mardi 27 octobre 2009

Déstockage : tout à -35% !

Depuis tout ce temps que le défi iranien est considéré comme tel, les services de la CIA, avec lesquels la sœur de Fidel Castro a reconnu avoir collaboré, les services du Mossad qui réaffirment l'interception du navire russe transportant bois et missiles

, et les services d'espionnage occidentaux n'ont pas pu se mettre d'accord sur une chose : le temps nécessaire pour que les mollahs parviennent à fabriquer la bombe A.

Si, bien sûr, tel est leur désir au final. De trois à cinq ans, comme le prétendait Netanyahu avant d'être élu Premier ministre lors des traditionnelles législatives anticipées ?

En moins de trois ans, l'estimation la plus courante chez les experts militaires d'Occident ? Voici qu'un nouveau délai, qui s'est réduit en peau de chagrin sous la pression, vient d'être avancé. Si la République islamique choisit l'option A, il lui faudra quelque chose comme 18 mois pour y parvenir.

Signataire du traité de non-prolifération, a-t-elle le droit d'avoir les ambitions que l'on lui prétend ? A lire un récent entretien accordé par le colonel Kadhafi et dont le pays est accusé par Berne d'avoir «kidnappé» deux ressortissants suisses, libre aux Iraniens de détenir l'arme nucléaire.

Le guide de la Jamahiriya ira encore plus loin, les frères palestiniens qui n'ont plus accès à l'Esplanade des mosquées et à l'eau du robinet y ont droit également.

Au nucléaire militaire, l'Etat hébreu possède bien quelque 200 ogives dont il n'a jamais révélé officiellement l'existence et qu'il garderait à simple titre dissuasif comme les prunelles de ses yeux. Ce qui fait que ce stock ultrasécurisé aux mains du plus fidèle allié de l'Occident ne donne aucun frisson dans le dos.

Contrairement à celui de la République islamique du Pakistan à qui Mme Clinton a demandé des garanties, l'Amérique et ses alliés craignent qu'un jour l'islamisme radical puisse s'en emparer. Parce que l'extrémisme juif est moins risqué que le péril vert ?

Les deux camps seraient loin de représenter le même degré de menace. Quoi qu'il en soit, l'alliance israélo-occidentale ne veut pas imaginer des armes non-conventionnelles aux mains des gardiens de la révolution.

Ni aux mains d'un quelconque autre Etat arabo-islamique, même laïque, comme l'était l'Irak de feu Saddam.S'il ne veut pas tomber demain sous le coup de nouvelles sanctions, le régime de Téhéran est invité à transférer 70% de son stock d'uranium à la Russie, ce qui laisserait sur le territoire iranien pas assez de minerai pour l'obtention de l'uranium à 90%, nécessaire à la fabrication de la bombe. Ce serait trop demandé aux mollahs. Au mieux, ils achèteraient directement du combustible à l'étranger.

Au pire, ils «déstockeraient» une partie de l'uranium qui ne leur servirait pas à grand-chose en ce moment. Dans leur réponse au docteur El Baradeï, les autorités iraniennes informeront-elles que le seuil qu'elles peuvent atteindre en matière de transfert ne concernera que la moitié du stock dont elle dispose, soit 35% ?

Ce qui suppose que les protagonistes iront droit vers le clash ? Il n'a jamais vraiment cessé, et il y a des signes qui ne trompent pas quant à sa poursuite dans les mois à venir.

Et des propos durs qui vont avec, le président Ahmadinejad vient de rappeler au commun des mortels que le programme nucléaire de son pays va se poursuivre. Une priorité nationale qui est loin d'être l'affaire des seuls ultraconservateurs mais aussi de ses «frères ennemis» du camp réformateur.

Par Anis Djaad

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