mercredi 16 septembre 2009

Ahlan wa sahlan wa marhaba

Hier, la Fédération des journalistes algériens a agréablement surpris son monde en annonçant la présence de Donald Boström à Alger. Donald Boström, c’est ce chevalier de la presse suédoise qui osa braver les foudres d’Israël et raconter sans détour son côté Dracula. Dans son téméraire article publié par le journal Aftonbladet, Boström révéla au monde un immonde trafic international d’organes dont Israël était le centre.

La soldatesque de «l’armée la plus morale du monde» charcutait ses victimes palestiniennes pour les piller de leurs organes qu’elle plaçait auprès de ses réseaux actifs dans le monde, aux Etats-Unis et au Maroc notamment, pour les écouler au noir à leur pesant d’or. Boström raconta comment il fut lui-même témoin d’atteinte au corps sur un lanceur de pierres palestinien de 19 ans, Bilal Ahmed Ghanan, tué froidement. Bien sûr, tout ça n’a pas plu aux Israéliens.

Ils firent tout un tintamarre, mais pour rien. Pour une fois, ils se trouvèrent devant un os. La Suède refusa de se faire toute petite à l’instar des «Grands» d’Occident. Non seulement elle se refusa de s’en prendre à Aftonbladet ou à son journaliste comme on essayait de le lui dicter, mais elle dit poliment mer... aux sinistres sharonnards. Comment ne pas rester admiratif devant cette attitude lorsqu’on voit les pays d’Obama, de Merkel ou des Napoléon jubiler lorsque Tel-Aviv leur tire l’oreille ?

Alger, qui avait déjà goûté par le passé au plaisir d’accueillir Dieudonné, un autre brave a qui l’on veut accoler l’étiquette de l’antisémite, ne pouvait que rendre hommage à Bolstöm. Chose dont s’acquitte la Fédération des journalistes qui a pris l’heureuse initiative de créer un prix international –sanctionnant annuellement la meilleure enquête journalistique – et de le décerner à Donald Bostöm. Sauf que notre Fédération ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin et qu’il faudrait qu’elle pense à honorer l’autre journaliste qui a l’entière sympathie des hommes libres dans le monde. Elle devrait penser à inviter Mountazer Al-Zaïdi, cet émérite lanceur de… godasses.

Par Mohamed Zaâf

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