mercredi 30 septembre 2009

Chadi, Madi, ma tête m’a dit !

Quand je vois la tronche du journaliste Jean-Baptiste
Rivoire, j’me dis que me ferais bien une balade aux
commandes d’un…


… hélicoptère de combat !


J’y crois pas ! Nos responsables sont venus ces dernières heures nous dire, entre deux yeux et deux averses, qu’ils reculaient sur la question de la zone de libre-échange avec les pays arabes, et que les flux commerciaux, dans ce cadre, nous désavantageaient fortement. Ni une ni deux ! Une fois lue et entendue cette incroyable information, je suis allé dans mes archives.

Pour y trouver ce que je savais y trouver avant même de chercher, n’ayant quand même pas perdu toute ma tête ni toute la partie de mon cerveau dédiée à la mémoire : des déclarations des mêmes responsables datant de plusieurs mois et nous vantant tous les avantages que nous aurions à tirer d’une adhésion rapide à la …zone de libre-échange arabe ! Ya bouguelb !

C’est qu’en plus de cet aspect ahurissant, il en est un autre encore plus boulversifiant. Le régime, dans sa démarche au radar détraqué, dans son programme économique rédigé à l’encre sympathique n’a même pas fait l’effort, le petit effort, le riquiqui effort de changer les «berrahines».

Les mêmes qui nous ont vendu à cor et à cri les vertus de l’échangisme arabe ont de nouveau été sommés de revenir nous annoncer le levage de frein à main, et le recul sur cette question. Les mêmes bonimenteurs professionnels qui nous juraient que nous ne pouvions faire l’impasse sur le commerce détaxé avec nos frères zarbis se re-pointent aujourd’hui pour grommeler entre leurs lèvres télécommandées que si nous continuons ainsi à commercer avec les cousins du Golf, nous allons nous cracher droit dans le mur construit par les Chinois, et donc très certainement solide, douloureusement solide.

Ya Sahbi ! Reculade pour reculade, dépantalonnade pour dépantalonnade, au moins, faites l’effort de changer de bonimenteurs, de berrahines. N’envoyez pas les mêmes missionnaires au casse-pipe. Nous ne méritons peut-être pas une gestion éclairée, une gestion rationnelle, une gestion préventive et qui anticipe sur les risques afférants à une option donnée, mais nous mériterions au moins que vous réaménagiez un p’tit chouia les décors de ce triste vaudeville, non ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Par Hakim Laâlam

Le consensus par la «naïveté» ?

Rien d'étonnant à ce que le gouvernement des Etats-Unis et ses alliés jugent provocateurs les essais de missiles iraniens bien que ceux-là soient prévus de longue date. 

C'est tout à fait de bonne guerre, à ce niveau de la confrontation, tous les coups sont permis. Ce qui semble plutôt surprenant c'est l'attitude de la Russie à laquelle le président ukrainien s'est mis subitement à réclamer les suspects qui seraient liés à son empoisonnement à la dioxine. Sortie de nulle part, cette demande est loin d'être la première source de préoccupation pour Moscou.

Les missiles de petite et longue portée que vient de tester la République islamique semblent retenir toute l'attention du Kremlin. Après s'être entretenu avec son homologue iranien, Manouchehr Mottaki, aux Nations unies, le chef de la diplomatie russe a invité l'Iran à coopérer de manière maximale avec l'AIEA et à répondre à toutes les questions liées à son programme nucléaire.

Partant de l'idée que le régime de Téhéran a reçu le message de son allié traditionnel cinq sur cinq, Sergueï Lavrov a espéré que l'attitude des Iraniens lors de la reprise de leurs contacts avec les 5+1 va être à la hauteur de ce que la Russie attend d'eux. Soit une position conciliante qui ne ferait pas capoter les discussions avant même que les conviés à la table ne puissent terminer leur tasse de thé.

Surtout en ce qui concerne l'historique de l'installation nucléaire de Qom dont les «trois mousquetaires» ont fait leur cheval de bataille en marge du sommet G20 à Pittsburgh. Moscou ne doit pas avoir de craintes à ce sujet-là, Ahmadinejad en personne a redit l'entière disponibilité de son pays à ouvrir ce site à l'appréciation des inspecteurs de l'agence atomique internationale.

Le président Dmitri Medvedev peut respirer un bon coup, son allié iranien lui offrira ce qui est censé satisfaire Moscou. Mieux encore, la République islamique ne ferait pas payer la différence aux Russes s'ils venaient à accuser du retard dans la remise de la centrale de Bouchehr.

Qu'est-ce qui reste donc pour réveiller les inquiétudes de Moscou, les essais de nouvelles versions de missiles Shahab 3 et Sajil. Mais est-ce bien vrai quand une supposée tentative russe d'acheminer des missiles SS 300 à bord du navire fantôme Artic Sea à l'Iran a fait déplacer secrètement Benyamin Netanyahu jusqu'à la place Rouge ?

