jeudi 3 septembre 2009

Recomposition en vue

Nous avons l’habitude de réfléchir en termes de continuité au lieu de rupture. On imagine l’évolution globale du pays comme s’inscrivant dans un processus de linéarité. Il ne manque plus que des scientifiques pour prétendre tout décrire par une fonction mathématique.

L’introduction dans la réflexion prospective d’éléments de rupture n’est plus crédibilisée, car que de prévisions qui intégraient la rupture et l’inversement des tendances en s’appuyant sur la logique des rapports d’opinion qui traversaient la société, s’étaient avérées peu conformes à la réalité basée sur la logique des rapports de force.
Faudrait-il pour autant renoncer à identifier dans tout processus dit d’évolution pour les uns et d’immobilisme pour les autres, une dose d’intelligence? Certainement que non, car tout ce qui s’entreprend répondrait à une logique politique basée sur des enjeux de pouvoir, et cela est valable pour tous les acteurs de quelque côté on les regarde.

Pratiquement, toute réflexion sur la saisie des données qui influencent l’évolution des variables politiques - il y en qui voudraient y inclure les variables sécuritaires - devrait obligatoirement tenir compte de l’existence de plusieurs acteurs représentant des groupes d’intérêts qui se soumettraient à des arbitrages de coordination pour arriver à des compromis.

Il arrive parfois une «rébellion» interne qui risque de produire un séisme politique dévastateur pour le système auquel se substitueraient d’autres systèmes portés par de nouvelles équipes qui proviendraient de l’opposition. Dans la survenance de tels cas, il y a des interventions de tous les groupes d’intérêts, sans exeption.

S. I.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire