lundi 7 septembre 2009

La médaille, c’était du « toc» ?

Des qsaqsiya qui auraient abusé de la table réservée aux festivités du 40e anniversaire, alors qu’ils n’étaient invités qu’à la table africaine en tant que… membres à part entière de l’UA.

Nos parents nous avaient toujours assurés que les démons étaient neutralisés pendant toute la durée de ramadan. Ils ne connaissaient probablement pas les diablotins qui sévissent dans le voisinage, à l’ouest. Hier, la royale MAP nous servit une savoureuse h’rira : la décoration du président de la RASD (République arabe sahraouie démocratique), Mohamed Abdelaziz, de la «Médaille du 40e anniversaire de la grande révolution d’Al-Fateh (1er septembre 1969)», n’est pas une vraie décoration.

La médaille ? C’était du «toc» ! La MAP nous parle d’une lettre libyenne qui épouse parfaitement ses desiderata et admet que la Libye pourrait avoir été roulée par les resquilleurs sahraouis. Des qsaqsiya qui auraient abusé de la table réservée aux festivités du 40e anniversaire, alors qu’ils n’étaient invités qu’à la table africaine en tant que… membres à part entière de l’UA.

Car, contrairement au Maroc qui n’y figure pas parce qu’appréciant autrement les instruments à percussion locaux, la RASD, elle, en est un membre fondateur. Mais quoi qu’il en soit, la lettre telle que publiée par la MAP sert à sauver la face au makhzen. Il ne faut pas oublier que la délégation marocaine s’était retirée précipitamment pour protester contre la belle médaille décernée au président Abdelaziz.

Déjà que la présence de Bachir Mustapha Sayed sur les lieux l’avait confondue. La propagande royale avait construit tout un conte abracadabrant où le frère du défunt El Ouali était présenté avec quatre autres hauts responsables sahraouis comme les séquestrés «dernier cri» du Polisario dans la Hamada de Tindouf.

Des gens que peut-être M. Antonio Guteress, le haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés, aura l’occasion de rencontrer lors de sa prochaine visite aux camps sahraouis à Tindouf. Là-bas, il pourra se faire confirmer que l’apparition du Polisario en 1973 répond à un appel lancé de Nouakchott par Kadhafi au peuple sahraoui alors colonisé par l’Espagne.

Alors, Madrid passa vite fait la main à un colonisateur tiers-mondiste. Aujourd’hui encore, Kadhafi déclare que «l’unique solution possible à la question du Sahara occidental passe par un référendum d’autodétermination». Une déclaration mirage, disent là aussi les diablotins.

Par Mohamed Zaâf

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