mercredi 16 septembre 2009

Il pleut toujours où c’est mouillé

Avec le nombre impressionnant de logements réalisés et de bâtiments édifiés ces dernières années, on est fondé à croire que la crise de logement est derrière nous. Or, force est de reconnaître que c’est loin d’être le cas. Pour y accéder, c’est la croix et la bannière, surtout pour le citoyen dépourvu des deux capitaux nécessaires comme sésames pour l’accès au seuil, le capital financier et le capital piston.

Des trois pièces continuent à abriter trois familles, et des «jeunes de quarante ans» poursuivent leur carrière de célibataires, faute de toit. Nombreux sont ceux qui ont carrément perdu l’espoir de bénéficier de ce droit pourtant basique qu’est celui d’habiter un logement plus ou moins décent. Et pourtant, il faut reconnaître qu’aujourd’hui, il existe des dispositifs qui, par le passé, tenaient du rêve, à savoir les crédits et autres formules promotionnelles et de facilités de paiement, pour que l’espoir de se loger ne soit plus une utopie.

Les placards publicitaires témoignent de ces «offres» multiples, à cette nuance près qu’elles restent inabordables, même pour les cadres moyens. En d’autres termes, le dicton «il pleut toujours où c’est mouillé» (on ne donne qu’aux riches) se vérifie pleinement dans ces «offres».

En même temps, l’Etat fait tout ce qu’il peut, c’est-à-dire le maximum, sinon plus, pour construire à tour de bras, tout en encourageant des formules telles que le logement participatif, location-vente ou logement rural, entre autres, pour résoudre cette crise. Les chantiers poussent comme des champignons, tandis que les cérémonies de remise de clef sont quotidiennes.

Alors qu’est-ce qui se passe, pourquoi le problème ne s’extirpe-t-il pas du long terme ? Encore et toujours, parce qu’une mafia s’est incrustée dans les distributions, pour acquérir à bas prix des logements sociaux, pour ensuite les revendre au prix fort, à des nécessiteux, réels ceux-là. C’est là le blocage, c’est donc là qu’il faut faire le ménage.

N.S.

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