dernier en qualifiant la situation de «meilleure» par rapport à d’autres pays et que les moyens de prévention et de traitement sont «très efficaces», les compétences sont «suffisantes» et l’équipe d’experts est de «très haut niveau» ,d’autre part, le communiqué en question fait un autre constat : «La répartition par semaine montre que le nombre relativement important de cas diagnostiqués la dernière semaine d’octobre est le précurseur d’une phase de circulation locale du virus A/H1N1».

Toujours est-il que l’on ne sait pas jusque-là de quels pays parle le premier responsable du secteur et sur quels critères il a basé son diagnostic. Ceci étant dit, avec 98 cas, la situation qui semble être «meilleure» pour le ministre, ne peut être qu’inquiétante. Déjà en phase 5 et dépassant de loin la phase d’un plan de préparation à une pandémie de grippe A, les responsables du secteur de la santé devront penser sérieusement à un plan d’action d’urgence pour lutter contre la propagation du virus.

Ce plan d’action est d’abord soutenu par la réception du vaccin contre cette grippe qui fait tousser le monde entier. Selon Barkat, cette opération devait se faire fin octobre. Pour s’enquérir de la situation, nous avons tenté vainement de joindre Slim Belkessam, chargé de la communication du ministère de la Santé, sous prétexte, livré par des assistants, qu’un communiqué de presse sera envoyé à toutes les rédactions dans moins de 24 heures.
L’absence de communication au niveau de la cellule de communication du MSPRH demeure une situation à laquelle nous nous sommes habitués et qui nous fait si souvent perdre notre latin ! En attendant ce fameux communiqué, la question reste posée : l’Algérie pourra t-elle faire face à cette pandémie?

Sans oublier de rappeler que ce virus a touché plus de 441 661 personnes et tué 5 712 autres dans un bilan de l’OMS arrêté au 18 octobre dernier mais en notant aussi que l’Algérie a d’ores et déjà un gros problème avec le vaccin contre la grippe saisonnière et dont la campagne de vaccination devait commencer mi-septembre, selon les spécialistes. Mutisme volontaire ou pas, l’heure est grave !

03-11-2009
Hidayette Bersali

L'identité française et ses voix manquantes

S'il est vrai que ce débat sur l'identité nationale en France n'était pas très attendu en raison de sa nature a priori d'un autre temps, il est quand même curieux que les réactions les plus véhémentes qu'il a suscitées aient toutes, ou presque, enfourché l'argument de son opportunisme électoral.

On pensait que les voix de l'indignation intellectuelle allaient être plus audibles que celles des oppositions politiques qui, en l'occurrence, ne font que leur «travail». voilà que c'est l'extrême droite et quelques socialistes bien en vue qui montent au créneau.

Et pour les mêmes raisons ! Le Front national, installé depuis longtemps dans sa certitude que les questions identitaires dont il use comme instrument d'exclusion «utile» sont sa chasse gardée, revient à l'occasion pour dénoncer une «escroquerie électorale» visant à chasser encore sur ses terrains dans la perspective du scrutin régional tout proche.

Entre Marine Le Pen et la majorité aux affaires, les choses ont le mérite de la clarté.A la vice-présidente du Front national qui s'insurge contre une opération médiatique du président de la République pour conserver l'électorat frontiste qui s'était rallié à sa candidature en 2007 mais paraît désormais tenté de renouer avec le parti d'extrême droite, Eric Besson répond qu'il «se fiche de ce que dit Madame Lepen parce que ce débat ne lui appartient pas mais appartient à tous les français». ça se passe de commentaire.

Ce n'est pas le cas à gauche où, même si on y voit les mêmes «manœuvres électoralistes», on ne pense pas moins. Mais de ce côté-ci, l'embarras est visible.

La gauche socialiste veut bien réduire ce débat à ce qu'elle aurait souhaité qu'il soit, mais en même temps, il n'est pas question pour elle de s'exclure d'une discussion qui, si anachronique qu'elle soit, est loin d'être rejetée a priori par l'opinion, puisque 60% des français se disent favorables à l'initiative.

Il est d'ailleurs révélateur que les seuls à réagir dans des termes plus philosophiques à la question soient des ministres venus d'autres horizons que la majorité.

Ainsi, Martin Hirsch, issu du mouvement associatif humanitaire, considère que ce débat est 100% politique et que la France n'avait pas de problème d'identité et Bernard Kouchner, un socialiste en rupture de banc dit se «méfier des débats théoriques et que l'avenir de son pays était dans l'Europe».

Entre la clarté d'une motivation et le malaise intellectuel, il reste sûrement des voix dont le silence est assourdissant.

Slimane Laouari

LE BUDGET DE L’APN PASSERA À 5 MILLIARDS DE DA EN 2010

Les indemnités mensuelles de responsabilité, de véhicule personnel, de téléphone, d’hébergement et les frais de déplacement sont soigneusement répartis dans ce budget 2010.

