«La nature a horreur du vide», dit-on. Chez nous, un logement éternellement fermé, est souvent l’objet de bris de serrure, son ouverture et son occupation devant le... vide...
C’est devenu presque une coutume que d’assister épisodiquement à un procès mettant en cause un chef de famille poursuivi par un organisme logeur dont parfois la passivité est dénoncée du bout des lèvres par les représentants du ministère public, pour avoir acquis un logement dans des conditions sombres, pour ne pas écrire louches.
Hadja R. A. l’a appris à ses dépens. «Vous êtes ici, dit la présidente, car l’organisme vous reproche d’avoir acquis une demeure en seconde main dans des conditions que la loi réprouve», balance la magistrate.
-C’est mon logement. Je l’ai payé avec la sueur d’un labeur quotidien. Je n’ai commis aucun délit. Le logement que j’ai acheté était neuf. Aucune famille ne l’avait occupé, répond avec beaucoup de tristesse la dame visiblement tombée du ciel car elle avait compris que la somme déboursée allait s’évanouir.
Et ici, nous dénonçons à travers ces lignes l’indigne comportement de sinistres individus qui sont poursuivis et qui évitent de constituer un défenseur. Ils sont là, aux aguets, épiant et proposant une grosse somme d’argent pour «toucher» un magistrat au lieu de verser cette somme à un avocat qui, lui, verse un pourcentage aux impôts, donc à Monseigneur Trésor public.
Et cette histoire de cette vieille résidente de Bir Mourad Raïs est là pour nous prouver encore une fois qu’il existe aussi une autre (encore) catégorie de citoyens «cupides» qui paient à l’avance ou par versements un appartement d’une valeur de plus de six cent millions, le tiers de la valeur réelle.
Allez sensibiliser ces gens et tenez leur tous les langages, ils ne vous suivront jamais car ces gens ont la profonde conviction qu’ils ont réalisé une belle affaire et ce ne sont pas ces «prêches» qui peuvent les dissuader. Bechiri, la juge, l’a précisé à la bonne dame qui a d’ailleurs bénéficié de la passivité de l’office plaignant. Et grande fut la surprise de l’assistance qui venait d’apprendre par la bouche de la représentante de l’Opgi que cet appartement n’avait jamais été attribué avant que cette dame ne l’occupât dans les conditions précisées en début de chronique.
Le regard fixe de la présidente avait ceci de particulier et semblait même être plein de reproches vis-à-vis de ces administrations qui, une fois, coincées, se rabattent sur la fragile branche «Justice» pour sauver les meubles. Vous vous rendez compte! Un Opgi en pleine capitale qui avait en 2009 un appartement vide jamais recensé! Epuisant! Démoralisant! Eclatant! Bon, bref! Puisque c’est fait, c’est fait, le reste...
Le verdict est allé droit à une relaxe car la dame n’a commis aucun délit. Elle a acquis cet appartement avec son argent. La suite pour les déboutés, peut aboutir au... civil, cette longue piste à histoires à n’en pas finir.
Abdellatif TOUALBIA
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