mercredi 28 octobre 2009

Sarko, dernier roi de France ?

Ce n'est plus qu'une histoire de Rolex qui fait bling-bling. Le faste chez les Sarkozy s'avère être une affaire de famille. De Nicolas à Jean, la cour des rois et la cour des grands ne font plus qu'une. 

Après que le père ait choisi le palais de Versailles pour réunir députés et sénateurs, le fils a visé la présidence de l'établissement de gestion du plus grand quartier d'affaires d'Europe, la Défense et ses monumentales tours en verre. Toutefois, il y sera nommé administrateur.

Ouf, l'honneur des Sarkozy est sauvé ! Juste le temps pour le Président de s'intéresser aux bonnes feuilles consacrées au dernier roman de Fréderic Beigbeder, un roman français, et au plus jeune membre du conseil d'administration de l'Epad d'aller voir Neuilly ta mère ! au cinéma.

Parce que la tempête de critiques qui s'est abattue sur les Sarkozy n'est pas finie. A vrai dire, elle vient juste de commencer. Accusée de liens suspects avec l'opposition de gauche, une certaine presse s'en donnera à cœur joie à «casser» du Sarkozy et à passer le karcher partout où le président mettra ses pieds. De quoi faire tanguer encore longtemps le yacht de son ami milliardaire Vincent Bolloré.

Assez bon duelliste face à Dominique de Villepin, qui se veut l'unique alternative après s'en être sorti une première fois du «piège» du CPE de Jacques Chirac – le verdict dans l'affaire Clearstream est attendu le 28 janvier 2010 – le président Sarkozy maîtrisera-t-il l'art de l'esquive jusqu'au bout du combat ? Pénible exercice, les derniers «coups» d'épée portés contre sa personne ne sont pas bas mais légitimes et légaux.

D'abord, Charles Pasqua qui le met dans l'embarras en lui demandant de lever le secret-défense dans l'affaire de l'Angolagate. Un an de prison ferme contre le Corse, dont le nom a été également cité dans le scandale de violation de l'embargo irakien, vaut à traîner tous ceux qui se savaient dans la boue. Puis, le brûlant rapport que la Cour des comptes française vient de faire sortir du four.

Décidément, la France a eu la folie des grandeurs quand elle a présidé au destin semestriel de l'Europe. 175 millions d'euros de dépenses fait d'elle le plus mauvais élève du vieux continent.

De l'argent qui est parti en fumée ? Plutôt sous la douche présidentielle comme il est écrit sur les pages du rapport de la Cour des comptes.

La France d'en bas, d'en haut et d'ailleurs a eu le tournis en apprenant que le sommet de l'Union méditerranéenne, ce fantasme écologique que Nicolas Sarkozy a voulu exporter à partir du grand palais, a coûté la modique somme de 16 millions d'euros.

Et ce n'est pas fini, le détail de la facture est encore plus ahurissant. Le montant du repas de chacun des 43 chefs d'Etat présents a été de l'ordre de 5000 euros, à se demander à combien a été facturé le petit-déjeuner ? Quant à la construction du bureau et de la douche personnelle du président de la République, qui n'ont jamais servi, il faut compter plus de 245 000 euros ! Non, la France en crise et du temps des vaches ne rêve pas.

Elle semble juste en train de payer les frais de son choix… présidentiel. Car, de son vivant, même le roi Louis XIV n'aurait pas fait mieux, à jeter autant d'argent par les fenêtres. Seule dissemblance, sous le règne de Nicolas Sarkozy, les mauvais coups se rattrapent à temps voulu, au bonheur de tous les agriculteurs de France.

Par Anis Djaad

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