L’Assemblée populaire nationale (APN) coûtera 4 milliards de dinars aux contribuables en 2010. Pour être plus précis, elle coûtera 4,755 de MDA. Près de 70% de cette enveloppe, soit 3,76 MDA sont destinés aux députés. Frappé du sceau du secret jusqu’à son adoption par les parlementaires dans les prochaines semaines, L’Expression a pu avoir une copie du projet de budget du Parlement pour l’exercice 2010. Un budget en hausse par rapport à celui de l’année précédente. La première section du document est consacrée aux députés.
Le premier chapitre fait ressortir que le montant des indemnités allouées aux élus de la chambre basse est de l’ordre de 1,965 MDA.

Il faut savoir qu’au cours de son mandat, le député bénéficie d’une indemnité mensuelle, appelée aussi indemnité principale, revue à la hausse par décret présidentiel en 2008. Elle avoisine les 27 millions de centimes, à laquelle s’ajoutent diverses autres indemnités liées notamment, au poste de responsabilité et à l’utilisation du véhicule personnel.

Dans le tableau des indemnités, l’on remarquera aussi que l’indemnisté forfaitaire d’utilisation de téléphone s’élèvera à 25 millions de DA. En outre, 2,8 millions de DA sont intégrés dans une prime appelée «bonification Moudjahidine».

L’indemnité spéciale député représentant l’émigration dépassera de peu les 4 millions de DA. Par ailleurs, 628 millions de DA seront déboursés pour l’hébergement des députés, leurs frais de transport et de déplacement, et pour des «frais généraux» non définis dans le tableau. Les charges sociales atteindront les 484 millions de DA.

La deuxième section du projet du budget de l’APN comprend les crédits ouverts au titre de l’exercice 2010 pour les «moyens de fonctionnement». Des crédits qui frôlent la barre des 800 millions de DA; plus précisément 773,320 millions de DA. Ils couvrent entre autres, les frais de mission et hébergement (178 millions), 30 millions pour les actions internationales (visites de délégations et cotisation aux organismes internationaux), la restauration et cafeteria (82 millions), le parc automobile (79 millions), l’habillement (10 millions). Ils contiennent aussi des «frais spéciaux» et des «dépenses exceptionnelles» qui avoisinent les 6 millions de DA.

Par ailleurs, le budget alloué au personnel administratif est de 905 millions de DA. L’on ignore si cette somme prend en considération les augmentations de salaires et les avancements d’échelon qui découleront de l’adoption du nouveau statut des fonctionnaires. Un statut qui tarde à venir et qui met l’administration de la chambre basse dans l’embarras créant une tension parmi les fonctionnaires.

Une simple comparaison avec les années précédentes nous indique que le budget de la chambre basse ne cesse d’augmenter ces quatre dernières années. Il était de 3,8 MDA en 2005. Il passera à 5 MDA en 2010. Plus de moyens sont donc mis à la disposition des élus. Mais pour quelle contrepartie?

Les députés qui siègent dans la deuxième chambre se trouvent piégés entre deux exigences: la confiance du peuple et celle du pouvoir politique qui a réduit cet institution en une simple chambre d’enregistrement. Résultat: le bilan de chaque législature est moins reluisant que celui de la précédente.

Tout compte fait, il faut savoir que le budget de l’APN est géré par elle-même. Théori-quement, cette mission est du ressort des élus. Le règlement intérieur de l’APN, en son article 9, précise que le président de l’Assemblée est «l’ordonnateur du budget». C’est également lui qui élabore le projet de budget qu’il soumet au bureau de l’Assemblée. Après étude, cette instance transmet le document à la commission des finances de l’APN afin qu’il soit soumis à adoption par ses membres. Une fois adopté, le budget annuel est adressé au gouvernement afin qu’il l’intègre dans la loi de finances. La gestion proprement dite est confiée à une «commission des marchés». «Le bureau de l’Assemblée populaire nationale désigne en son sein trois membres chargés du contrôle des services financiers et administratifs de l’Assemblée et des affaires des députés», stipule l’article 15 du règlement intérieur.

Les questeurs, c’est le nom donné à ces parlementaires, ont une double casquette, celle de gestionnaire et de contrôleur. Ils siègent au sein de la commission des marchés aux côtés du secrétaire général de l’APN et du chef de cabinet. Sur le plan pratique, la gestion du budget de l’Assemblée implique donc les élus et l’administration. Reste le contrôle. Les contrôles sont multiples.

«Des rapports trimestriels» sont adressés au ministère des Finances. Les situations sont débloquées chaque trois mois par ce même département. Un agent comptable détaché au niveau du siège de l’APN est également chargé du contrôle, est-il précisé. La Cour des comptes a, elle aussi, un oeil sur la gestion de l’Assemblée populaire nationale.

Achira MAMMERI

La fin du rêve social-démocratie ?

Thomas Bosch est un jeune cadre dirigeant du SPD, le parti social-démocrate allemand. Il fait partie du staff de campagne du candidat malheureux aux récentes élections au Bundestag allemand, Frank-Walter Steinmeier, contre la chancelière sortante, Angela Merkel, qui roulait pour la CDU (les chrétiens démocrates). A l’image des autres membres du SPD, il affiche spontanément son amertume.

