jeudi 24 septembre 2009

Associer…

On peut certes s’étonner que les partis politiques réclament, autant dire exigent, d’être associés à la discussion, autant dire l’élaboration, du code de la commune et de la wilaya, alors qu’il est de notoriété publique que le texte en question est en gestation depuis plusieurs mois, sinon des années. Et pourtant, il les concerne au premier chef. Mais faudrait-il, pour autant, les tenir pour responsables d’une mise à l’écart qui n’est pas de leur fait ?

Ce n’est pas la première fois que le pouvoir est pointé du doigt, pas toujours à tort, pour sa fâcheuse propension à ficeler des documents et autres lois sans dialoguer au préalable avec les concernés, catégories professionnelles ou formations politiques, surtout les secondes, en ce qu’elles sont censées être porteuses de l’ensemble des attentes et revendications de la société tout entière.

Il suffirait d’appeler ces ensembles pour donner leur avis sur un texte esquissé ou ébauché pour qu’il soit amendé en amont, pour désamorcer bien des levées de boucliers et autres blocages érigés sur la route des lois. Et Dieu sait que l’Algérie se passerait bien, en ces temps de course effrénée contre la montre au niveau planétaire, de ces retards et ajournements, le plus souvent réactivés à des fins politiciennes.

A première vue, rien ne s’oppose à ces associations et à ces dialogues préalables, mais contre vents et marées et appels à la raison, les ficeleurs de textes de loi n’en font qu’à leur tête, sachant que les parties écartées finiront bien, au Parlement ou ailleurs, à être consultées.

Et alors, à leur opposition objective, s’ajoutera leur contrariété subjective, retour du balancier de la mise à l’écart. Et ils ne se privent pas de l’exprimer. Et personne ne peut leur reprocher d’être dans leur rôle, certes amplifié par la rancœur.

N.S.

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