mardi 20 octobre 2009

Pour quelle coopération ?

Serait-il vraiment possible que les Etats-Unis renoncent à donner une finalité politique à l’expression de leur puissance militaire quand on fait le constat que les discours d’Obama substituent la concertation à la force ? Serait-il vraiment possible que la Russie renonce à reconstruire sa puissance et la Chine à accroître la sienne ? Tant d’accumulation de compétences et d’équipements militaires sans la certitude que les moyens et méthodes de défense n’auront pas à être utilisés ?

On n‘a pas encore entendu parler de réformes communes, autour du Bassin méditerranéen, dans le champ de la défense, bien que furent exprimées des aspirations à s’engager pour le long terme dans la lutte contre les menaces communes, qui ne sont pas encore toutes identifiées et bien que l’ancienne ministre française de la Défense ait parlé, à Alger, de la nécessaire coopération de défense et de l’interopérabilité des équipements.

Lorsqu’on étend la pratique de la coopération avec l’Otan, alors que celle-ci est équipée en moyens d’armement lourd et ultra sophistiqué, notamment nucléaire, et dans un contexte où des discours sont prononcés en faveur du désarmement et de la dénucléarisation d’une façon globale, et plus particulièrement régionale (cas du Proche-Orient), s’agirait-il pour les tiers d’amener l’Otan à contribuer activement à leur propre défense ou alors s’agirait-il pour eux de s’engager à participer à toute lutte dans laquelle l’Otan est impliquée ? Quelle ligne les pays tiers, soit par exemple les partenaires au dialogue méditerranéen de l’Otan, s’imposeraient-ils de ne pas franchir ?

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