samedi 31 octobre 2009

Livre : une politique en devenir

Le Salon international du livre d’Alger est une occasion périodique propice à une évaluation de la politique publique du livre. Celle-ci, autrefois inexistante, a connu un renouveau certain ces dernières années, dont le point de départ fut Alger, capitale de la culture arabe, qui a eu pour effet indéniable de susciter un foisonnement d’écrits, mais aussi la création de dizaines de maisons d’éditions nouvelles, la dynamisation de l’activité des libraires et une plus grande valorisation du SILA qui a désormais le mérite, outre d’accueillir des centaines d’éditeurs étrangers, de présenter une part importante d’inédits produits en Algérie.

Mais la politique du livre est une démarche naissante et on ne peut espérer en voir porter les fruits que sur un long terme, tant il est vrai qu’elle ne dépend pas simplement d’une affaire d’encouragement financier des éditeurs, mais plutôt d’une action de longue haleine, de surcroît n’impliquant pas le seul ministère de la Culture.

Des acteurs comme les collectivités locales, le ministère de l’Education nationale, la société civile, et bien d’autres démembrements de l’Etat sont de fait incontournables pour asseoir une culture de la lecture et par la même du livre.

Que dire d’autre du livre en Algérie, sinon qu’il ne peut se passer des autres livres qui lui parviennent du monde entier, quand on sait que toutes les traductions qui se font dans notre pays ne sont qu’une goutte d’eau infime de ce fleuve de savoir dont les lieux de savoir ont besoin pour rehausser le niveau des vagues de promotions dont la vie sociale et économique a tant besoin, non en tant que diplômés, mais en tant qu’êtres de culture et de compétence.

F. N.

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