mardi 20 octobre 2009

Epouvantail ?

L’Etat, ni aujourd’hui ni par un récent passé, n’a caché sa ferme volonté d’aider les entreprises publiques, non pas en tant que secteur étatique, non pas pour des raisons idéologiques et encore moins pour des considérations sociales, mais par souci économique stricto sensu. Ces derniers temps, des sociétés nationales ont vu leurs dettes effacées, au grand bonheur des gestionnaires et des travailleurs, qui ont vu ainsi s’éloigner le spectre de la clef sous le paillasson.

Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements a réitéré cette volonté en tant que politique du gouvernement comme passage obligé de la relance de la production nationale. Il a suffi de quelques allusions aux insuffisances constatées du côté du secteur privé, national et étranger présent dans notre pays, pour que des voix s’élèvent pour crier au «retour du socialisme». Rien que ça.

Non seulement un tel revirement ne relève pas de la baguette magique, mais il se situerait en total porte-à-faux aussi bien avec les intérêts de l’Algérie, qu’avec les engagements pris, qui ont fait de l’ouverture du marché et de l’entreprise privée une politique frappée du sceau du point de non-retour.

D’ailleurs, l’encouragement de la libre entreprise et les facilitations accordées au secteur privé attestent de cette option, qui ne souf-fre d’aucune ambiguïté ni de remise en cause. Revenir à l’option socialiste ressemble à une idée saugrenue, déraisonnable et relèverait même, rien que d’y penser, du sacrilège.

Allons donc, tout ça pour ça ? Reste une question : pourquoi cet épouvantail est-il brandi ici et maintenant ? Ceux qui le brandissent ne s’embarrassent pas de scrupules sur les opportunités.

N. S.

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