jeudi 29 octobre 2009

Justice et Etat de droit

L’ouverture de l’année par le président de la République, rendez-vous de nature éminemment politique qu’il ne rate jamais, est un signe de l’attachement de Bouteflika à l’érection d’un Etat de droit digne de ce nom. Toutes les réformes qui sous-tendent celle de la justice s’inscrivent dans cette optique, avec leurs résultats positifs et leurs lacunes.

Il y a le discours officiel dont tout un chacun peut se servir comme d’une rame, et il y a la réalité des faits sur la route de la constitution d’un Etat de droit. Aussi, comme éclairage, l’on ne peut que souscrire à cette approche qu’ont les Anglais de cette question, signifiant en substance que l’Etat de droit est la façon dont l’Etat protège les citoyens contre ses propres fonctionnaires.

Dans cette formule se cristallisent l’esprit comme la lettre de tout ce qu’on peut espérer comme ligne directrice dont devraient s’imprégner tous ceux investis de cette mission. Il est évident que la crédibilité de tout Etat se mesure à ce critère de respect du droit d’abord par ses fonctionnaires.

A contrario, ce sont les atteintes à ce droit qui peuvent éclabousser cette crédibilité, en dépit de toutes les professions de foi et déclarations, aussi sincères soient-elles, émises à ce sujet.

La construction de l’Etat de droit est une affaire de longue haleine, un chemin semé d’embûches, qui ne sont évidemment pas le fait de celui qui devrait en être le premier bénéficiaire, à savoir le citoyen. L’approche britannique est à méditer. Et aussi à adapter et surtout à mettre en œuvre.

N .S.

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