lundi 14 septembre 2009

La part de l’homme

Dans les régions touchées, qui n’en sont pourtant pas à leurs premières intempéries, des dispositions de prévention auraient dû être mises en place par les autorités locales. Ces dernières avaient toute la latitude pour agir si les BMS émis par les services de la météo étaient pris en considération par l’administration.

Pas moins de quinze personnes ont péri dans les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur certaines régions du pays, notamment El-Bayadh, M’sila et Biskra. L’année dernière quasiment à la même période, c’est la wilaya de Ghardaïa qui fut la proie des eaux furieuses mais avec des dégâts autrement plus considérables.

Il est évident qu’il y a une part de fatalité à faire par rapport à ce type de phénomènes climatiques dans la mesure où parfois l’homme est impuissant face aux caprices imprévisibles de Dame Nature.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut lui faire porter exclusivement le chapeau des victimes et des dommages collatéraux, car il y a incontestablement la part de l’homme. Et à ce niveau, il y a impérativement un devoir d’établir les responsabilités. Dans les régions touchées, qui n’en sont pourtant pas à leurs premières intempéries, des dispositions de prévention auraient dû être mises en place par les autorités locales.

Ces dernières avaient toute la latitude à agir si les BMS émis par les services de la météo étaient pris en considération par l’administration. Mais, visiblement, ces alertes des services météo, qui donnent systématiquement lieu sous d’autres cieux à un véritable état d’urgence, se perdent dans le désert de l’indifférence de nos responsables qui ont beau jeu de s’en remettre à Dieu.

C’est précisément cette situation d’irresponsabilité contre laquelle il faut s’insurger, car avec le dérèglement des saisons et les bouleversements climatiques que connaît notre planète, l’Algérie sera fatalement exposée à de nouvelles catastrophes naturelles. Autant de bonnes raisons qui doivent pousser les pouvoirs publics à mettre en œuvre des politiques de prévention et de sensibilisation en direction des populations potentiellement menacées. C’est là la part de l’homme qu’on sait par ailleurs désarmé contre le déchaînement des forces titanesques de la nature.

Par :Omar Ouali

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