jeudi 10 septembre 2009

Le 11, suite et pas fin…

L’Amérique, qui a vécu cet épisode comme un affront à sa toute puissance, un affront pire que celui subi à Pearl Harbour, allait se lancer résolument dans une guerre mondiale contre le terrorisme. Il y eut alors la campagne d’Afghanistan et celle, plus musclée et moins consensuelle, d’Irak.

Les attentats du 11 septembre 2001, par lesquels l’organisation de Ben Laden avait frappé durement à New York et à Washington, auront été à l’origine de bien des remue-ménage, des repositionnements, des remises en cause dans le monde. Ils auront, entre autres, mis les États-Unis, alors sous la présidence de George W. Bush, en situation de “légitime défense”.

En effet, l’Amérique qui a vécu cet épisode comme un affront à sa toute-puissance, un affront pire que celui subi à Pearl Harbour, allait se lancer résolument dans une guerre mondiale contre le terrorisme. Il y eut alors la campagne d’Afghanistan et celle, plus musclée et moins consensuelle, d’Irak. Deux campagnes qui ont eu des processus politiques encore en cours, non sans dégâts au plan sécuritaire.

L’Irak s’est soustrait depuis à la mainmise du baâth et à l’omnipotence de Saddam et s’est mis sur la voie du fédéralisme, atteignant un stade qui ferait envier les plus vieilles démocraties. On ne sait trop si la mosaïque des ethnies, des dogmes et des religions en présence en Irak finira par s’accommoder d’une telle évolution politique menée au pas de charge, mais déjà l’on voit que le pays de l’Euphrate et du Tigre n’a pas fini de solder sa facture.

Une facture qu’il doit, certes, à la guerre imposée par l’Amérique de Bush mais aussi par l’ex-dictature de Saddam. De son côté, l’Afghanistan a redécouvert les élections à tous les niveaux du pouvoir, même si l’on ne peut jurer de rien quant à leur transparence, mais les talibans continuent de faire preuve de nuisance malgré la présence des forces de l’Otan.

Le 11 septembre n’a pas été, par ailleurs, sans effet sur l’islamisme et le terrorisme. Il a inspiré les attentats de tous les 11, ceux de Madrid en mars, ceux de Londres en juillet et ceux d’Alger en avril et décembre. C’est que depuis, Al-Qaïda a tissé des réseaux planétaires et étendu ses tentacules partout où elle le pouvait. Alger n’y a pas échappé pour deux raisons essentielles.

Primo, l’islamisme et le terrorisme y avaient déjà pignon sur rue et le GSPC, qui avait à gagner à s’affilier à Al-Qaïda, devait donner le change à cette organisation. Secundo : la politique prônée au niveau national n’a pas cherché à bénéficier de la caution politique planétaire enfin accordée à la lutte antiterroriste en Algérie et ailleurs dès les lendemains du 11 septembre.

Par :Saïd Chekri

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