mardi 13 octobre 2009

Niet à la trajectoire de SAG

Ahmed Ouyahia était au centre de toutes les rumeurs de ces derniers temps. On assurait à toute oreille bienveillante que son cas était bien ficelé, qu’on lui avait déjà refilé son ticket sur le prochain vol du fameux Boussate errih et qu’il avait été retenu pour le poste d’ambassadeur à Paris, la seule capitale superlaïque à observer le… Yom Kippour et à guerroyer contre des… lambeaux de tissu.

Qui serait intéressé par l’éloignement d’Ouyahia, au moment où de gros correctifs sont décidés pour mettre fin au pillage économique en Algérie ? Au moment où les gros scandales économiques remontent à la surface et que les tribunaux commencent à se surcharger. Au moment où l’on mobilisait à tout va chez nous et à l’étranger contre la LFC. Comme s’il y avait la moindre chance pour que le peuple puisse marcher contre une loi destinée à mieux protéger l’économie nationale.

Il est connu que l’actuel Premier ministre raffole des opérations «mains propres», comme il est certain qu’une bonne partie de l’opinion serait enchantée de voir Ouyahia leur faire leurs ablutions à tous nos secteurs souillés par les tentations même s’il fallait les passer au woudoue el akbar. J’y suis, j’y reste, disait en tout cas Ouyahia, selon la substance des propos qu’il tenait au bureau national du RND réuni vendredi dernier.

Et même si un jour il était appelé à quitter le poste de Premier ministre, il n’irait pas comme ambassadeur. Des missions plus grandes l’attendent au sein du RND, souligne-t-on de sources proches du Rassemblement. Voilà, il suffit de quelques mots pour que des rumeurs voulues persistantes se dégonflent tel un ballon de baudruche.

Ouyahia n’est pas partant, il ne part même pas à Paris. Cette capitale qui avait fait attendre Sid Ahmed Ghozali, un ex-chef de gouvernement, plusieurs mois avant de donner l’aval à sa nomination en tant qu’ambassadeur de la RADP. Une humiliation mémorable, mais qui ne devrait pas se reproduire avec Ouyahia, maintenant que nous connaissons sa position. Une position que nous approuvons et qui contribuera d’une certaine manière à rétablir la confiance et à réconcilier ainsi le peuple avec ses gouvernants.

Par Mohamed Zaâf

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire