mardi 15 septembre 2009

En attendant, ils meurent…

La question de l’hémodialyse inspire encore beaucoup de débats en milieu hospitalier, et dans les milieux associatifs où elle est l’objet d’un engagement et d’une mobilisation solidaires. Cela est sans doute dû à la complexité de la situation des malades devant subir des séances plusieurs fois par semaine et leur détresse les mène parfois au comble du désespoir.

L’hémodialysé est incapable de mener une vie normale, séquestré par sa maladie, mobilisé et ruiné par elle et parfois hélas terrassé aussi. En attendant de trouver un donneur compatible dans sa famille et qui veuille bien se livrer à ce don de rein, l’hémodialysé ne vit plus. Il attend, cheminant entre chez lui et le centre où il doit subir la dialyse jusqu’à quatre fois par semaine.

Si l’Etat a consenti ces dernières années des efforts importants en matière d’équipements, à l’échelle nationale et aux échelons régionaux, pour couvrir les besoins en soins intensifs, notamment en hémodialyse, renforçant la proximité de ces machines absolument vitales pour ces malades, des choses demeurent encore à faire pour que l’hémodialyse, qui est en soi une contrainte handicapante, le soit le moins possible. Des choses restent encore à faire dans la voie de la perception religieuse qui fait que des gens, croyant que la transplantation d’organe contredit les principes de l’islam, refusent de s’y prêter.

Pourtant, la question est réglée et ne subsistent, dans l’esprit d’une Algérie profonde encore en retrait, que des résistances irrationnelles dont l’absurdité est souvent masquée par l’argument de la religion.

F. N.

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