De même que la condamnation à mort n’a pas fini par l’extinction des crimes passibles de cette condamnation, l’usage de la force publique après la survenance d’une crise locale qui se traduit par des émeutes n’est pas le seul traitement à appliquer. D‘ailleurs, quand les forces de sécurité interviennent, cela signifie qu’il est déjà trop tard.
Les germes de la crise ont été portés à maturité. La solution ne réside ni au niveau des forces de sécurité ni au niveau des jeunes émeutiers. Les menaces majeures résident dans l’absence de traitement en amont des facteurs de crise et de celle des élus et des partis, également en amont de la crise.
Il y a bien eu l’annonce de la création d’un comté national opérationnel d’aide à la prise de décision, et cela concerne surtout la prévention par le biais d’analyses fondées sur les informations fournies par les réseaux d’alerte.
Pourtant, il n’apparaît pas - en tout cas pas encore -, que ce comité opérationnel le soit réellement, car on n’entend pas parler, peut-être qu’il ne serait pas perçu que les menaces majeures puissent provenir des manifestations de colère et peut-être serait-il estimé que jamais les conditions d’un embrasement national généralisé ne pourraient être réunies.
Les vulnérabilités du pays par rapport à de telles menaces résideraient dans la conviction des populations qu’il n’y aurait pas de politique fondée sur le dialogue permanent comme instrument stratégique de prévention et même de traitement curatif.
Dans tous les pays du monde, les jeunes sont «radioactifs» et dans toutes les démocraties, les forces de l’ordre n’usent pas des armes à feu contre les émeutiers.
S. I.
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