jeudi 22 octobre 2009

Grippe A: faut-il se faire vacciner?

Pourquoi la directrice générale de l’OMS ne se fait-elle pas vacciner sous les objectifs des caméras?

Qui dit vrai, qui dit faux? Jamais un vaccin n’avait autant partagé les scientifiques comme celui contre le virus H1N1. Faut-il se faire vacciner contre la grippe A ou non? Cette semaine, la question se pose avec plus d’acuité car la vaccination a commencé dans certains pays et dans les tout prochains jours dans d’autres. En France par exemple, elle a commencé mardi dernier par la vaccination des personnels de santé.

Tenez-vous bien, la majorité d’entre ces hommes et femmes, personnel médical et paramédical, refuse de se faire vacciner. La ministre française de la Santé se démène comme elle peut pour convaincre de la «nécessité» de se faire vacciner. A grand renfort médiatique. Rien n’y fait. Au contraire, les scientifiques opposés au vaccin contrôlent de moins en moins leur colère. C’est qu’ils ne manquent pas d’arguments pour crier au scandale. Jugez-en. Il y a plusieurs formes de vaccin pour un seul et même virus. Il y a celui qui est fait sans adjuvants, il y a celui qui en contient. Il y a la forme injectable. Les uns suggèrent une seule dose, d’autres avancent qu’il en faut deux.

Il y a celui qui se présente sous forme de spray (vaporisateur). Au-delà de ces formes, il y a le fond du problème tel qu’abordé par les spécialistes. La plupart s’insurgent contre la rapidité avec laquelle a été mis au point ce vaccin. Ils rappellent que les effets secondaires n’apparaîtront que plus tard. D’autres évoquent la présence de mercure dont tout le mode connaît la nocivité pour le corps humain, dans certaines formes du vaccin présenté au public. Face à eux, les tenants du bienfait de ce vaccin peinent à trouver des arguments convaincants. Bref, une cacophonie qui aurait été sans intérêt si elle n’était pas le fait de spécialistes. Souvent des sommités de la recherche médicale.

Une chose est sûre c’est que tout ceci n’est pas pour rassurer les profanes que nous sommes. Le petit peuple à qui on demande de tendre le bras et de se taire. Heureusement que le choix nous est laissé. Qu’aucune obligation n’a été décrétée. Oui, mais comment décider d’y aller ou de ne pas y aller? Quand on voit des médecins, la majorité, refuser de se faire piquer, on est enclin à suivre leur exemple. D’aucuns hésitent encore malgré tout. Et si ces médecins se trompent, se disent-ils? Où se trouve dès lors le salut?

D’autant que l’OMS conseille vivement la vaccination. Si les plus grands spécialistes ne parviennent pas à se mettre d’accord, ce n’est pas à nous, ni à d’autres comme nous dans le brouillard, de conseiller quoi que ce soit à qui que ce soit. Néanmoins, on peut «ouvrir des pistes» de réflexion. Pourquoi la directrice générale de l’OMS, si prompte à décréter le niveau 6 d’alerte (le plus élevé) à peine quelques semaines après l’apparition des premiers cas humains, ne se fait-elle pas vacciner sous les objectifs des caméras?

La logique voudrait qu’elle donnât l’exemple de ce qu’elle nous recommande avec insistance. Pourquoi la ministre française de la Santé qui sillonne l’Hexagone pour suivre le lancement de la campagne de vaccination des personnels hospitaliers n’a-t-elle pas retroussé la manche pour se faire injecter le fameux vaccin? Pourquoi aucun grand de ce monde n’a fait ce geste? Ce «faites ce que je dis, pas ce que je fais» n’est guère rassurant. C’est le moins que l’on puisse dire.

A ces pistes on vous rajoute la réflexion qu’a eue le directeur régional de l’OMS pour l’Europe qui vient de céder, quelques jours à peine avant le début des vaccinations, sa place à une Hongroise: «Entre l’argent et la santé, ce n’est pas toujours la santé qui gagne», a-t-il laissé échapper dans un entretien à un quotidien français. Voilà le monde dans lequel nous vivons. Un monde déshumanisé où seul le profit compte.

On vous épargne les opinions des extrémistes ou considérés comme tels qui n’hésitent pas à qualifier dramatiquement ce battage médiatique autour du vaccin contre la grippe A. Disons simplement qu’ils y voient une volonté délibérée de nuire. C’était l’envers du décor d’une vaccination et d’un virus dont on ne saura la vérité que plus tard. Bien plus tard. Notre devoir était de vous rapporter les divers éléments d’appréciation. A chacun maintenant de juger et décider s’il doit ou non tendre son bras.

Zouhir MEBARKI

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