vendredi 6 septembre 2013

Partition commune ou antienne

À les entendre et à la lecture des propositions des uns et des autres, il n’y a aucun problème et tous sont sur la même longueur d’onde. Entre le Fce et l’Ugta, c’est le beau fixe et le moment propice pour proposer la même partition au gouvernement. Les différents protagonistes ont listé les mêmes difficultés et obstacles qui empêchent l’entreprise d’émerger er de jouer le rôle qui est le sien : créer des richesses et de l’emploi. Revendication aussi élémentaire sous d’autres cieux, mais tour imprenable en Algérie. D’autant que le gouvernement fait aussi siennes ces difficultés recensées comme l’accès au foncier industriel, au crédit bancaire, à la mise à niveau des entreprises quel que soit leur statut, moyens de communication, redynamiser le guichet unique et permettre aux porteurs de projets sérieux de le défendre devant le Cni, mettre sur un pied d’égalité l’entreprise publique et privée pour l’accès aux investissements productifs. En définitive, ce n’est pas demander la Lune. C’est le b a-ba et le minimum possible qui sont demandés à l’administration économique qui joue les dictats au lieu d’être au service de ces entités.

Malheureusement, l’interface est inexistante entre l’entrepreneur et l’Exécutif ce qui fait des discours discordants et une foire aux empoignes au grand bonheur de la bureaucratie.

Pour l’Exécutif, habitué à ces tripartites, l’intention ne suffit plus si elle n’est pas suivie sur le terrain quant à l’exécution des décisions prises. Le pays a connu et rédigé tant de textes que c’est devenu un fouillis et des références en même temps alors qu’il est plus facile pour un entrepreneur sérieux d’être reçu par le Premier ministre que par un wali. Alors aussi bonnes que sont ces intentions que lancent les Premiers ministres ou les membres de l’Exécutif, lors d’événements ou de déplacements, elles ne resteront que des intentions qui relèvent plus du discours que de la prise en charge de l’avenir du pays tant que les véritables leviers et relais concernés (walis, douanes, impôts, domaines…) ne se mettent pas au diapason et n’exécutent pas les décisions de la hiérarchie. Mais allez savoir qui sont les donneurs d’ordre en matière économique et détiennent les véritables leviers !

En conclusion, le gouverneur de la Banque d’Algérie vient, une fois encore, de tirer la sonnette d’alarme : les importations des biens de consommation connaissent, d’année en année, une tendance haussière qui affaiblit sérieusement la résilience face à une balance des paiements mise en difficulté.

Par : Outoudert Abrous

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