Les préoccupations du Kremlin au sujet ne seraient que de la poudre de carburant solide aux yeux des Occidentaux, les manœuvres militaires iraniennes ont été connues de tous.

Et même si ce n'était pas le cas, les mollahs auraient pris le soin de mettre leurs alliés au parfum. Ce qui laisse penser que la marche forcée à Pittsburgh, au bout de laquelle le trio Obama-Sarkozy-Brown a souhaité amorcer un semblant de coalition internationale anti-iranienne, n'aurait été qu'un coup d'épée dans l'eau.

Un retour si rapide de la diplomatie chinoise à son traditionnel silence, surtout quand il s'agit de s'avancer sur des questions concernant ses alliés, prouve un peu plus que le consensus au Conseil de sécurité n'est pas une histoire de temps.

Le temps que s'est donné Barack Obama jusqu'à la fin de l'année pour pouvoir mieux manœuvrer. Mais rien ne dit que la modification du projet initial du bouclier antimissiles américain en Europe - le président Medvedev a confirmé l'abandon définitif du déploiement de missiles balistiques à Kaliningrad - est en train de le guider sur la bonne voie.

En rassurant la Russie, le président Obama a reconnu par sa propre décision que la menace iranienne est loin d'être imminente. Si tel est le cas, pourquoi la Russie et la Chine voteraient-elles en début d'année prochaine des sanctions qui n'auront ni queue ni tête ? D'ici-là, Obama va devoir faire face à la férocité de ceux qui le croient naïf de la tête aux pieds.

Par Anis Djaad

Peur sur la ville

Il a encore plu sur Alger. Le moment a été court, mais le ciel suffisamment généreux pour que les grandes paniques soient reconvoquées. Les images d'apocalypse commencent toujours ainsi. Plus personne ne s'occupe de l'autre et ceux qui sont censés s'occuper de tout le monde commencent à abandonner le terrain.

Bousculade générale où chacun se résigne au sauve-qui-peut. Par des réflexes de survie dictés par le bon sens, souvent, et par le geste dérisoire parfois. Il n'y a pas plus dangereux que quelqu'un qui a peur, et la peur a encore pris Alger à la gorge.

On tente n'importe quoi sans vraiment en mesurer les conséquences. L'élan de solidarité peut épouser les contours de danger public et le geste dérisoire se faire apprécier comme planche de salut. Alger en ce lundi soir fait du pare-chocs contre pare-chocs à des heures indues parce que habituellement clémentes.

Des regards se croisent à travers les vitres pour partager une angoisse inattendue. L'échange de propos est rare, mais unanime à évacuer la responsabilité du ciel. Il n'y est quand même pas pour grand-chose pour une fois.

Il ne l'a peut-être jamais été. Ni dans nos drames passés ni dans nos peurs présentes. Seulement, il semble qu'on l'a définitivement compris. Depuis Bab El Oued, désormais repère de la négligence criminelle, on sait d'où vient le vent de la mort stupide.

On sait que le ciel n'est pas si généreux au-dessus de nos têtes pour nous pousser à la résignation. Quelques gouttes automnales ont suffi pour que l'enfer soit de retour. Qu'est-ce qui a été fait depuis la fin du monde tombée sur Triolet ? Quelques replâtrages pour contenir la colère, en attendant une autre tragédie. E
t elle a sonné encore lundi soir.

Y a-t-il de petites tragédies quand le ciel n'y est pour rien ? Non. Les images d'apocalypse étaient encore là. «Le grand embouteillage» en ciné-réalité, l'imagination de Comencini, la vista de Mastroianni et le charme de Miou Miou en moins. Seule l'angoisse de ne jamais arriver a été empruntée au chef-d'œuvre italien. La route est abandonnée par des agents de l'ordre dépassés et en proie à leur propre panique.

Concert de klaxons inutiles et demi-tours impossibles, crises de nerfs vite ravalées dans la compassion du destin commun. Une femme pleure au téléphone, les bras et la tête réunis dans une posture d'impuissance sur le volant de son véhicule. Comment, bon Dieu, rejoindre son domicile quand il pleut sur Alger ?

On tente des raccourcis qui n'existent que dans l'imagination fertilisée par la peur et des déviations d'avance vouées à l'impasse. C'est désespérant qu'il n'y ait pas de réponse à une question si simple. Aussi simple que la pluie. Le beau temps, c'est quand même un peu plus compliqué, puisqu'il ne provoque encore aucune panique et on se demande toujours pourquoi.

Slimane Laouari

Problèmes

L’Algérien moyen, c’est-à-dire celui qui n’a pas les moyens de résoudre le moindre petit problème qui se pose à lui, (ou qui n’a pas de piston, pour être clair, franc et limpide), a toujours connu deux problèmes récurrents depuis qu’il a eu la malchance de faire un atterrissage forcé sur cette terre bénie pour certains, pour ceux qui sont nés uniquement sous la bonne étoile, celle qui n’est visible que les jours de pleine lune, quand tout le monde dort, abruti, par tous les soporifiques ingurgités depuis l’été de la discorde.

