mardi 15 septembre 2009

L’Etat et le privé

Le feuilleton du conflit commercial entre Algérie Télécom et le provider Eepad, qui ressuscite à chaque fois qu’est annoncée la fin du dernier épisode, est révélateur des rapports flous entre entreprises publiques et privées et, par extension, entre l’Etat et le privé.

D’ailleurs, les déclarations du ministre en charge du secteur, qui réussissent la prouesse de surfer entre propos contradictoires et fidélité à la même ligne de conduite, illustrent cette valse hésitation entre la promotion et même la protection du secteur privé, d’une part, et de l’autre, l’évitement de le couver sous le sceau de l’assistanat.

Il faut d’abord se dire, par-delà cet exemple précis, que depuis exactement une année, à savoir l’éclatement de la crise mondiale, l’intervention de l’Etat n’est plus un tabou, encore moins un crime de lèse doctrine capitaliste. Les Etats-Unis, sanctuaire de la libre entreprise, ont bel et bien versé dans l’interventionnisme étatique, et nous on ne peut pas être plus royaliste que le roi.

En d’autres termes, il n’y a aucune honte à venir en aide à une entreprise, pour peu qu’elle soit en danger d’extinction d’une part, et de l’autre, qu’elle ait prouvé qu’elle est performante et utile au tissu économique et social du pays. Ceci étant, pour revenir à ce conflit précisément, la question est : comment en est-on arrivé là, à un endettement aussi colossal ?

Les sonnettes d’alarme sont faites pour être tirées et les mises en demeure pour être adressées au récalcitrant. En tout état de cause, ce conflit aura servi de leçon pour l’Eepad, mais aussi pour les entreprises peu enclines à honorer leurs engagements.

N. S.

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