dimanche 6 septembre 2009

« Ce n’est qu’un au revoir…»

Comme tout le monde le sait, le Maroc a annoncé publiquement dès le déclenchement de l’Intifada en l’an 2000, sa décision de suspendre ses relations diplomatiques avec le partenaire israélien. Bien sûr, là, il s’agit de l’Intifada palestinienne, pas de l’autre, celle qui se déroule dans les territoires occupés du Sahara occidental.

Il est vrai qu’à l’époque, la décision de Rabat paraissait ingrate tant les Israéliens fournissaient au royaume l’appui nécessaire, y compris dans le domaine militaire, dans son entreprise visant à réduire l’os sahraoui. Neuf années plus tard, l’attaché militaire marocain à Washington a eu cependant le geste qu’il fallait pour rattraper l’erreur, prouver sa reconnaissance à Israël et lui rappeler qu’au Maroc fidélité n’est pas un vain mot. «Mieux vaut tard que jamais», non ?

L’attaché militaire marocain accepta donc en plein ramadan, mois sacré des musulmans, de se rendre chez son collègue israélien, Benny Gantz, pour prendre part à la réception qu’il organisait à l’occasion de sa nomination au poste de… chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne. Alors le représentant des FAR fêta en plein ramadan la promotion de son confrère de l’armée sioniste, celle-là même qui détruit et assassine autour d’elle le plus normalement du monde.

A ce buffet, il y avait aussi l’attaché militaire d’Egypte, venu en même temps que l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major américain, saluer le départ de Gantz. D’ailleurs, sur place, l’amiral n’avait pas manqué d’ânonner le refrain yankee habituel : «Les Etats-Unis seront toujours aux côtés d’Israël», selon l’écrit du Yedioth Ahronoth.
Le journal israélien ne renseigne cependant pas si, à ce moment, l’attaché marocain s’était suffi d’applaudir ou s’il s’était laissé aller jusqu’à pousser des youyous. Dans son carnet d’adresses figure désormais le chef d’état-major adjoint de l’armée qui fait trembler si bien les bananiers, royalistes comme républicains.

Ça peut toujours être utile ! Peut-être qu’il pourra bénéficier d’un transfert technologique si jamais un jour il voudra mettre sur pied des escadrons de la mort ou une entreprise spécialisée dans la construction des… murs.

Par Mohamed Zaâf

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