mercredi 9 septembre 2009

Acceptable ?

Les Algériens ont fêté partout à travers le territoire national et jusqu’au petit matin la dernière victoire du onze national face à l’équipe de Zambie. Des défilés de joie légitimes et qui, au fil du temps, sont devenus systématiques lorsqu’on gagne. Les Algériens sortent par familles pour manifester leur fierté et saluer la victoire, même si le tapage nocturne ne devait pas convenir à tous.

Des liesses qui ont tendance à se transformer en véritables coupe-gorge. Des meutes de voyous armés de couteaux y sévissent. Dans la seule Blida, la presse signale que plus de 50 personnes ont reçu des blessures à l’arme blanche, et dont certaines seraient graves.

Pour la capitale, il n’y a pas de chiffres disponibles, mais des témoignages concordants parlent de bandes de jeunes qui agressaient à l’arme blanche les gens pour les détrousser. Comme étaient signalés les chapardages lors des encombrements provoqués intentionnellement, ce qui permet d’arracher aux passagers des véhicules qui son portable, qui son appareil photo, qui sa caméra...

La folle conduite des casse-cou a fait beaucoup d’accidents et causé des morts. Des comportements fous, incontrôlables, que personne ne pensait d’ailleurs à contrôler. La voie publique était quasiment sans autorité et prête à appartenir à celui qui oserait la prendre. L’Etat ? Il devait être aux anges lui aussi ; cette victoire est une bénédiction du ciel.

Les morts, les agressions, les accidents, les dégâts ? Bah, ça fait partie de la vie. N’y en a-t-il pas tous les jours ? Un communiqué de la DGSN indiquait que plus de 1 300 affaires liées à la petite et moyenne criminalité ont été enregistrées pour la seule première semaine de ramadan dans la wilaya d’Alger.

Parmi elles, on signale 55 affaires d’agressions et de port d’arme blanche prohibée. Un nombre plutôt maigrichon, mais qui fait assez l’équilibre avec celui concernant les affaires liées à la vente illicite sur la voie publique et qui s’élève, lui, à 120. Un chiffre qu’on pourrait limiter aux ventes sur la voie publique d’un pan de quartier du côté de Sidi Yahia. Car du côté de la place des Martyrs ou de l’impraticable rue Bouzrina, la densité serait plutôt de 120 aux 100 M2. Des super tiers-mondistes, non !?

Par Mohamed Zaâf

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