mardi 27 octobre 2009

Halte au complot contre la démocratie au Maghreb !



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Affaire Khalifa. Londres veut mener Alger en…

… frégates !

Quoi ? 89,62 % seulement ? C’est un scandaaaaaaaale ! Que s’est-il donc passé lors de cette présidentielle tunisienne ? Je ne peux pas le croire, un score pareil. Moins de 90 %, c’est une déconfiture pour la démocratie au Maghreb, c’est une gifle à la règle de l’alternance, si chère à notre douce région. Je ne peux décemment concevoir que ce score de 89,62 % soit le résultat d’un scrutin crédible, sans fraude. Il a dû y avoir fraude massive pour empêcher le candidat Ben Ali de passer la barre normale des 90 %. Je ne sais pas si une commission locale d’enquête va être mise sur pied, si le Conseil constitutionnel et Bouchaïr dialhoum vont se saisir de cette affaire, mais il faut tirer tout cela au clair. Parce que toutes les conditions pour un scrutin hautement démocratique étaient réunies. Un candidat unique. Un parti unique. Une campagne unique. Une presse unique. Et un dispositif policier unique. Alors, qu’est-ce qui n’a pas marché ? Comment en est-on réduit aujourd’hui à ce camouflet, à ce chiffre riquiqui de 89,62 % en faveur du malheureux candidat Ben Ali ? Avec un tel score, j’ai peur. Oui ! j’ai peur pour l’avenir démocratique de ce pays voisin et ami. Et je n’ai pas seulement peur pour mes frères tunisiens. J’ai peur pour nous tous. La Tunisie vient de provoquer une grosse fissure, une brèche dangereuse dans l’édifice démocratique régional. Désormais, il y aura un avant ces 89,62 % et un après. Je ne sais pas pour le Maroc, mais chez nous, en Algérie, dernier bastion de la vraie démocratie à plus de 90 % — à 90,24 % plus exactement — je suppose que des mesures urgentes vont être prises. D’abord, une réaction somme toute normale, et énergique sous la forme d’un communiqué qui dénoncerait les atteintes graves au bon déroulement de la présidentielle tunisienne et qui ont occasionné ce score de la honte, ce 89,62 %. Ensuite, un filtrage plus pointu et plus vigilant à nos frontières. Afin que ce dangereux virus qui s’attaque en priorité aux plébiscites à plus de 90 % ne vienne pas nous envahir et nous phagocyter. Et enfin, un ultimatum clair et ferme à tous les instigateurs du complot contre le frère Ben Ali et qui sont derrière sa débâcle électorale. Ils doivent lui restituer son score. Celui qui a toujours été le sien. Qui restera indéfiniment le sien. Et cette restitution doit avoir lieu le plus rapidement possible. Avant la prochaine élection présidentielle… algérienne ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L. 

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