vendredi 20 mai 2011

Le feuilleton DSK à New York efface le film sur Sarkozy à Cannes

«Dans la guerre contre le crime à New York, les plus redoutables prédateurs sont poursuivis par les inspecteurs de la Section criminelle. Voici leur histoire...»

Ça devait être le film qui allait attirer les médias et faire le buzz à Cannes, le film La Conquête de Xavier Durringer a été effacé par l´épisode de DSK à New York, au grand bonheur de Nicolas Sarkozy.

Faute d´une fiction politique on a eu droit à un fait divers politique fiction, créé par DSK, et qui nous rappelle la série New York, section criminelle (Law & Order: Criminal Intent). Une série télévisée américaine à succès créée par Dick Wolf et René Balcer et diffusée entre le 30 septembre 2001 et le 21 mai 2007 sur la NBC et à partir d´octobre 2007 sur USA Network. Cette série met en scène une unité d´élite chargée d´enquêter sur des meurtres extrêmement violents en cernant la psychologie des meurtriers.

A l´inverse, énormément de séries se déroulant à New York mais en réalité tournées en studio à Hollywood, New York, section criminelle, comme toutes les séries new-yorkaises produites par Dick Wolf, est entièrement tournée dans New York même. Cette ville qui constituera un décor pour l´affaire DSK pour un bon bout de temps dans les médias français.

Un fait divers américain qui efface un bon film français construit pour abattre Sarkozy qui finalement va rebondir dans les sondages surtout après l´annonce de la venue d´un nouveau locataire. «La Conquête» devait montrer les cinq dernières années de l´ascension de Nicolas Sarkozy vers la magistrature suprême. C´est même le premier long métrage en France à oser montrer des responsables actuellement en exercice.

Même si son réalisateur prend la précaution de lancer un avertissement: «Ce film s´inspire de faits et de personnages réels mais demeure une oeuvre de fiction». On y découvrira les meilleures répliques des hommes politiques de Chirac à Sarkozy en passant par De Villepin. «La Conquête» a raté sa mission d´attirer les projecteurs de Cannes et de la presse, il sera à coup sûr, relégué à la seconde, voire la troisieme place des sujets importants au JT de 20h.

Le film sera sauvé par l´interprétation de Denis Podalydès, campant avec finesse et avec une tendresse l´animal politique qui s´était préparé toute sa vie à mener ce combat. Florence Pernel qui joue une Cécilia qui porte son mari vers le pouvoir, le conseille en tout, puis tombe amoureuse du publicitaire Richard Attias. Mais là, l´histoire d´amour prend tout son sens face à la bêtise ou l´erreur humaine du viol.

Ce qui est sûr est que Cannes est déjà prête pour un nouveau film politique l´année prochaîne intitulé «La décente» de DSK qui contraste avec la conquête de Sarkozy.

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