dimanche 25 octobre 2009

Justice contre intox

L’affaire Khalifa ne cesse d’alimenter les discussions, et entre propos sur son extradition et le report de celle-ci, on oublie presque que ledit scandale a fait des victimes, connues sous le nom générique de «clients spoliés». Elles continuent à réclamer que justice soit faite. Le fait même que l’Etat poursuive ses démarches, par le biais légal évidemment, pour ramener le principal accusé en ses terres, devrait suffire à réconforter et ces victimes, et l’opinion publique de façon générale.

Si l’affaire s’est révélée comme un immense scandale, impliquant des personnalités importantes, ce qui a fait jaser ceux qui estiment que l’Etat était en cause, c’est ce même Etat qui a engagé de façon ferme, résolue et sans relâche des poursuites contre le «golden boy» déchu de son statut.

Ceux qui doutent en ont pour leurs frais. Malheureusement, cet épisode n’a pas provoqué l’arrêt des malversations, actes de corruption et autres pratiques financières frauduleuses, ainsi qu’en témoignent les récentes affaires à l’origine de l’interpellation d’importants cadres de ministères et de sociétés nationales.

Mais encore une fois, se pose un problème, s’articulant autour de l’introduction du doute à chaque fois qu’un cadre supérieur est pris la main dans le sac. S’il est normal et logique que les avocats, qui sont dans leur rôle, le défendent en usant de tous les arguments pour disculper leur client, il est navrant que des leaders politiques s’ingèrent dans la brèche et reviennent ressasser la formule éculée et usée jusqu’à la corde du «fusible».

Mais que l’inculpé ait agi en solitaire, par des «actes isolés» ou avec la complicité de tout un réseau d’autres responsables, c’est à la justice et à elle seule de trancher. C’est ce que ne semblent pas avoir compris ces leaders politiques. A moins qu’au contraire, ils aient très bien compris l’enjeu de l’intox, et qu’ils en usent et abusent à leur guise.

N. S.

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