Ces problèmes connus et reconnus, rabâchés sans cesse sur toutes les tables de négociations, sur tous les cahiers de doléances, sont évidemment le logement et le transport. Nous ne parlerons pas du logement puisqu’il est écrit sur les tablettes de la destinée que nos responsables éclairés n’ont pas encore trouvé ni la formule magique ni la pierre philosophale pour résoudre la quadrature du cercle vicieux formé par l’implacable dialectique de l’explosion démographique et de l’industrie du bâtiment.

Et puis, comme à chaque période, la construction de logements pose un problème nouveau (un jour on donnera la priorité à l’investissement industriel, un jour il y aura pénurie de maçons, ou de rond à béton; un autre jour c’est la tension sur le marché du ciment qui provoquera ou l’arrêt des chantiers, ou le report des remises des clés aux calendes grecques ou la faillite frauduleuse de quelques entreprises fantômes bénéficiaires de marchés douteux...). Il est inexplicable qu’un secteur comme celui-ci rencontre autant de problèmes ligués contre la qualité de la vie de citoyens. Et je ne parle pas de la disponibilité des assiettes foncières!

Quant au transport public, c’est un tout autre problème. Il va l’amble avec celui du logement: l’exode rural ayant vidé les campagnes pour remplir les villes, les responsables politiques ont cru bon de nationaliser ces services au point que les entreprises de transport étaient devenues de lourdes machines bureaucratiques qui avaient tendance à laisser le voyageur sur le bord de la route: des bus pleins à craquer, des cars vides qui passent sans respecter les arrêts obligatoires, les pannes répétées, l’insolence des agents de service, le pauvre client aura connu tous les revers des difficultés non inscrites sur le ticket de voyage.

Mais il faudra reconnaître que la libéralisation de ce secteur qui, sous d’autres cieux, monopolise toutes les attentions des gouvernements et des intervenants économiques, n’a pas arrangé les choses de ce côté de la Méditerranée. Le comportement purement mercantile de certains transporteurs, l’anarchie régnant dans ce secteur ont vite provoqué l’ire des clients qui s’estiment malmenés.

Mais, qu’on se rassure. La grève des transporteurs prévue pour le 27, ne visait pas une amélioration des conditions de transport et de la qualité du transport, mais à barrer la route à certains gros poissons qui arrivent sur un marché déjà saturé.

Mais ceux qui sont confortablement installés dans un système de rente, où l’accueil et le traitement du voyageur sont des plus aléatoires oublient que le secteur du transport, comme celui de toute activité économique dans un système capitaliste, est soumis à l’impitoyable loi de la jungle: le gros mange le petit et l’on s’achemine inexorablement vers une accumulation de capitaux et de moyens. A quand le monopole de certains privés?

Selim M’SILI

L’agriculture et la moisson d’obstacles

Il faut de tout pour faire un gouvernement. Il y a des ministres qui font bien leur travail, d’autres moins bien et il y a ceux qui font leur travail et celui de leur collègue. C’est le cas du ministre de l’Agriculture, M.Benaïssa. Engagé résolument dans la bataille de redressement de la production agricole, il ne fait l’économie d’aucun effort pour accompagner les agriculteurs de bout en bout de la chaîne, quitte à empiéter sur les missions des autres ministères. Sans le crier sur les toits.

Sans égratigner ses collègues défaillants. Acculé, hier, lors d’une intervention à la radio Chaîne III, à expliquer la tendance à la hausse du prix de la pomme de terre alors que sa disponibilité sur le marché n’est pas en cause, M.Benaïssa, visiblement gêné par la question, a tout fait pour éviter d’impliquer le secteur du commerce en charge de la lutte contre la spéculation et la régulation.

Il n’hésite cependant pas à s’investir dans la réhabilitation de la chaîne du froid dont il rappelle que «c’est un métier», du stockage et du déstockage au moment opportun et là où il le faut. Autant de préoccupations qui ne font pas forcément partie de ses prérogatives. Au point où, convaincu qu’il ne faillira pas à la solidarité gouvernementale, la journaliste a fini par prendre sur elle l’initiative d’inviter, à sa prochaine émission, le ministre du Commerce pour l’interpeller sur ces disparités de la production et de la commercialisation.

Ceci dit, il va de soi que la relance de l’agriculture est un défi qui met en jeu plusieurs paramètres dont celui de l’équilibre de l’offre et de la demande, indispensable à l’encouragement des agriculteurs. Un défi qui, pour être relevé, implique une volonté, une détermination et des efforts de bout en bout d’une chaîne à plusieurs maillons. Et c’est dans ce défi qu’est le ministre de l’Agriculture.

