mercredi 16 septembre 2009

Message artistique à Hadj Lakhdar

On dit: «La critique est aisée...», parfois on aimerait pouvoir dire: «Si la critique se taisait...».
Vincent Roca "Extrait de la chronique La Ford vous siéra"

La bataille artistique et médiatique entre Hadj Lakhdar et Souilah est lancée. Le cercle culturel initié par Djazaïr News a créé un précédent. Les deux hommes qui étaient programmés lors d’une rencontre avec la presse, ne se sont finalement pas rencontrés. Seul Lakhdar Boukhers a tenu à y aller pour affronter les questions directes et indirectes des journalistes. Le cercle Djzaïrnews a osé installer ce que l’Entv était incapable de faire: une rencontre, débat-critique sur le programme de l’Entv.

Une rencontre média et producteurs où on critique ouvertement et sans tabou le programme de l’Unique. Pour le moment, la direction de l’Entv ne réagit pas aux nombreuses critiques sur la programmation et sur la qualité des produits. La presse, notamment arabophone, multiplie les reportages et les enquêtes sur le programme Ramadhan 2008/2009, mettant les artistes les uns contre les autres.

Mais au milieu de cette Berezina, Hadj Lakhdar et Souileh comptent les points. Lakhdar Boukhers fait face à de vives critiques aussi bien de la part des professionnels de l’audiovisuel que des artistes. La plus audacieuse est venue de Biyouna, qui a déclaré que la série Souk Hadj Lakhdar était un condensé de personnes qui crient pour ne rien dire. A cela s’ajoutent les critiques de l’Association des commerçants algériens qui accusent Lakhdar Boukhers de donner une image funeste des commerçants locaux.

C’est donc pour faire face aux critiques multiples et de toutes parts, que Boukhers a accepté de donner la réplique à la manière de Pain et chocolat I de Nino Manfredi, aux journalistes, toujours à l’affût de ses activités. L’année dernière, Lakhdar Boukhers avait évité la presse comme la peste, pour ne pas répondre aux critiques déjà lourdes de l’époque: l’image de la femme dans la série Imaret Hadj Lakhdar.

Il avait même raté l’avant-première de son film Lakhdar et la bureaucratie pour ne pas faire les frais des plumes pointues. Cette année, Hadj Lakhdar, conscient du danger de son éventuelle disparition du petit écran, a décidé de faire campagne pour l’amélioration de son image dans le paysage audiovisuel algérien au moment où Souilah avait la tête collée au sol et au ciel avec la série des tarawihs.

Mais Souileh et sa famille Djemaï; qui récoltent les bons points avec des messages de soutien en masse sur Facebook, sur les forums et sur les sites blogs en tout genre, a obligé la télévision à reprogrammer sur A3, la fameuse série de Djaâffar Gassem. Au même moment, Hadj Lakhdar crée un boucan sur Canal Algérie, alors que la série Caméra chorba, qui a instauré le régionalisme en montrant la famille algérienne sous différentes coutumes, est venue jouer les trouble-fêtes avec ses 13 mn de passage.

Lakhdar Boukhers a néanmoins affirmé que le journal L’Expression et plus particulièrement Amira Soltane, font partie de l’axe de son malheur. Mais nous disons à Lakhdar: «Vous êtes un comique de valeur dans le paysage culturel algérien, mais à un moment de votre carrière, vous avez été berné et aveuglé par l’opulence et la décadence de l’argent et qu’il faut revenir à cette qualité qui faisait votre force artistique: l’humanisme, la simplicité et l’honnêteté artistique.»

Amira SOLTANE

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