dimanche 6 septembre 2009

L’usure se refuse

Enfourchant le principe que rien n’est plus tendancieux que de laisser l’abordage du thème de la condition féminine à la seule journée du huit mars, Louisa Hanoune est revenue sur le sujet. Sa position se résume à l’idée que le système des quotas n’a aucune signification avec l’actuel code de la famille, dont elle revendique évidemment l’abrogation.

Il est vrai que la femme algérienne glane de plus en plus d’acquis par les postes de responsabilité qui lui sont octroyés, prouvant par-là qu’elle jouit de plus en plus de confiance en ses compétences et son sérieux professionnel. C’est justement là que réside la bizarrerie du maintien du code de la famille, de temps à autre édulcoré il est vrai, parallèlement au placement sur la rampe de lancement des valeurs et qualités de l’Algérienne en tant que dirigeante et responsable, et pas dans des tâches de menu fretin qui plus est.

L’intérêt de la déclaration de Louisa Hanoune n’est pas tant dans sa position en elle-même, qui sécrète forcément des attitudes de soutien mais aussi des opinions contraires, mais dans la volonté de remettre sur le tapis un sujet qu’on a tendance à oublier.

Nombreux en effet sont les thèmes qui dérangent l’épanouissement de la société mais que celle-ci, de guerre lasse, a fini par intégrer dans les mœurs, se résignant à la fatalité. C’est en revenant à la charge, hors des circonstances telles que les journées mondiales et autres célébrations, que la société algérienne parviendra à combattre les idées et les actes de ceux qui veulent l’avoir à l’usure.

N.S

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