- Katastrophe !
«Catastrophe», semble être le maître-mot de tous ses autres camarades. Comment explique-t-il ce qu’il qualifie de «résultat amer et douloureux même s’il est trop tôt pour émettre des conclusions d’expert» ? A cette question, discipline oblige, Thomas Bosch ne fait que reprendre le commentaire de Frank-Walter Steinmeier suite à la publication des résultats préliminaires du 27 septembre dernier : «C'est un jour amer pour la social-démocratie allemande, il n'y a aucun moyen de présenter favorablement ce résultat» avait-il courageusement admis. Il faut dire qu’en 146 ans d’existence, le plus grand parti social-démocrate du monde vient de subir l’une de ses défaites les plus cuisantes, son plus mauvais résultat depuis l'instauration de la République fédérale, avec un score humiliant de 23,5 %, contre 31,2 pour la CDU (les chrétiens-démocrates), 12,2 % pour Die Linke (au sens littéral : «la gauche») et 10,9 % pour les Verts.

Le SPD enregistre ainsi une chute vertigineuse de plus de onze points qui correspond à une perte de plus de dix millions d'électeurs depuis les élections fédérales allemandes de 1998, qui avaient vu la victoire triomphale de Gerhard Schröder, le chancelier allemand qui a refusé l’occupation de l’Irak, contre l’avis majoritaire de son opinion publique. Cette désaffection de l’électorat coïncide avec une baisse du militantisme de gauche : en août dernier, le SPD ne comptait plus que 512 000 adhérents 17, contre 800 000 en 1998 et plus d’un million dans les années 1970 à la «grande époque», celle de Willy Brandt et Helmut Schmidt. Pourtant, Frank-Walter Steinmeier, le candidat du SPD ne manque pas de charisme, comparativement à sa rivale de la CDU. Bien au contraire. C’est paradoxalement là où on l’attendait le moins — la personnalité de Merkel — que la CDU a trouvé le bon filon de sa campagne. «La chancelière est plutôt lisse, elle manque de consistance politique, elle est quelconque», disent les détracteurs de Merkel.

C’est précisément ce que cherchait la CDU : «L’électeur moyen se reconnaît aisément en elle. Elle apparaît comme la “chancelière de tous les Allemands.» Sur le terrain de la personnalité, Steinmeier est plus charismatique (il faut dire que le plus ancien des partis allemands, fondé en 1875, a souvent confié son destin à des leaders d’envergure : Liebknecht, Bebel, Ollenhauer, et surtout Willy Brandt), il est issu d’un village de l’Ouest, avec un parcours modèle de quelqu’un qui a gagné son argent de poche à la sueur de son front et connu tous les mouvements sociaux de son temps, y compris les hippies. Il a derrière lui un parcours politique parfait qui se termine avec le poste de ministre des Affaires étrangères de la troisième puissance mondiale et, fait rarement souligné, d’ancien et proche collaborateur de l’ex-chancelier social démocrate Gerhard Schröder (le parfait profil du gagnant). La comparaison s’arrête là, dans un pays où tous les coups ne sont pas permis pour vaincre et où le respect de l’adversaire est sacré.

On n’a jamais vu les sociaux-démocrates dire ou insinuer (et on ne les verra jamais le faire) que la chancelière Merkel est une femme de l’Est, qu’elle est issue d’une minorité, qu’elle a peur des chiens, qu’elle ne peut pas descendre les escaliers, ni qu’elle est catholique ou protestante, ni encore qu’elle a une faible personnalité au point de «ne trancher qu’en fin de compte». Angela Merkel a donc gagné parce que son profil est celui de l’Allemand moyen : «Elle est proche de l’électeur, elle lui ressemble », confirme M. Thomas Steg, vice-porte parole du gouvernement et conseiller à l’information au SPD.

La CDU y a trouvé là un moyen de gagner à moindres frais : «La campagne ressemble à un combat de boxe où l’adversaire (la CDU en l’occurrence) refuse le combat et l’engagement, se contentant d’esquiver et d’éviter les coups», relève M. Bosch. Les jeunes experts du SPD ont mené une campagne en trois temps. Les thèmes de campagne développés dans un premier moment touchent au nucléaire et à l’énergie propre, l’emploi, la santé, la solidarité entre générations, l’éducation et la formation. On retrouve également les thèmes sociaux de prédilection du SPD dans une seconde étape consacrée au travail et aux retraites. Ce n’est que dans une troisième et ultime phase que le candidat SPD est ciblé et mis en avant seul, mais «sans cravate» pour faire «plus proche des gens».

Outres les vecteurs classiques de campagne (affiches, spots télé, tracts et brochures), le SPD a eu largement recours au numérique et à l’interactivité. Sur Internet, l’accent a été mis sur les forums, les discussions et les échanges, au détriment des textes fleuves. «Sur le net, le travail de proximité a été épuisant. Celui qui pose une question attend qu’on lui réponde dans les vingt-quatre heures». Et les jeunes du SPD le faisaient. Mais la modernité et le numérique n’excluent pas le contact direct du candidat qui a soutenu pas moins de cent manifestations publiques au cours des trente derniers jours. En attendant une analyse approfondie de leur défaite, les sociaux-démocrates allemands semblent donner une importance démesurée aux médias dans les compétitions électorales.

