lundi 7 septembre 2009

Le sport et les terroristes

Au moment où ces lignes sont écrites, le match Algérie-Zambie n’a pas encore commencé. Mais au moment où vous les lisez le «jeu est fait». Donc on ne peut parler du match. Il est cependant un aspect qui mérite que l’on s’y attarde tant il n’a rien à voir avec le sport mais, s’en sert comme prétexte. Vous l’avez deviné, il s’agit de la violence dans les stades. En réalité, celle-ci n’a pas de spécificité et ressemble à toutes les autres formes de violences auxquelles on assiste, depuis peu, dans notre pays.

Quelle différence peut-on trouver entre celles qui ont lieu dans les stades et celles qui surgissent dans différentes localités pour divers motifs? Aucune! Par contre, le mode opératoire est le même. Une poignée d’individus qui se mêlent à la foule, généralement des adolescents, suffit à créer l’excitation nécessaire pour déboucher sur des actions de vandales. Le phénomène n’est pas nouveau. Nous l’avons vu lors de la «révolution» du 5 Octobre 1988. Nous avons vu ces commandos sillonner les quartiers de la capitale en incitant les jeunes adolescents à se joindre à eux pour se défouler. Nous les avons vu leur fournir des sacs de cailloux.

Nous les avons vus comment ils les entraînaient dans les supermarchés pour les saccager. Nous avons vu comment ces enfants étaient contents d’en ressortir avec des Adidas (chaussures de sport à la mode) alors que les meneurs étaient affairés à mettre le feu. Ils étaient tellement jeunes, ces adolescents, qu’un ministre de la République avait, à l’époque, traité les émeutes de «chahut de gamins». Il n’avait pas encore vu ceux qui se cachaient derrière les enfants. De véritables commandos.

Comme ce commando de supporters égyptiens venus provoquer des troubles à l’occasion du match d’hier soir et repérés par des Algériens résidant en Egypte. Tous les revanchards sportifs, politiques, racistes, nostalgiques ont trouvé dans ce moyen la meilleure façon et à peu de frais de casser ce qui pouvait l’être en Algérie. Y compris la République s’ils le pouvaient.

Mais c’est aussi un moyen qui démontre que la force de frappe de nos adversaires est en déclin. N’avez-vous pas remarqué que ces violences et émeutes apparaissent quand les attaques terroristes cessent. Comme c’est le cas en ce moment. Nous venons de passer 17 jours du mois de Ramadhan en paix. Sans terrorisme. Alors que les mois de Ramadhan des années passées étaient tous à hauts risques.

Et là, il n’y a plus de doute à avoir, ceux qui tirent les ficelles des terroristes sont les mêmes que ceux qui tirent les ficelles des émeutiers. C’est l’alternance. On peut même y ajouter cette forme de terrorisme syndical qui s’annonce pour la rentrée en formulant des «revendications» (comme les aménagements des horaires) qui feraient pâlir d’envie tous les licenciés, les dégraissés, enfin tous les salariés dramatiquement ruinés par la crise en Occident.

L’alternance, c’est aussi les spéculateurs, ces terroristes chargés de déréguler le marché. C’est aussi les mensonges de ceux qui soutiennent voir des gens mourir de faim dans notre pays. L’Algérie fait face à plusieurs terrorismes. Les commanditaires, eux, sont toujours les mêmes. Dès que dans les stades, dans les quartiers, dans les villages, les Algériens en prendront conscience, c’en sera fini du terrorisme et de ses commanditaires. A jamais fini!

Zouhir MEBARKI

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