En amont, il y a le secteur des finances, souci majeur des agriculteurs, celui de la pétrochimie pour les engrais, celui des équipements pour la modernisation, celui de l’hydraulique et de l’énergie pour l’irrigation, celui de la formation et de la recherche pour la performance, voire celui du foncier agricole jusqu’au panier de la ménagère en passant par les moyens de stockage et les marchés de gros.

Autant de secteurs qui font de la mission du ministère de l’Agriculture, telle que perçue par M.Benaïssa, une véritable course d’obstacles et non des moindres. Malgré tout, jusque-là il s’en sort plutôt bien et ce n’est pas dans nos habitudes d’applaudir facilement.

Ils sont une petite poignée de ministres dans ce cas. Il ne faut surtout pas croire que cela ne leur attire pas des problèmes très subjectifs auxquels font face, malheureusement, tous les cadres de la nation qui s’investissent «corps et âme» dans le redressement du pays. C’est comme lors d’une course, ceux qui n’arrivent pas à suivre font des crocs-en-jambe à ceux qui vont plus vite qu’eux.

L’Etat se doit de protéger cette petite poignée de ministres contre l’adversité. Ils en ont besoin tout autant que les agriculteurs. En effet, et à quelque échelle sociale où l’on se situe, la nature humaine est ainsi faite. De forces, certes, mais jamais infinies car elle a aussi ses faiblesses. Nos dirigeants ne l’ignorent sûrement pas.

Zouhir MEBARKI

Silencieuse dérive

Il a fallu le talent de Dino Buzzati pour inventer Le désert des Tartares, parce qu’a priori, il est difficile d’inventer un endroit où rien ne se passe.

En Algérie, dans la platitude d’une vie publique réduite à sa plus simple expression, le citoyen guette la moindre saillie, espérant que quelque chose survienne qui puisse être annonciateur d’un lendemain amélioré.

Grâce à une ENTV qui marque Bouteflika au pas, nous avons pu guetter, tous “les vingt heures”, le circuit américain de notre Président. Mais rien de marquant, la rue nationale n’en avait que pour Al-Khadafi qui a osé faire voler la Charte des Nations unies. Unique Libyen à jouir de la liberté d’expression depuis quarante ans, il en use jusque dans le fief du conseil des puissants.

Maintenant affranchi, au prix de millions d’euros, des charges de terrorisme, il peut leur retourner la leçon de justice. Avec la manière que nous affectionnons : l’offense. Il a commis son jet de chaussure à la figure de l’Occident et cela nous suffit pour en faire notre héros du moment. Au Venezuela, même discours sans aspérité de Bouteflika. Al-Khadafi, sur sa lancée, et hôte d’un Chavez avec qui il semble faire désormais la paire, appelle à la création de l’Otan du Sud. L’Otan des sabres et des lances ?

À l’intérieur, hormis l’intermède de la couleur des tabliers des élèves qui a égayé la rentrée scolaire, il n’y en a que pour la loi de finances complémentaire. Dans les prochains jours, on va sûrement en découdre avec ce responsable américain qui, osant l’ingérence, a exprimé “la préoccupation” des entreprises américaines. Ce qui n’est que le constat d’échec d’une tentative d’intégration à l’économie mondiale est présenté comme une œuvre de patriotisme économique.

Depuis le début des réformes initiées en 1989, avortées avec la destitution du gouvernement Hamrouche, relancées par l’opération d’échelonnement, on ne fait plus que cela : tenter d’inscrire notre économie dans le mouvement de mondialisation. Sinon, c’est quoi les négociations avec l’OMC, l’accord d’association avec l’Union européenne, l’entrée dans la Zone arabe de libre-échange ?

Nous n’avons pas su orienter l’argent du pétrole, surtout avec l’embellie de la décennie 2000, vers la préparation de l’après-pétrole ; nous n’avons pas su préparer les conditions d’accueil des IDE que nous appelions de tous nos vœux tout au long des deux mandats passés ; nous n’avons pas su créer une économie de production qui supplanterait une économie de la rente. Dans ce contexte d’échec socioéconomique, la LFC, c’est simple : il y a moins d’argent, la masse doit consommer moins et moins bien.

Rien ne se passe. Mais le mouvement de fond est dangereux. Et la loi de finances patriotique cache le désastre de la réalité. Le PT peut se féliciter de la LFC qui nous protège de l’impérialisme et oublier de demander des nouvelles des fonds détournés du PNDRA. Aucun parti politique, ceux qui présentent des candidats à la présidentielle comme ceux qui la boycottent, ne s’inquiète de ce trou financier béant devenu de notoriété publique. C’est dire le consensus de fond.

Errance doctrinale en économie, régression morale en politique. Occupés après nos saluts individuels, nous n’arrivons même plus à animer le radeau en dérive. Nous dérivons en silence.

