dimanche 6 septembre 2009

Le temps des autres

Certains sont des étudiants, d’autres issus d’associations comme le Croissant-Rouge, les scouts ; ces bénévoles ont fait le choix philosophique de renoncer à la chaleur et à la convivialité du f’tour familial pour faire fonctionner ces centaines de restaurants où viennent trouver un repas chaud des milliers de personnes victimes de la précarité sociale, un doux euphémisme pour éviter le mot qui choque de pauvreté.

En ce mois de Ramadhan, comme les précédents, il a été copieusement question de solidarité nationale. Dans le rôle de vedette, Djamal Ould-Abbès, le papa Noël de Bouteflika qui met à profit toutes les opportunités pour montrer que les pouvoirs publics sont à l’écoute des petites gens qui souffrent. Les généreux donateurs qui pourvoient en denrées alimentaires les restaurants de la rahma ont également fait parler d’eux, même si nombre d’entre eux préfèrent l’ombre de la discrétion.

Dans ce casting d’un genre particulier, il y a une catégorie de personnes qui mérite respect et considération, car elle prend souvent sur elle-même pour se mettre au service des autres et les servir. Il s’agit de ces centaines de bénévoles sans qui cette chaîne de solidarité en ce mois de Ramadhan ne serait jamais possible.

Certains sont des étudiants, d’autres issus d’associations comme le Croissant-Rouge, les scouts ; ces bénévoles ont fait le choix philosophique de renoncer à la chaleur et à la convivialité du f’tour familial pour faire fonctionner ces centaines de restaurants où viennent trouver un repas chaud des milliers de personnes victimes de la précarité sociale, un doux euphémisme pour éviter le mot qui choque de pauvreté. N’en déplaise au ministre des Affaires religieuses qui veut carrément scotomiser le phénomène.

En fait, ces bénévoles qui donnent de leur temps pour rendre le sourire aux autres, le temps d’un repas, sont la partie résiduelle saine de notre société où, hélas, égoïsme et égotisme ont depuis fort longtemps pris le pas sur le devoir d’être au service des gens qui souffrent. Tant qu’il y aura ces hommes…

Omar Ouali

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