Leurs experts étaient sur les pas des conseillers d’Obama pendant sa campagne et une place de choix revient aujourd’hui aux Spin Doctors dans les cercles d’intellectuels allemands. Jurgen Hogrefe, journaliste et consultant, trouve par exemple que des hommes politiques comme G. W. Bush et Tony Bair sont des «personnages fictifs créés de toutes pièces» Karl Rove surnommé son «baby geniu» pour le premier et Alastair Campbell pour le second, et que les consultants en communication et relations publiques valent leur pesant d’or aujourd’hui dans les compétitions électorales. Cette fonction qu’on peut faire remonter aux années 1930 n’a été popularisée qu’à partir de 1984 à l’occasion du débat Ronald Reagan-Walter Mondale. Le mot anglais signifie donner un «effet». Thomas Steg est plus réservé et nuancé à l’endroit des Spin Doctors.

Contrairement à la scène politique américaine, où la confrontation est sévère sans qu’il y ait de relation directe des candidats, les hommes politiques allemands ont un contact direct et personnel avec les journalistes. Aujourd’hui, 70 % des citoyens allemands trouvent que la télévision constitue leur premier moyen d’information. Les journaux, qui affichent des tirages de l’ordre de 400 à 450 000 exemplaires, sont en nette régression. Le très populaire Bildn’échappe pas à l’hécatombe que semble avoir occasionné Internet pour la presse écrite. Avec 3,3 millions d’exemplaires vendus (pour 11 à douze millions de lecteurs), il a pratiquement perdu près d’un million de lecteurs depuis 2002. L’avènement d’Internet n’explique pas tout et les professionnels y ajoutent une «confusion entre la presse et le marketing consistant à vendre le plus grand nombre d’exemplaires».

Thomas Steg souligne comme «insuffisance» du dernier scrutin, un taux de participation légèrement inférieur à 70 % et le déplore : «Cela signifie que 30 % des citoyens ne votent pas et que le principal parti est celui des absentéistes». Un parti qui recrute parmi les plus bas revenus, ceux qui ne voient la télé que pour les films ou ceux qui ont un niveau d’éducation assez bas. Le changement est qualifié de «dramatique car de moins en moins de citoyens accèdent aux milliers d’informations produites ». Devant ce recul de la participation politique et le regain d’absentéisme, conjugué au recul de la crédibilité des grands moyens d’information, les Spin Doctors passent pour des hommes de l’ombre, des charlatans, de manipulateurs : «Le Spin Doctor qui a travaillé pour Tony Blair, Alastair Campbell, a été qualifié de «Prince des ténèbres», nous rappelle Thomas Steg.

Historiquement parlant, les dernières élections ont eu lieu pendant la grande coalition noire(CDU)-rouge (SPD) qui succède à une alliance verte (écologistes) — rouge (SPD) et qui ouvre sur une coalition noire (CDU) — jaune (libéraux). Il est certain que la cohabitation avec la CDU a fait perdre de l’espace à gauche au SPD (au profit de Die Linke), alors que ses propositions sociales paraissaient dépassées ou inutiles à l’heure du retour en force de la régulation et de l’Etat dans les discours et les programmes de la droite. En dépit de son amertume, M. Bosch n’a pas peur pour l’avenir du SPD. Ce qui lui arrive, il y voit une expression d’un phénomène de balancier, de flux et de reflux. «Le SPD passe dans l’opposition pour resserrer les rangs et repartir à l’offensive ». On voudrait tant partager son optimisme.

Par Ammar Belhimer

PRA un jour, PRA toujours !



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Nouveau rebondissement dans l’affaire Soltani. Il pourrait finalement s’agir d’une erreur de la part des autorités suisses. Elles s’en sont prises à Bouguerra Soltani, alors que le présumé auteur des tortures s’appellerait en fait Aboujerra Soltani. 

Encore une affaire d’homonymie !

J’en veux aux amis du Soir d’Algérie! Vous allez me dire «comment peut-il en vouloir à son propre journal, ce n’est pas très élégant de sa part ?» Ce n’est peut-être pas très élégant, mais je leur en veux quand même. A cause d’un de leurs periscoops, j’ai failli être victime d’une attaque cardiaque. Pas un petit AVC ou un riquiqui malaise. Non ! Une bonne grosse attaque ! Comment voulez-vous échapper à l’arrêt cardiaque quand vous lisez en page deux de votre quotidien un titre pareil : «Rififi au PRA» ? Le paragraphe qui suit ce titre est encore plus dangereux pour le cœur. Ainsi, les gens de ce journal que vous pensiez être vos amis et qui ne sont donc pas censés vous cacher d’aussi énormes choses écrivent que «le conseil national du PRA est sur le point de se tenir». Bon Dieu ! Comment ai-je été mis à l’écart d’une révélation de cette taille ? Comment un canard qui est tout à mes yeux a-t-il pu me dissimuler une telle info ? Le PRA EXISTE TOUJOURS ! Le mot «toujours» est à prononcer en insistant sur la dernière syllabe et en l’allongeant démesurément : «jouuuuuuuuurs». Soub’hane Allah ! Je ne rêve pas, le PRA n’existe plus depuis longtemps, non ? Yek il a été dissous. Ou alors, il a été auto-dissous. Ou alors, il a été englouti par les grandes inondations de 2001. Ou alors, il n’a pas résisté au séisme de 2003. Ou alors… quelles que soient la raison et les circonstances, le PRA ne fait plus partie du paysage politique algérien depuis un moment déjà. Tous les paysagistes sérieux de ce pays vous le diront. C’est bien simple, pour s’en convaincre, citez-moi une activité politique et partisane du PRA sur ces 5 dernières années. Allez ! Pas trois, pas deux, mais juste une activité digne d’être signalée. Rien ? Walou ? Nada ? Mais alors, comment se fait-il donc qu’un parti inexistant se retrouve au bord limite de tenir son conseil national ? Y aurait-il eu entre-temps résurrection du PRA sur un modèle de résurrection plus efficace que celui de la bible ? Il faut que le responsable de la page periscoop du Soir me mette au parfum, m’informe, me dise le fin mot de cette histoire. Parce que dans cette affaire, je passe pour la triple buse qui ne sait pas que le PRA existe toujours. Toujouuuuuuuuurs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