Par : Mustapha Hammouche

Au FFS, c'est toujours Aït Ahmed qui tire les ficelles

Intérêts colossaux !

La crise financière internationale aura imposé ses lois au point où même les pays les plus développés, où l’économie de marché est bien ancrée, ont adopté des politiques protectionnistes.

“C’est aux investisseurs étrangers de se conformer aux lois du pays d’accueil et non le contraire” ; cette déclaration d’un ambassadeur en poste en Algérie résume l’intérêt du marché national en termes de profits pour les multinationales qui s’y sont installées. Ils sont visiblement rares les représentants des chancelleries à partager ce point de vue.

Depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire qui a chamboulé l’ordre établi grâce à l’embellie pétrolière et qui permettait à certaines multinationales de pomper l’argent, les opérateurs étrangers observent une attitude des plus mitigées, adoptant même un ton menaçant sur un éventuel retrait de leurs entreprises ou de la limitation de leur niveau d’investissement en Algérie.

Pour garantir l’équilibre macroéconomique du pays, le gouvernement algérien a décidé de serrer les vis et d’asseoir une politique d’austérité dès lors que les revenus pétroliers ont baissé de moitié et que les prévisions pour les deux ans à venir ne sont pas teintées d’optimisme.

La crise financière internationale aura imposé ses lois au point où même les pays les plus développés, où l’économie de marché est bien ancrée, ont adopté des politiques protectionnistes. Alors comment peut-on reprocher à l’Algérie des mesures que les gouvernements occidentaux ont prises dont certaines sont qualifiées même d’anti-économiques et dont l’objectif principal était de limiter des licenciements massifs de travailleurs ?
L’Algérie, qui ne pouvait pas faire moins que les autres, vu que son économie continue de dépendre du prix du baril, a mis en œuvre une série de décisions qui, au-delà de leur aspect conjoncturel, ont redéfini le cadre légal de l’investissement étranger et encouragé les producteurs locaux dans leurs projets.

Mais les opérateurs étrangers, qui ne sont d’ailleurs pas nombreux à avoir créé une plus-value économique, se contentant dans la quasi-majorité des cas d’importer et de vendre leurs produits en Algérie, ont commencé à tirer à boulets rouges sur le gouvernement de crainte, bien entendu, que la loi de finances de 2010 ne soit le prolongement de la LFC 2009. Et c’est là où se situe l’enjeu des pressions que subit aujourd’hui l’Algérie.

Par : Salim Tamani

Un État fort, des investissements privés, une ouverture préparée

Treize pays qui ont obtenu 7 % de croissance économique par an en moyenne durant vingt-cinq ans au moins ont fait l’objet d’une étude par une commission créée en 2006 sous l’égide de la Banque mondiale.

Cette commission dénommée «Croissance et développement» était composée de dix-neuf sommités et présidée par le Nobel d’économie américain Michael Spencer — Robert Slow, un autre Nobel d’économie, Kamal Dervis (ancien économiste en chef de la BM), le gouverneur de la Banque centrale de Chine, celui de la BC d'Indonésie et d’autres grands économistes ont fait partie de cette commission. Cette étude, qui a duré dix-huit mois et qui a concerné treize pays : Brésil, Chine, Corée du Sud, Indonésie, Hong Kong, Japon, Malaisie, Malte, Oman, Botswana, Singapour, Taïwan, Thailande, est parvenue à des conclusions bien intéressantes à rappeler. Nous en avons retenu dix.

1/ Il n’y a pas de doctrine et de «modèle» de croissance et de développement économique valables pour tous les pays. «S’il existait une seule doctrine de croissance valable, nous l’aurions découverte», écrivent les membres de la commission. Chaque pays a des caractéristiques et une histoire propre dont sa stratégie de croissance doit tenir compte. Il faut, par conséquent, être pragmatique et coller aux réalités de l’économie et de la société qu’on veut transformer et développer.

2/ La croissance forte et soutenue n’apparaît pas spontanément. Elle se fabrique patiemment mais avec volonté et détermination.

3/ La croissance économique exige une administration compétente, crédible et motivée. «La croissance réclame un Etat fort», écrivent les membres de la commission. Elle exige aussi, soulignent- ils, pour être durable, une planification de long terme.

4/ L'ouverture et l’intégration à l’économie mondiale sont recommandées et apparaissent comme des facteurs clés de succès dans les treize expériences étudiées. Elles permettent l’importation des technologies et des savoir-faire des autres pays. Mais, précise la commission, l’ouverture se prépare par une série de décisions appropriées. Apparaît encore une fois ici, le rôle de l’Etat. D’un autre côté, une politique d’exportations est nécessaire car les stratégies de croissance qui reposent exclusivement sur la demande intérieure finissent toujours par atteindre des limites.

