On dit que les Américains avaient préparé les conditions de l’occupation soviétique de l’Afghanistan afin que l’Armée rouge aille s’embourber en terre afghane. Aujourd’hui, c’est au tour de la Russie de prendre sa revanche en tirant satisfaction de ce que les Américains s’embourbent dans les guerres qu’ils livrent.
Quand l’esprit de la guerre froide n’a pas disparu, même suite à l’effondrement d’un bloc, modifiant les rapports d’influence - mais pas ceux de forces militaires car il n‘y eut pas de guerre -, quand également la dissuasion demeure nucléaire et évolue comme un égalisateur de puissance, les conditions de regroupement pour recréer des pôles de puissance finiront bien par être réunies.
Qu’est-ce qui a tant changé dans la vision américaine du rôle que devront jouer les Etats-Unis dans le monde ? Renonceront-ils à donner une finalité politique hégémoniste à l’expression de puissance et à l’usage du droit de veto ? Chaque puissance nucléaire n’acceptera pas de rentrer dans les rangs pour laisser les Etats-Unis et l’Otan occuper tous les espaces pouvant être disponibles.
La Chine par exemple a choisi son créneau, celui de donner une finalité économique à l’expression de l‘usage de son droit de veto, ce qui avait été illustré par le cas du Soudan. Le fait que le président Obama ait décidé seulement du gel, et non de l’abandon du projet du bouclier antimissiles, est un élément qui confirme la vision américaine de domination par la création des conditions devant rendre le territoire américain invulnérable face aux missiles russes et chinois et certainement pas face à une menace «terroriste» qui ne peut pas exister.
S. I.
29-10-2009
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