mardi 20 octobre 2009

Rencontre

Pour les Américains, l’approche reste plus sournoise en ce sens que la stabilité politique du pays ne les intéresse qu’en fonction des richesses naturelles de ce dernier, de l’implantation de ses multinationales et de l’importance du business.

La visite de la sous-secrétaire d’État dans la région, si elle s’inscrit officiellement dans le cadre de la coopération et de la lutte contre le terrorisme, n’en constitue pas moins une opération de séduction, labellisée Obama. L’impétrant du Nobel de la paix, précédé par son discours du Caire et de sa tournée africaine, souhaite-t-il établir sur le continent des relations d’échange à même d’assurer, en plus de la stabilité politique de la région, un bien-être aux populations ?

Il est vrai que la realpolitik a pris une autre forme, se glissant du rapport de force d’avant la chute du mur de Berlin en des relations d’amitié ou d’assistance. L’Afrique en est le parfait laboratoire. Les Chinois à la recherche de matières premières se sont révélés être les exemples en matière d’aide au développement. Les Français, par contre, nostalgiques de la France-Afrique, maintiennent leurs bases militaires, trop coûteuses (celles du Sénégal et du Gabon, sur la côte atlantique), pour faire durer le plus longtemps possible au pouvoir des régimes vieillissants. Le résultat est patent comme le montrent ces mouvements d’hostilité à son égard après les décès de Lansana Conté et Omar Bongo.

Pour les Américains, l’approche reste plus sournoise en ce sens que la stabilité politique du pays ne les intéresse qu’en fonction des richesses naturelles de ce dernier, de l’implantation de ses multinationales et de l’importance du business.

Pour l’Algérie, on est passé d’un projet d’un État pivot dans la région dans les années 2000 à une visite protocolaire de la secrétaire d’État de l’Administration Obama pour enfin aboutir à une rencontre technique qui peut se résumer en l’apport de l’expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et l’Afrique subsaharienne.

La question récurrente du Sahara occidental est balayée quand elle n’est pas effleurée, connaissant les relations existant entre les USA et le royaume du Maroc, et cela, les Américains le savent très bien, au détriment d’une construction d’une sous-région : le Maghreb, espace économique à construire. Mais espace que l’Europe convoite et que les USA préfèrent fragmenter pour avoir les deux pieds sur la chaise.

Par : Outoudert Abrous

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