jeudi 24 septembre 2009

Prévenir pour éviter de réprimer

A chaque rentrée sociale, la montée en puissance de la contestation sociale et la transformation de celle-ci en mouvements sociaux sont bien évidemment conjurées. Les revendications exprimées dans la rue ne sont pas coordonnées mais risquent bien de finir par l’être si ne s’exerce pas une politique de prévention dont l’approche devrait être définie par consensus des suites d’un vrai débat.

Sans débat, quelle solution serait applicable avec efficacité si des composantes entières de la population ne trouvent pas que leurs préférences ou leurs différences y soient représentées et prises en compte ? Pourtant, il serait difficile de se rappeler si vraiment il y a eu un jour un débat qui a été mené jusqu’à son terme, jusqu’à l’épuisement de toutes les argumentations contradictoires et donc à un compromis. Y a-t-il eu un débat sur les émeutes par exemple ? Y a-t-il eu un débat sur les harraga ?

Y a-t-il eu un vrai débat sur ce qui mène des communautés à devenir mutuellement hostiles ? Le milieu le plus approprié pour débattre, en impliquant à la fois les élus dits représentants du peuple et ceux qui ne sont pas élus mais représentent les institutions, se trouve être naturellement le Parlement.

Parce qu’il n’avait pas élu domicile dans un cadre organisé, le débat se déplace dans la rue, hors de tout cadre organisé, et adopte l’usage de manifestations non autorisées qui se terminent inéluctablement par des émeutes et leur répression.

De l’avis général, le débat ne devrait pas s’entreprendre au moment de la crise, car c’est en temps de sérénité qu’il faudrait débattre pour placer le débat sur le front de la prévention et non de la répression.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire