lundi 26 octobre 2009

Débats autour des dernières découvertes en Afrique

Les dernières découvertes effectuées en Afrique dans les domaines de la paléontologie humaine et de la préhistoire ancienne et leurs implications sur l’évolution biologique et culturelle des premiers Hominidés, seront débattues à l’occasion de la tenue du IIe Colloque international de préhistoire, prévu à Sétif du 26 au 28 octobre 2009, sous le titre «L’Afrique, berceau de l’humanité: Découvertes récentes».

«Ce colloque, qui sera animé par d’éminents chercheurs, mettra en exergue l’importance des découvertes scientifiques faites dans notre continent», a indiqué, samedi, dans un point de presse organisé à Alger, M.Slimane Hachi, chercheur et directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah), organisme organisateur de ce colloque, entrant dans le cadre du programme du IIe Festival culturel panafricain, organisé à Alger du 4 au 20 juillet dernier.

«Toute l’Afrique a été l’origine et le centre d’évolution de l’Homme», a rappelé M.Hachi soulignant que l’Afrique du Nord «a joué un rôle de première importance dans le peuplement du monde et a été le passage obligé des Honomidés vers le nouveau monde». «L’Afrique a toujours été un réservoir de découvertes», a poursuivi le responsable, ajoutant qu’«il est connu que l’Afrique est le berceau de l’humanité, car les plus anciens fossiles d’Hominidés, parfois accompagnés de l’outillage lithique le plus vieux au monde, ont été découverts dans le continent africain».

Il a cité dans ce sensé, le premier fossile d’hominidé découvert en 1924 à Taung (Afrique du Sud) et baptisé Australopithecus africanus, les restes d’un autre Hominidé nommé Paranthropus boisei (dans les Gorges d’Olduvai, Tanzanie), qui fut daté de 1,79 million d’années, ainsi que les autres fossiles tels que l’Australopithecus afarensis (à Afar, Ethiopie), daté de 3,4 millions d’années, le Paranthropus aethiopecus (près du Lac Turkana, Kenya), remontant à 2,6 millions d’années, le Paranthropus robustus (Afrique du Sud), daté de 2,2-1,1 millions d’années et Homo habilis (à Olduvai, Tanzanie et à Turkana, Kenya) daté de 2,3 millions d’années.

«Ces dernières trouvailles ont considérablement transformé les données actuelles et les modèles de la première évolution de l’homme en remontant l’âge des premiers Hominidés aux environ de 7 millions d’années et en prouvant que l’Afrique orientale n’était pas l’unique foyer de l’évolution de l’homme en Afrique», a indiqué, de son côté, le chercheur Mohamed Sahnouni, l’organisateur scientifique du colloque, mettant par ailleurs en exergue, les découvertes faites à Aïn Lahnèche (Sétif) et dont les résultats seront exposés lors de cette rencontre. Le Colloque sera axé sur quatre thèmes, à savoir: «Les premiers Hominidés et leur environnement», «Emergence de la technologie lithique et l’Oldowayen», «Emergence et évolution de l’Acheuléen» et «Migration des premiers Hominidés en dehors de l’Afrique».

R.C

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