lundi 31 août 2009

Régulation

Tous les spécialistes sont unanimes à dire que l’ouverture de notre marché, après des années de monopole étatique, ne s’est pas accompagnée d’une mise en place de mécanismes de contrôle et de régulation, lesquels, faut-il le souligner, existent dans les pays du libre marché.

D’abord une parenthèse pour rappeler que ce membre du gouvernement a eu droit, l’année dernière à la même période, au même procès. Et, visiblement, les enseignements n’ont pas été tirés cette année puisque le citron, pour ne citer que l’exemple de cet agrume tant désiré, caracole à 350 dinars sur les étals ! Qui dit mieux ? Faut-il pour autant lui faire porter le chapeau d’une telle situation ? Sûrement pas, car la situation du marché, dont les prix ne sont qu’une conséquence, est dans une telle désorganisation, une telle déstructuration qu’il faut bien plus qu’une gueulante présidentielle, fût-elle de bonne foi, pour y mettre de l’ordre dans la logique.

Tous les spécialistes sont unanimes à dire que l’ouverture de notre marché, après des années de monopole étatique, ne s’est pas accompagnée d’une mise en place de mécanismes de contrôle et de régulation, lesquels, faut-il le souligner, existent dans les pays du libre marché. Chez nous, ce sont les intermédiaires, constitués en chaîne, et les barons de l’informel qui faussent les règles de l’offre et de la demande. Par conséquent, il serait vain pour les pouvoirs publics de vouloir sévir en organisant des descentes inopinées des agents de contrôle. La solution doit se situer en amont.

À propos, quid du projet de la création de quatre marchés de gros à vocation nationale ? Ces marchés avec d’autres structures de même nature au niveau régional, articulés à d’autres mécanismes, sont effectivement de nature à apporter la régulation au marché des fruits et légumes et à neutraliser les intervenants parasitaires qui faussent les règles du jeu. En somme, il s’agit non pas de contrôler les prix, qui restent libres, mais le marché sur lequel l’État est en devoir d’exercer sa puissance.

Le ministre du Commerce, qui se retrouve malgré lui en première ligne en ce mois de Ramadhan, assimilé à tort à ripaille et bombance, s’est fait vertement tirer les bretelles par le président Bouteflika. Principal grief retenu contre l’infortuné Hachemi Djaâboub : son incapacité, en tant que premier responsable du secteur du commerce, à endiguer l’envolée subite des prix sur les marchés.

Omar Ouali

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