mercredi 21 octobre 2009

Même traitement pour tous !



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Elle arrête Roman Polanski et laisse filer Aboudjerra Soltani. Non, décidément… 

… la Suisse n’est plus ce qu’elle était !

On voudrait me faire croire que les émeutes d’El- Madania sont les premières du genre ? On voudrait m’expliquer que jamais auparavant, les accès à ce quartier n’ont ainsi été bloqués par des familles en colère ? C’est historiquement faux ! Je dirais même plus, c’est faux ! Les événements de lundi dernier ne constituent pas une première. Et j’en ai la preuve. Bien avant ce 19 octobre, une famille, une seule, avec à sa tête un chef de famille très en colère, a réagi de manière violente dans ce même périmètre de la capitale. Cette famille s’est réfugiée dans une bâtisse située entre le Chemin des Crêtes, le lycée Bouamama et le lieu dit Bois-de-Boulogne. Là, sans vraiment consulter personne, la famille s’est littéralement barricadée en plaçant aux entrées de la bâtisse squattée d’énormes blocs de béton, des herses et des obstacles divers. Du jour au lendemain, il n’était plus possible d’emprunter cette voie naguère carrossable. Et, chose aussi inimaginable qu’inexplicable, rien n’a été fait pour contrecarrer les agissements de cette famille unique et de son chef encore plus unique. Alors que ce lundi, les brigades antiémeutes s’en sont violemment prises aux enfants et aux familles de Diar Echems, plus haut, juste un peu plus haut, c’est l’impunité la plus totale. Les policiers sont bien là, debout, devant les blocs de béton marquant l’accès à la bâtisse squattée, occupée illégalement, mais en plus, ces agents de l’ordre me donnent même l’impression de la protéger, d’en défendre l’intégrité. Ce qui est un comble ! Car un squat est un squat ! Il ne doit pas y avoir de 1er et de 2e collège face à ce genre de délits. Pourquoi ce qui est interdit à El-Madania serait autorisé à El- Mouradia ? D’accord, les Algériens n’ont peut-être plus les mêmes semaines de travail et les mêmes week-ends, ils ne portent pas non plus les mêmes blouses, mais ils restent tout de même citoyens d’un même pays, l’Algérie. Un pays régi par des lois. Et nul ne peut se placer au-dessus des lois. Pas même un chef de famille en colère permanente. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L. 

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