vendredi 20 mai 2011

Dialogue et concertation

Hier, dans son intervention devant les représentants des fédérations, Abdelmadjid Sidi Saïd a revisité le travail accompli par l’UGTA depuis le 8e congrès de juin 1990. Une synthèse des résultats obtenus depuis près de deux décennies où l’union a été au charbon pour porter les revendications des travailleurs et de leurs familles ainsi que celles des retraités. Le patron de l’instance a estimé qu’il s’agit d’un travail solidaire destiné à faire avancer, malgré les difficultés rencontrées, l’action syndicale au quotidien au profit des travailleurs.

Il a fait valoir l’équation du dialogue et de la concertation comme étant celle qui a véhiculé la recherche de solutions aux multiples revendications relatives au pouvoir d’achat, aux conditions de travail et à la situation socioprofessionnelle. Il est vrai d’ailleurs que ce partenaire syndical, de loin le plus représentatif puisqu’il compte pas moins de 1,7 million d’adhérents, a été présent sur plusieurs fronts, dont, dernièrement, celui du complexe ArcellorMittal où il a réussi à trouver une issue au conflit opposant les métallurgistes à la direction.

Pour Sidi Saïd, en toute objectivité, l’arbre de l’UGTA est généreux et permet aux arbustes autour de lui de proliférer. Question chiffres, l’organisation syndicale a pris part, de concert avec le gouvernement et le patronat, à treize tripartites entre 1991 et 2009, à quatorze bipartites avec le gouvernement entre 1990 et 2007 et à deux autres bipartites avec le patronat en 2006 et 2010.

Cela dit, elle aura sûrement un rôle d’équilibre à jouer lors des prochaines réunions triangulaires de 28 mai 2011 et du mois de septembre. La première rencontre d’ordre économique sera sans doute une occasion pour elle de faire valoir des propositions pour améliorer la rentabilité de l’outil économique national et donc de la productivité nationale.


L’UGTA veut également trouver des instruments pour conforter le pouvoir d’achat des travailleurs algériens bien qu’elle insiste sur les acquis déjà enregistrés. Pour Sidi Saïd, il s’agira de trouver une solution à la spéculation qui fait que lorsqu’on revoit les salaires à la hausse, il y a un effet inverse qui fait que les prix des produits augmentent.

Néanmoins, ajoute-t-il, il ne faut pas nier les bonnes volontés des pouvoirs publics qui font que des avancées conséquentes en matière d’augmentations salariales sont enregistrés Par exemple, illustrera-t-il, des salaires de 58.000 DA sont passés à près de 190.000 DA. Par rapport à cela, «nous avons progressé à hauteur de 60 % sur le dossier des salaires». Enfin, au moment où les rendez-vous des deux tripartites pointent à l’horizon, le premier responsable de l’UGTA annonce la stratégie syndicale qui sera adoptée.

N. H

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