5/ L’expérience des pays qui ont réussi montre qu’il faut créer une véritable technostructure, c’est-à-dire des cadres compétents et bien formés qu’il faut «couver» et protéger et qui doivent subsister aux changements politiques. Ces équipes de technocrates qu’il faut protéger par des lois assurent une certaine mémoire institutionnelle et la continuité des politiques de développement.

6/ L’étude menée sur les treize pays retenus montre bien, selon les membres de la commission, qu’une allocation efficiente des ressources ne peut être assurée que par le marché pour lequel il n’existe pas de substitut efficace connu. Mais, souligne la commission, le marché a besoin d’être régulé, notamment par des institutions qui définissent les droits de propriété, veillent à l’application des contrats, comblent le déficit en informations entre acheteurs et vendeurs.

7/ Ce n’est pas parce que les pouvoirs publics font parfois preuve de maladresses ou se fourvoient qu’ils doivent être tenus à l'écart du processus de développement. Au contraire, plus l’économie croît et se développe, plus une administration publique active et pragmatique a un rôle crucial à jour. Mais le rôle de création de valeur ajoutée revient au secteur privé, à l'investissement et à l’entrepreunariat. Les membres de la commission écrivent : «On peut mesurer la croissance du PIB du haut de la forêt macro-économique mais c’est dans les sous-bois microéconomiques que se prennent toutes les décisions et que de nouvelles pousses germent et que les bois morts sont balayés.» Tout se joue dans l’entreprise.

8/ Aucun pays n’enregistre de croissance forte et durable sans maintenir un taux d’investissement public extrêmement élevé dans les infrastructures, l’éducation et la santé. Loin d’évincer l’investissement privé, ces dépenses l’attirent.

9/ Une politique de croissance forte et durable exige des systèmes de protection sociale qui assurent une source de revenus aux personnes à la recherche d’un emploi et garantissent un accès permanent aux services de base. En l’absence de ces politiques de protection sociale, la stratégie de croissance s’émoussera rapidement.

10/ La croissance doit procéder, de plus en plus, du savoir, de l’innovation et de la diversification du stock de capital physique et humain. Les services doivent aussi occuper une place de plus en plus grande dans l’économie. Pour résumer, la croissance et le développement exigent :
a) un Etat fort et une planification à long terme... mais...
b) des investissements privés et un système économique de marché,
c) l’ouverture économique mais sérieusement préparée,
d) une protection sociale pour motiver les producteurs.

Par Abdelmadjid Bouzidi

14 salon international du livre d'Alger

Privilèges et train de vie

Un homme d’Etat occidental avait l’habitude de dire qu’on ne mesurait pas la popularité d’un gouvernement à la longueur des cortèges officiels. Chez nous, on a plutôt convaincu du contraire. Tout haut responsable ou élu de quelque importance tient à son « standing » tant qu’il peut le faire avec l’argent des contribuables. Un comportement, une habitude, une tradition bien ancrés en Algérie et qui cachent mal cet « atavisme relationnel » au « beylik », à la chose publique qui sommeille chez beaucoup de responsables à tous les niveaux.

Donc pas question, pour l’heure, de parler de réduire le train de vie de l’Etat, alors que l’on se prépare à vivre dans les mois qui viennent les conséquences de la crise mondiale qui, c’est connu et attendu, seront malheureusement encore plus évidentes à partir de 2010. Cette aisance financière du pays a, décidément, été la mère de tous les vices, dont le gaspillage n’est pas des moindres.

L’ostentatoire et le somptuaire ne sont pas en reste et se disputent aussi la première place des critères de la non-gouvernance qui semble avoir fait école en Algérie. C’est aussi pour certains le moyen d’un enrichissement sans cause.

Le fait que nos dirigeants ne renoncent en rien à leurs privilèges alors que les discours se font moralisateurs et se prétendent « pédagogiques » à l’égard des consommateurs algériens pour les inciter à acheter « algérien » recèlent une part d’hypocrisie.

On ne peut qu’être d’accord avec ce souci d’encourager la production nationale – encore faut-il savoir de quoi – en orientant la demande des consommateurs algériens, si l’exemple venait d’en haut. Ce qui est loin d’être le cas. On s’attelle, par exemple, à coups de millions d’euros, à rénover la résidence algérienne à Copenhague afin qu’elle accueille le président de la République qui assistera au sommet mondial sur le climat, en décembre prochain.

Alors qu’il n’est pas impossible qu’il n’y réside que quelques heures ou pas du tout, préférant probablement quelque autre palace de la capitale danoise. Auquel cas on aura dépensé de l’argent pour rien, comme on l’a fait pour la représentation algérienne à Genève, etc. Que dire alors de cette seconde résidence d’Etat, jouxtant celle du Club des Pins, à Alger, achevée depuis des mois et inoccupée jusqu’à présent.