L'opération Corned Beef

L'un des meilleurs duos comiques français fait son show à un rythme effréné ! Action, rires, la recette fonctionne à merveille ! Un pur bijou pré-visiteur qui vaut son pesant de rires !

Chargé de la surveillance d'un trafiquant d'armes et de drogue à Bogota, le capitaine Boulier, alias Le Squale, de la DGSE, est rappelé en France où une nouvelle mission l'attend : coincer le Colombien et ses complices attendus à Paris, où ils devraient se mêler au personnel du consulat d'Autriche et de l'Élysée. Cette opération est baptisée Corned Beef par son rival de toujours, le général Masse. Boulier place un micro sur la bague de Marie-Laurence, interprète au consulat, ce qui lui permet d'espionner tout à son aise. Pour empêcher Marie-Laurence de partir en vacances, il la brouille avec son mari Jean-Jacques. Mais le malotru se réfugie dans le camion espion du Squale, gênant les manœuvres de celui-ci et ne le lâchant plus d'une semelle...

L'Opération Corned-beef marque la première collaboration d'un trio formé de Jean-Marie Poiré, Jean Réno et Christian Clavier en 1990. Les trois hommes se retrouveront deux ans plus tard pour Les Visiteurs, puis pour la suite (Les Visiteurs 2 : Les Couloirs du temps) et le remake américain (Les Visiteurs en Amérique). Le film donne l'occasion à Valérie Lemercier d'obtenir son premier rôle d'importance sur grand écran. Si la jeune femme avait effectué ses véritables premiers pas d'actrice dans le Milou en mai de Louis Malle, son rôle de Marie-Laurence dans L'Opération Corned-beef aura véritablement lancé sa carrière cinématographique, placée depuis sous le signe de la comédie.

Une comédie vraiment drôle même si l'histoire est parfois un peu trop ridicule, heureusement le jeu des acteurs rehausse le niveau du film. À voir !

Par : Rédaction de Liberte

Une situation critique

La donne vient de changer au Proche-Orient où les Palestiniens sont pour ainsi dire sommés de revenir à la table des négociations sans la moindre condition, encore que la notion même de négociation n’a pas la même consistance que ce soit pour les Palestiniens ou les Israéliens. Les premiers demandant une stricte application des résolutions internationales, tandis que les autres ne leur ont laissé que quelques portions de territoire après, bien entendu, avoir accaparé tout le reste.

C’est la position du Premier ministre israélien, enfermé dans cette logique de guerre jusqu’à dimanche, soit jusqu’au jour où l’Administration américaine a appelé elle aussi les Palestiniens à reprendre les négociations sans condition préalable. Voilà donc un changement substantiel, alors que la nouvelle Administration américaine avait, dès son investiture en janvier dernier, dénoncé la politique israélienne de colonisation, appelant au moins à son gel afin de favoriser une reprise du processus de paix. Bien entendu, Benyamin Netanyahu bombe le torse.

Pour les Palestiniens, c’est une énorme déception. C’est encore le « que faire ? » et surtout que dire à une population palestinienne qui a fini par se montrer incrédule devant un processus de paix au point mort depuis son lancement. C’est-à-dire sauver ce qui peut l’être, sans que l’on sache quoi au juste. Rarement à court d’idées, l’ONU a mis en garde contre l’effondrement de l’Autorité palestinienne et elle sait de quoi elle parle. Et ce ne sont pas les aides internationales qui empêcheront un tel processus.

La démarche entamée par le nouveau président américain a, se rappelle- t-on, suscité un réel espoir, allant bien au-delà de tout ce qu’ont pu dire ses prédécesseurs quant à la nécessité d’un Etat palestinien. La nouveauté c’est le timing puisque cela s’est produit en début de mandat, et ensuite en prenant le contre-pied des discours précédents, pour avoir déclaré que la poursuite du conflit du Proche-Orient constituait une menace pour les intérêts des Etats-Unis. Une rupture en fait. Et tout le staff de M. Obama était engagé pour donner corps à ce nouveau discours qui a même bénéficié d’une réelle unanimité au niveau international.

On ne compte alors ni les déplacements ni les coups de gueule des Israéliens, bien entendu. Israël était interpellé par ses alliés sur la nécessité de geler la colonisation. Fin de la rupture donc et retour à la case départ ? Plus précisément, que propose Washington après avoir établi le rapport entre la poursuite du conflit palestinien et les intérêts des Etats-Unis ? Renonce-t-elle à sa démarche, ou entend-elle reconsidérer l’approche sans toucher au fond ? En tout état de cause, il lui revient de clarifier tout cela.

