dimanche 6 septembre 2009

Mandela, nous y voilà !

La confiance ne doit pas se transformer en suffisance, elle doit, au contraire, pousser l’équipe à faire encore plus. Trois matchs et 270 minutes avant le dénouement de cette phase de qualification, c’est peu et beaucoup à la fois. Le rêve mondialiste est une chose, la réalité en est une autre, et cette réalité c’est d’abord ce premier match de la phase retour qui, en plein mois de Ramadhan, va permettre, ou non, d’entretenir l’espoir en franchissant le premier des trois derniers paliers.

Les Fennecs entament donc le second round des qualifications en ayant viré en tête après le premier tour.

Ce match contre la Zambie a une particularité intéressante en ce sens que c’est sans doute la première fois, depuis le début des qualifications, que l’EN va avoir le statut de favori. Que ce soit au Rwanda, pour le premier match à l’extérieur au cours duquel l’équipe était encore dans l’inconnu, ou la réception du champion d’Afrique, l’Egypte, ou enfin le déplacement chez le coleader zambien, les Verts étaient à chaque fois un outsider prêt à déjouer les pronostics.

Ce statut de favori peut être lourd à porter mais peut aussi permettre aux Verts de se rappeler qu’ils ont pris de l’avance sur leur tableau de marche pour la CAN et qu’une qualification pour la Coupe du monde peut être envisageable à la condition de réussir un parcours sans faute à la maison avant leur dernier déplacement en Egypte.

La Zambie, qui a été battue chez elle, n’est pas pour autant larguée. Une victoire et elle reviendrait dans la course, à notre hauteur, avant le sprint final. Si cette rencontre ne permet pas, quelle que soit l’issue, d’être sûr de distancer l’Egypte, elle peut permettre de mettre hors de course l’autre prétendant du groupe.

Dans ce match, l’EN a tout à gagner et la Zambie tout à perdre. Les Fennecs seraient toujours dans la course à l’issue de cette rencontre alors que pour les Zambiens, une défaite signifierait à la fois mettre une croix sur la qualification à la Coupe du Monde et regarder derrière pour la qualification à la CAN.

L’EN va donc jouer un match important pour rester dans la course. L’euphorie des derniers matchs retombée, le coach va sans doute insister sur le fait que rien n’est acquis, qu’on peut défaire en trois matchs ce que l’on a fait lors des trois premiers et que le moindre laisser-aller peut nous coûter cher. L’équipe n’a pas grand-chose à perdre et elle doit se convaincre qu’elle peut faire quelque chose de grand si elle s’en donne les moyens. Les Zambiens vont jouer leur va-tout lors de ce match, pour eux, seul un grand coup (une victoire) peut les relancer et ils seront sans doute plus coriaces qu’au match aller.

Les Verts vont devoir vite répondre dans les duels, l’engagement risque d’être plus élevé au cours de cette seconde phase puisque les équipes se retrouvent dos au mur. Si l’équipe nationale a déjoué les pronostics dans son groupe avec deux victoires de rang, elle ne doit pas oublier les désillusions passées, mais s’en servir comme piqûre de rappel.

Par Ferhat Zafane

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