lundi 26 octobre 2009

Raison

L’ambassadeur de France a fait un voyage chez lui, à Marseille, pour expliquer aux autorités locales le bien-fondé de la décision algérienne.

La loi de finances complémentaire 2009, qui a pris de court aussi bien les importateurs nationaux, les concessionnaires entre autres, que les étrangers qui commercent avec l’Algérie, semble, par miracle, convenir à tout le monde. En fait, pour le capital étranger, la raison a prévalu sur les gros sabots et les menaces à peine étouffées de leurs représentations diplomatiques accréditées chez nous.

Les intérêts sont si importants que les quelques articles restrictifs endossés par la LFC 2009 ne sont qu’une goutte d’eau dans le business général qui se chiffre en millions de dollars.
C’est dire que le bras de fer qui finalement n’en est pas un, a profité aux initiateurs de cette loi, à savoir le Premier ministre pour qui le patriotisme économique doit se situer comme la superstructure du développement national. Si sa décision a été diversement accueillie, il n’en demeure pas moins que les investisseurs réels et potentiels sont revenus à de meilleures appréciations. L’Italie et hier avec la délégation d’hommes d’affaires catalans acceptent la décision souveraine des autorités algériennes puisque eux-mêmes sont passés par ce gué.

Les Britanniques annoncent l’arrivée de leur ministre de la Défense pour un contrat d’achat d’équipement militaire, les Italiens aussi. L’ambassadeur de France a fait un voyage chez lui, à Marseille, pour expliquer aux autorités locales le bien-fondé de la décision algérienne.
C’est dire que les affaires de pays à pays doivent avoir une autre surface que celle des conteneurs et du marché à la limite de l’informel.

Les partenaires étrangers ont compris le message que si notre pays reste ouvert à l’autre, il faut que la récolte soit à la mesure de l’attente.

Il reste néanmoins à réguler le marché de l’essentiel, celui du médicament et des produits de base dont nous sommes otages, à défaut de les produire localement par le capital national.

Par : Outoudert Abrous

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