L’opposition américaine aux colonies israéliennes « n’a pas changé », a ainsi déclaré hier la secrétaire d’Etat américaine. Mais cela suffit-il ? Un point critique a été atteint dimanche, et Benyamin Netanyahu n’a pas attendu pour en tirer les conclusions, parlant de succès pour Israël.

Par T. Hocine

Et que tout le monde parle!

A chaque anniversaire de Novembre, c’est le premier leitmotiv qui revient: pourquoi ceux qui ont préparé ou participé au déclenchement de la lutte armée ne se sont-ils pas mis à écrire leurs mémoires, une fois l’indépendance acquise, afin de retransmettre aux générations suivantes le message de Novembre? Question à laquelle il est difficile de répondre quand on connaît ou plutôt quand on croit connaître le cheminement chaotique du mouvement nationaliste: un coureur de fond qui s’affale, épuisé par l’effort, à la ligne d’arrivée, doit attendre quelques minutes pour retrouver son souffle, sa lucidité et répondre aux sollicitations d’une foule en délire qu’il entend et qu’il ne voit pas, une foule qui acclame le héros terrassé par l’effort ou l’opportuniste qui vient de le dépasser en brandissant le témoin.

Il faut du temps pour que les passions s’apaisent et que les esprits retrouvent toute leur sérénité pour regarder avec objectivité la réalité. Et puis, tout le monde a été pris à contre-pied avec les slogans à répétition: «Sbaâ snin barakat!» ou «Un seul héros, le peuple!». L’expression de la lassitude et la démagogie forment un mélange soporifique assommant, surtout si la répression s’en mêle. Ce sont peut-être toutes ces raisons qui ont poussé les témoins survivants qui, sitôt sortis de la clandestinité, du maquis ou des geôles que leur ont préparées leurs frères de combat, se sont emmurés dans un mutisme qui peut paraître suspect.

Comment parler, quand la plume, le papier, le micro et la caméra sont aux mains de ceux qui ont décrété le parti unique et qui se sont déclarés les seuls héritiers légitimes de ceux qui ont allumé la mèche de Novembre? Il y a bien des essais ici et là pour éclairer un peu les zones d’ombre de ces temps héroïques. Il a fallu la lecture de livres circulant sous le burnous pour connaître les multiples anecdotes qui sont liées au 1er Novembre: les témoignages récoltés ici et là par Yves Courrière sont restés longtemps interdits. Depuis, certains auteurs, chacun à sa manière, essaient de restituer une facette de cette grande aventure tentée par quelques hommes courageux et généreux.

C’est d’abord l’humilité et la générosité de ces premiers militants qu’il faut saluer: «Vous qui êtes appelés à nous juger...» C’est dire que l’issue du combat demeurait incertaine à ceux qui s’attaquaient à une puissance planétaire. Certes, les sociologues, les ethnographes, certains philosophes clairvoyants avaient prédit la fin d’un régime abject, mais à quel prix! Si certains historiens se sont attelés à décrire les mouvements d’idées qui traversaient les couches sociales de l’époque, bien malin celui qui pourra quantifier (et qualifier) le nombre de nationalistes convaincus, dans cette masse où cohabitaient une majorité d’illettrés et une poignée d’éclairés, une foule de collaborateurs et d’indicateurs patentés et des militants parsemés, malmenés, toujours entre la geôle et la clandestinité ou sur les chemins de l’exil.

Djelloul Haya, réalisateur à la RTA de Constantine, avait bien essayé dans Aux sources de Novembre de réunir les témoignages de la bouche même de ceux qui ont été privés de parole, comme Moulay Merbah, Abdelhamid Benzine ou Youcef Benkhedda: cela a soulevé des polémiques sans fin, bien que toutes ces voix se soient tues. Il est vrai que la part de chacun était difficile à cerner! Mais l’essentiel pour la guerre de Libération, n’était-ce pas le recouvrement de la souveraineté nationale? Les coureurs de fond qui sont parvenus à la ligne d’arrivée portent-ils toujours le flambeau du départ? Dans chaque situation confuse, il est sûr que Dieu reconnaîtra les siens! Mais que tout monde parle en attendant!

Selim M’SILI

Issenadjène ou Igoujdal, quinze ans plus tard

Quelque quinze ans plus tard, et quelques kilomètres plus loin, Issenadjène réinvente Igoujdal. Ce village qui, le premier, surprit un groupe terroriste du GIA, en l’accueillant avec des armes. Pour la première fois depuis l’Indépendance, le pays eut besoin de la mobilisation populaire pour défendre la perspective d’un État national. La réaction des villageois d’Igoujdal fit tache d’huile et, partout à travers le territoire national, des groupes de Patriotes se formèrent, peut-être pour repartir au front de la défense de la République, mais en tout cas sûrement pour la défense de leur dignité d’hommes.

