Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr
Dernière minute ! Les autorités britanniques ont enfin tranché. Moumène Khalifa sera bien extradé vers l’Algérie. A bord d’un vol…
… Khalifa Airways !
Vous imaginez un peu le degré de mépris ? Les Algériennes et Algériens en colère et qui sortent manifester n’ont même pas droit à des cartouches de gaz lacrymogènes aux normes ! Moi, je le prends très mal ! C’est un manque de considération flagrant. Ça veut tout simplement dire que les émeutiers de ce pays ne méritent pas de s’étouffer dignement, avec une lacrymo en cours de validité. On leur balance des gaz périmés. Je ne sais pas quelles sont les voies de recours en la matière. A qui il faut écrire, qui il faut «ameuter» pour dénoncer ce déni de droit à de la lacrymo en bonne et due forme. Je suis désolé, l’Etat et son outil répressif ne peuvent même pas invoquer la crise financière mondiale ni la chute des recettes des hydrocarbures. Il y a moins de trois mois, j’ai lu dans tous les journaux qui se respectent, et même dans ceux qui respectent les lecteurs que la DGSN avait fait acquisition de matériels de matage de la colère. Des matraques en beau cuir gainé. Des «azrayan» flambant neuf. Des cartouches de gaz et autres joyeusetés de la panoplie policière. Où est ce matériel ? Et pourquoi cette discrimination à l’encontre des manifestants de DSE, Diar Sans Echems ? Ne sont-ils pas des Algériens à part entière, égaux en droits et en devoirs ? Ils ont manifesté, osé sortir dans la rue pour dire «barakat», alors, ils ont droit, eux aussi, à des cartouches de lacrymogène certifiées en cours de validité. Cette pratique scandaleuse, c’est la porte ouverte sur toutes les dérives. Aujourd’hui, c’est le gaz lacrymo périmé. Demain, ce sera le canon à eau sans la bonne pression barre. Ce sera aussi les coups de pied au derrière des émeutiers avec des rangers usés jusqu’à la corde. Ou encore les menottes rouillées. Non ! Il faut que cela cesse ! Ce peuple a droit à plus d’égards ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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