lundi 7 septembre 2009

Un présent et un avenir

Huit millions d’élèves sont attendus pour cette rentrée scolaire qui va avoir lieu le 13 septembre. Presque le quart de toute la population algérienne. Et sans aucun doute l’avenir du pays, le seul que l’on peut voir concrètement devant nous. S’en occuper convenablement est l’investissement le plus rentable que l’on peut imaginer. Les problèmes sont nombreux dans le secteur de l’éducation, à commencer déjà par ce nombre considérable d’élèves. Alors, s’il faut y ajouter la grippe porcine ! Mais pour autant, il faut bien se garder de juger trop sévèrement les résultats obtenus et la politique menée.

La Tunisie et le Maroc sont certes parvenus à aménager de la qualité dans leur enseignement, qualité qui fait défaut dans notre pays. Mais ni l’un ni l’autre n’ont à gérer les problèmes liés à la scolarisation de masse que nous connaissons en Algérie. Le nombre de leurs scolarisés sera bien loin d’atteindre les 25% de la population totale, même si on met de côté l’argument démographique qui a tant profité à la Tunisie.

Et cette volonté de donner la possibilité à tous d’aller à l’école est une caractéristique de l’Algérie, de sa politique, mais aussi de son histoire et de sa culture. Elle se paie en dégradation de la qualité, surtout lorsque le défi ainsi renouvelé ne trouve pas de compétences à sa hauteur. Et cela est arrivé quelquefois. D’aucuns diront «tout le temps». Ils auront tort.

Quoique ayant fait face à la scolarisation massive, depuis plusieurs décennies, l’Algérie est, pour le moins, au même niveau qualitatif que ses voisins dans la quasi-totalité des domaines. La quantité en plus. Les problèmes ne se résolvent pas d’eux-mêmes cependant, il faut maintenir la barre aussi haut que possible.

Ne pas renoncer à scolariser le maximum d’enfants, et veiller à faire émerger un enseignement réellement de qualité. Tout en les protégeant des maladies et autres fléaux de nature matérielle ou non. En s’occupant de ces enfants, la génération d’aujourd’hui aura prouvé qu’elle savait s’occuper d’elle-même, au présent et au futur.

F. C.

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