La complaisance du pouvoir a permis une minutieuse préparation des islamistes pour une guerre terroriste d’envergure. Avant comme après le déclenchement de l’entreprise de terreur des islamistes, les gouvernants préféraient s’empresser autour de leurs dirigeants plutôt que de les affronter. Ce n’est qu’acculé pratiquement à l’autodéfense que le pouvoir se résigna à les combattre. Pendant que des dirigeants regardaient tranquillement la République tourner à l’émirat, d’autres convenaient avec l’ambassadeur d’Iran, dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, du bien-fondé des visées de l’Ayatollah, sponsor de l’intégrisme national.

Des trahisons de cette sorte ont encouragé l’insurrection terroriste. Et la coupable neutralité a été d’une plus grande efficacité en ce qu’elle rendait concevable l’équidistance entre le tueur et sa victime, entre le mal et le bien. Le “qui-tue-qui”, question que le pouvoir a lui-même rendu légitime dans sa démarche de “réconciliation nationale”, facilitait les renoncements.

L’élan de dignité et de patriotisme, né à l’épreuve locale du terrorisme, aura vite été contrarié par la culture manipulatrice du pouvoir. Il n’est pas dans le tempérament d’un sérail, élevé dans les traditions du putsch et du complot, de se laisser contester l’exclusivité de la violence légitime, d’une part, et de ne pas exploiter politiquement l’aubaine de la résistance.

On fit des Patriotes des chefs de guerre et de chefs de guerre des députés et des maires, des notables politico-militaires ! Ainsi disqualifiait-on la résistance de son essence populaire. Et de son essence anti-islamiste, progressiste. Quand il a fallu, dix ans après le FIS, renégocier avec les islamistes, la résistance physique ne représentait plus une résistance politique. On vit des Patriotes faire campagne pour l’impunité des terroristes, faisant semblant de croire à la pertinence sécuritaire de la “réconciliation nationale”.

La lutte armée a réduit les forces de l’islamisme. Grâce à ces sacrifices, la “renonciation nationale” peut, aujourd’hui, s’approprier verbalement les fruits d’une longue lutte contre le terrorisme en Algérie.

Qu’importe que le terrorisme soit plus mafieux que politique. Mais il est là, nocif. Et le village d’Isenadjène a dû prendre les armes pour imposer la libération d’un de ses membres kidnappé. À l’épreuve, on voit que, comme par le passé, il n’y a toujours pas de mystère : le terrorisme, on l’affronte ou on le fuit.

En parasitant la lutte antiterroriste, la “réconciliation nationale” nous a condamnés à revivre l’histoire dont nos dirigeants n’ont pas voulu tirer les leçons.

Par : Mustapha Hammouche

Histoire de sous

La der des der. On aura tout, tout entendu dans la protesta menée par les syndicats autonomes de l’éducation. C’est Le Quotidien d’Oran dans son édition datée du 1er novembre dernier qui rapporte l’info. Face à l’instruction ministérielle qui exige que les frais d’examens finaux (5e année primaire, ex-6e, Bem et Bac) doivent désormais être acquittés par mandat postal, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) s’insurge. Ecoutons son représentant: «Sincèrement, je ne vois pas l’utilité d’une telle procédure sachant que le paiement des frais d’examen au niveau des établissements n’a jamais posé de problème à qui que ce soit.»

Suit une énumération de ce qu’il croit être des arguments pouvant être opposés au nouveau mode de paiement institué par la circulaire. Cela va «des parents qui paient parfois des frais de photocopies, de la feuille d’examen à l’extérieur en raison de l’absence ou de la panne de la photocopieuse de l’établissement» jusqu’au «risque pour les parents d’élèves de dépasser le délai imparti au paiement de ces frais d’examen et ainsi priver leurs enfants des examens finaux».

Le «risque» étant ici attribué au fait «qu’il se pourrait que des parents d’élèves ne soient pas au courant de cette nouvelle disposition». En lisant ces lignes, on reste perplexe de ne rien trouver qui puisse avoir une relation avec les enseignants que dit défendre le CLA. Il est question de sous et de parents d’élèves, toutes choses sans rapport aucun avec les attributions que s’était données jusque-là ce syndicat autonome. Difficile de croire, cependant, que le représentant du CLA ait pu ainsi déborder sur un tout autre registre sans raison. Alors, on a continué à chercher.

Que les établissements scolaires ne soient plus obligés de collecter de l’argent, cela leur évitera de se disperser tout en gagnant du temps qui peut être consacré à plus utile. De réparer, par exemple, les photocopieuses en panne. D’afficher (autre exemple) l’instruction ministérielle dans l’enceinte de l’école pour ne pas priver leurs élèves des examens finaux pour cause de paiements hors délai des frais d’examens. Mais tout ceci n’explique pas encore pourquoi le CLA ne veut pas de paiement par voie postale.

Continuons la recherche, penchons-nous sur ce que représentent ces frais d’examens finaux. En fin d’année scolaire 2008-2009 ils étaient 637.330 candidats à l’examen de l’ex- 6e, 558.226 pour le Bem et 444.514 pour le Bac. Ils ont payé respectivement chacun 100 dinars, 1000 dinars et 1500 dinars pour les frais d’examen. En prenant la calculette, nous nous rendons compte que le total des frais pour ces trois examens a représenté pour l’année scolaire citée, la bagatelle de 129 milliards de centimes. Pour l’année en cours, ce chiffre ira à la hausse. Et là, nous arrêtons nos recherches. Pourquoi? Devinez! Allez, on vous le dit: c’est parce que nous n’avons trouvé aucun lien entre cette belle enveloppe et l’intérêt des enseignants que dit défendre le CLA. Mais peut-être qu’en cherchant plus, on peut trouver mieux...