On imagine difficilement ce qu’elle a pu coûter aux contribuables et ce qu’exige son entretien comme « résidence-fantôme ». N’aurait-il pas été préférable de la transformer en un ensemble immobilier haut de gamme destiné à une clientèle internationale et vendre les bâtiments qui s’y trouvent pour récupérer un tant soit peu les dépenses qu’elle a englouties au titre du budget de l’Etat ?

De tels exemples de non-gouvernance sont légion et quotidiens. Et ce n’est malheureusement pas chez nous qu’un chef de gouvernement serait prêt à réduire sensiblement son « salaire », symboliquement certes, mais dans un souci d’austérité qui inciterait les autres à faire de même.

Ou encore des députés qui pourraient être appelés à plus de modération dans leurs notes de frais. Ailleurs oui, mais pas ici. Les privilèges ont, en Algérie, il faut l’admettre, la peau dure quelle que soit la conjoncture. D’où l’engouement et la précipitation dans la course aux charges et fonctions officielles nettement perceptibles sous nos cieux.

A l’image de cette fébrilité qui s’est emparée de certains cercles politiques, de milieux d’affairistes et d’opportunistes de tous poils, à l’approche du renouvellement partiel du Sénat qui devrait intervenir dans les semaines à venir. Une aubaine pour beaucoup et qu’il ne faut surtout pas rater.

Par Reda Bekkat

Paris forcée à la kippa

Paris, la capitale de la France laïque où l’on s’acharne plus que dans n’importe quel lieu d’Europe contre les dangereux lambeaux de tissus islamistes serait-elle sur les traces de la sainte Ourshalim, sujette malgré elle à une outrancière judaïsation ? Contre la volonté musulmane et internationale ?

Aux dernières nouvelles, le Conseil de Paris a reporté de vingt-quatre heures sa réunion mensuelle, qui devait se tenir lundi dernier, en raison de l’observation du Yom Kippour, qui est pour nos cousins le jour du grand pardon. Un faux jour en vérité puisque introuvable aussi bien à Gaza qu’à Deïr Yassine et encore moins dans la Palestine sionisée. L’observation du Yom Kippour par la ville de Paris a été décidée d’un commun accord par les présidents de groupes de partis politiques représentés au Conseil, nous dit-on.

Quel bel exemple de tolérance laïque ! Il n’y manquerait que le projet d’un mur de lamentations tricolore. A la Bastille, par exemple ? La belle décision de la ville de Bertrand Delanoë vient comme une jonction à l’autre idée lumineuse qu’avait eue Sarkozy lorsqu’il proposait de rogner le dimanche au week-end français mais sans lui toucher le repos du sabbat. Le dimanche c’est bien le jour où l’on dit la messe alors que la France est une terre qu’on veut laïque et non plus la fille aînée de l’Eglise et que ses prolétaires ont besoin de travailler plus pour gagner plus, non ? L’emprise du CRIF ?

La judaïsation rampante de la France ? Le garde-à-vous de sa hiérarchie face aux pilleurs d’organes ? C’est assurément là une histoire encore plus abracadabrante que la réalité des sages de Sion. Et cela nous est triste de voir le degré d’impuissance de nos ex-bienfaiteurs face à un diktat qui doit faire retourner dans sa tombe la «Grande Zohra».

Bien que cela nous aide à nous rendre mieux compte que chez nous on résiste mieux qu’en face aux Dracula. Car, si chez nous on a cédé dans la bataille du week-end sur le jour du sabbat, on est arrivé quand même à préserver – jusqu’à nouvel ordre ? – la journée des musulmans et leur repos du vendredi. Il est vrai qu’Alger possède sa propre a’rraqia et qu’elle n’a donc pas besoin de kippa.

Par Mohamed Zaâf

De l’indivisibilité de la régulation

En ces temps d’intempéries qui ont causé d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines à travers plusieurs régions du pays, les citoyens sont confrontés à d’autres problèmes rendant leur quotidien encore plus difficile. Après les maisons inondées et fissurées par les eaux, les routes bloquées par la boue ainsi que toutes les conséquences désastreuses dues à la mauvaise gestion de telles situations par les responsables, le citoyen se retrouve face à la corvée du couffin. Oui, remplir le panier de fruits, de légumes et d’autres denrées alimentaires nécessaires est devenu un véritable casse-tête pour le consommateur. Cette tâche est de plus en plus rude.

A peine sorti de la triple épreuve du Ramadhan, de la rentrée scolaire et de l’Aïd, le citoyen, qui croyait que la flambée des prix allait s’atténuer un tant soit peu (en réalité les prix restent élevés tout au long de l’année par rapport aux capacités financières des salariés) se retrouve encore une fois face au diktat des commerçants. Deux semaines après la fin du mois sacré, les prix sont toujours au sommet. On se croirait encore pendant la première semaine du Ramadhan, marquée habituellement par des prix fiévreux. Comment expliquer cette montée vertigineuse des prix et surtout comment la freiner ?

