samedi 24 octobre 2009

L’Algérie requise pour la paix mondiale

Voilà encore une nouvelle qui va «mettre en boule» nos détracteurs d’ici et d’ailleurs. Les Etats-Unis, par la voix de leur sous-secrétaire d’Etat pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, qui vient de nous rendre visite, sollicitent la médiation de l’Algérie dans l’affaire du «nucléaire iranien».

Un dossier lourd, très lourd. Un dossier qui comporte l’important volet de cette interminable guerre au Moyen-Orient qui oppose les Palestiniens à Israël et qui hypothèque la paix dans le monde entier. Et si les Etats-Unis demandent l’aide de l’Algérie, c’est qu’ils reconnaissent déjà que notre pays a réussi à se faire une bonne place sur l’échiquier mondial.
Dire qu’il y a à peine une décennie, nous étions des «pestiférés» mis en quarantaine par tout le monde. Comment ne pas être fiers, une fois de plus, du travail accompli par le Président Bouteflika qui a rétabli la place de l’Algérie dans le concert des nations?

Ceci dit, ce nouveau défi dans lequel les grandes puissances veulent impliquer l’Algérie, est autrement plus difficile à relever que tous les autres. Il faut rappeler, en effet, que notre pays est passé maître dans les médiations réussies dans différents conflits. De l’accord d’Alger en 1975 entre l’Irak de Saddam Hussein et l’Iran du Shah, qui a mis fin à leur guerre par Kurdes interposés, jusqu’à l’accord de cessez-le-feu signé en juillet 2008 (toujours à Alger) entre les autorités maliennes et les Touareg en passant par l’accord de paix entre l’Ethiopie et l’Erythrée signé en décembre 2000 (encore à Alger) et on en passe.

Autant de médiations réussies qui incitent la communauté internationale à se tourner vers Alger pour se donner plus de chance à résoudre des conflits de plus en plus complexes. Comme c’est le cas dans l’affaire du «nucléaire iranien». Même si les grandes puissances sont impliquées dans ce conflit, il est clair qu’il oppose en premier chef Israël à l’Iran.

Le tour de force de l’Algérie dans la médiation sera de faire aboutir le dossier tout en n’ayant pas de relations diplomatiques avec l’un des belligérants, en l’occurrence l’Etat hébreu. Il est clair aussi que toute solution à un conflit passe par des concessions de part et d’autre. Il s’agira donc pour l’Algérie de convaincre les uns et les autres de la justesse des droits que peut revendiquer chacun des pays concernés.

De les persuader à abandonner certaines de leurs positions qui font fi des droits de l’autre. D’amener la communauté internationale, également impliquée dans la recherche d’une solution, à mettre le doigt sur «la plaie» qui fait mal et qui bloque le processus de normalisation. La partie sera rude. Les Etats-Unis et les autres grandes puissances le savent. C’est pourquoi leur choix d’en appeler l’Algérie nous comble de fierté.

Comme il oblige tous les Algériens sincères à participer à cette restauration de l’image de notre pays aux yeux de la communauté internationale. Comment? En s’interdisant le dénigrement. En s’efforçant de faire passer l’intérêt national au-dessus de l’intérêt personnel. De faire preuve de solidarité dans tous les actes qui dépassent nos frontières. L’attachement viscéral que nous portons à notre dignité prouve que nous en sommes capables.

Zouhir MEBARKI

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