Zouhir MEBARKI

Le SNMG, et après ?

Pour l’avoir déjà essayée, notamment à l’occasion de joutes électorales, nos gouvernants savent, depuis longtemps, que la revalorisation des salaires minimum ne fait pas le bonheur des plus démunis.

Dans les colonnes de nos journaux, il n’y en a plus que pour la prochaine tripartite. Un peu aussi, il est vrai, pour la prochaine confrontation footballistique algéro-égyptienne, au Caire. On sait ce que les Algériens attendent de la campagne cairote des Verts ce 14 novembre : la qualification au Mondial sud-africain.

En revanche, que peuvent-ils espérer de cette rencontre qui réunira le gouvernement, le patronat et le syndicat de Madjid Sidi-Saïd ? On peut même se poser la question de savoir si le match que les Fennecs vont livrer aux Pharaons n’est pas en train d’occulter le reste, tout le reste. À commencer par le SNMG qui, vraisemblablement, sera revu à la hausse. Vrai-semblablement ? Subsisterait-il donc quelque doute ?

Non, que tous les smicards soient rassurés, c’est plutôt une certitude : Bouteflika l’avait promis durant sa dernière campagne électorale et, par conséquent, le patronat va devoir s’en accommoder et l’UGTA s’en féliciter. Comme de coutume. Il faudra juste que les trois parties se mettent d’accord sur le niveau de cette augmentation.

Là aussi, c’est d’ores et déjà chose acquise : autant les patrons peuvent bien, sans conséquence sur leurs gains, débourser 10 000, 20 000 ou 30 000 dinars de plus par smicard employé, autant l’UGTA peut se satisfaire d’un geste du gouvernement en faveur des travailleurs. Sauf qu’une fois le SNMG augmenté à 13 000, 14 000, voire 15 000 dinars, la situation, sur le front social, n’aura pas grandement changé. Les enseignants, tous paliers confondus, maintiendront leur mot d’ordre de grève, les syndicats des employés de la Fonction publique ne décolèreront pas et les harragas seront toujours plus nombreux à tenter la traversée mortelle.

Pour l’avoir déjà essayée, notamment à l’occasion de joutes électorales, nos gouvernants savent, depuis longtemps, que la revalorisation du salaire minimum ne fait pas le bonheur des plus démunis.

C’est qu’elle ne les protège pas contre les effets d’une économie minée par sa propre désorganisation et ses dysfonctionnements, sciemment entretenus parce qu’ils laissent la voie ouverte à la corruption, d’une part, et par les considérations claniques qui l’empêchent de s’affranchir des calculs politiciens, d’autre part. Cela, les gouvernés le savent aussi bien.

Voilà pourquoi la joute Égypte-Algérie est plus importante, aux yeux de la majorité des Algériens, que la prochaine tripartite.

Par : Saïd Chekri

Bouteflika se rend à Sétif

L’acrobate

Sans verser dans des conclusions hâtives, à diagnostiquer ce que l’actualité nous livre comme dissidences et tensions dans toute la mouvance, il ressort sans conteste que le mouvement islamiste politique en Algérie donne de sérieux signes d’essoufflement. Même si de nouvelles figures émergent, à l’instar de Fateh Rebai, Djahid Younsi ou Djamel Benabdeslam, les leaders actuels, suivis ou honnis, restent Soltani et Djaballah.

Ce dernier, même si l’information était dans l’air après ses multiples et infructueuses démarches pour se réinstaller dans sa famille politique naturelle, a annoncé sa demande d’agrément pour un nouveau parti. Djaballah, vieux routier de la politique, depuis son parcours d’agitateur à l’université jusqu’à sa position de leader d’Ennahda en passant par les appels du pied restés vains du Fis, a toujours eu un parcours atypique.

Indéniable orateur et harangueur de foules, il tient cette aura de son apparente, donc trompeuse, douceur et de son caractère (toujours apparemment) affable, le tout sur fond d’intransigeance pour tout ce qui tient à ses convictions profondes devant déboucher sur l’érection d’un Etat islamique, et seulement ça.

Relativement jeune (chez nous, on l’est à plus de cinquante ans, en politique), il se meut et louvoie entre les crises comme un vieux briscard, choisissant la tactique qu’il faut face à l’adversaire qu’il faut et déployant des trésors d’imagination en matière de travail de coulisses pour broyer toute velléité de scission partisane, vertus qui bien sûr ne lui ont pas toujours réussi.

Ce pourquoi il en est là, en hère politique à tenter de se remettre sur une rampe de lancement. Ses indéniables qualités politiciennes en font un homme imprévisible qui, tel un acrobate, retombe toujours sur ses pieds. Mais, agrément ou pas, il reste marqué par son talon d’Achille : Djaballah n’est jamais arrivé et n’arrivera pas à fédérer autour de lui.

N.S.