C’est bien beau de dénoncer ce phénomène récurrent, ce qui est fait à tous les niveaux, mais il serait plus utile de passer à d’autres étapes et de rechercher les solutions de manière à soulager le citoyen. Il serait d’autant plus urgent d’arrêter de se rejeter la responsabilité comme ont l’habitude de le faire les départements de l’agriculture et du commerce.

«C’est toute la problématique de la régulation que nous essayons de mettre en place pour régler le problème.» C’est en ces termes que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a expliqué hier cette flambée sur les ondes de la Chaîne III. Qu’apporte de plus le ministre par rapport aux explications fournies à chaque épisode de la flambée ? Rien, sinon accuser encore une fois le ministère du Commerce d’être responsable de cette hausse.

Mais, le ministre a fini par reconnaître : «Le prix reflète le comportement de tous les acteurs.» Ces acteurs sont nombreux. Les mandataires, les grossistes et les détaillants sont montrés du doigt. Mais les producteurs font également partie de ces acteurs. En d’autres termes, la défaillance est au niveau de tous les maillons, lesquels devraient être contrôlés de manière rigoureuse pour réduire cette flambée et réguler le marché.

Le ministre de l’Agriculture l’a bien reconnu : «60% des prix sont constitués des marges entre les producteurs, les grossistes et les détaillants.» 60%, c’est important mais surtout lourd à supporter par le consommateur. On ne le répétera jamais assez, la régulation du marché ne doit pas être l’apanage d’un seul secteur mais de tout un gouvernement. La responsabilité est partagée. Car le problème est intersectoriel contrairement à ce qu’on essaye de faire croire. Les conditions sont donc à assurer à tous les niveaux et de manière concertée.

Par Samira Imadalou

Les intempéries, un risque majeur

De par le monde, les pertes humaines et matérielles dues aux intempéries ne cessent d’augmenter et l’on pourrait subrepticement cheminer vers une logique de budgétisation annuelle d’une espèce d’économie de crise qui aurait pour destination la gestion de ce phénomène.

Un phénomène dont la récurrence pourrait, à terme, structurer le mode de gestion de nombreux secteurs qui sont connus pour être directement concernés par le caractère irréversible de cette phénoménologie climatique. Face à cette donne de la nature, l’Algérie n’est pas en reste, enregistrant des bouleversements climatiques observables et un glissement saisonnier qui ne surprend plus à force de se confirmer chaque année.

Quelle posture pour notre pays dans le cadre de la gestion de cette forme de risque majeur, dans le sens où la posture sécuritaire et de protection des biens et des citoyens devra s’armer de moyens de lecture et de prévision afin de pratiquer une politique préventive adaptée, mobilisant la même vision au sein de tous les secteurs concernés, qu’il s’agisse de ceux en charge de l’aménagement du territoire, de la construction des routes, des écoles ?

Il n’est pas jusqu’au mode de construction qui ne soit concerné, sachant que les critères de sécurité en matière de logement ne sont plus appréciés de la même manière et qu’il faille réfléchir et agir dans le sens de réajustements en mesure de prendre cette question sous tous les angles.

Les drames déplorés durant ces intempéries devraient servir de base d’analyse pour une meilleure prise en charge des risques à venir dans le sens d’une réduction du taux de mortalité et des dégâts matériels.

Trésors pillés

Parmi tant d’autres mafias, celle du corail continue à sévir et ce ne serait pas un gros problème si ce trafic n’impliquait des réseaux étrangers et s’il ne menaçait carrément les fonds sous-marins nationaux. Le corail est l’un des beaux et des plus valeureux trésors naturels algériens.

L’interdiction de sa « culture » depuis 2000, autant dire l’arrachage de cet être vivant, qui évolue et dépérit selon des conditions écologiques particulières et qui par ailleurs est susceptible de disparition en tant qu’espèce, n’a apparemment pas découragé les trafiquants de tout acabit, petit amateur du coin et gros bonnet du trafic mêlés.

Pour contrecarrer ce genre de trafic lié à des intérêts étrangers sordides, il faudrait des peines exemplaires pour inciter les nouveaux arrivants dans ce milieu à réfléchir à deux fois avant de se lancer dans la voie de ce grand banditisme. La même rigueur punitive devrait être infligée à tous les autres trafiquants frontaliers dont les actes sont qualifiés de mineurs alors que les préjudices causés à l’économie nationale sont énormes.

Il en est ainsi des trafics du carburant, du bétail et d’autres « marchandises » qui traversent nos frontières sous le sceau de l’impunité, ou plutôt de condamnations à la limite du symbolique. Encore une fois, il ne faudrait pas s’arrêter au fusible, le passeur, mais remonter la filière jusqu’aux commanditaires, qui malheureusement bénéficient de complicités leur assurant protection et impunité. C’est à cette condition de ne pas s’arrêter aux petits qu’on mettra fin à ce sandale du pillage au vu et au su de tous

N. S.