dimanche 13 septembre 2009

Harga “sud-sud”

Mais il n’y a pas que la migration clandestine en direction du Nord. Il y a aussi des harragas “sud-sud”. Sur ce point bien précis, l’Algérie est aujourd’hui considérée comme un pays d’accueil de l’immigration clandestine en provenance non seulement de la sous-région, mais également de pays lointains tels que l’Égypte et le Soudan.

On a souvent tendance à trop focaliser sur le flux migratoire légal ou clandestin en direction du Nord. Les images des harragas algériens, repêchés sur les côtes italiennes, ont fait le tour du monde révélant des drames humains et des situations jamais vécues auparavant.

Les raisons qui poussent des Algériens à risquer leur vie dans leur traversée de la Méditerranée pour joindre l’autre rive sont multiples. Au-delà de la malvie et de l’absence de perspectives qui plombent le pays, il y a aussi le durcissement des politiques de visa et la fermeture de l’Europe au Sud. Les quotas dont bénéficient les pays de la rive sud sont insignifiants par rapport aux besoins exprimés.

Du coup, ce sont tous les discours sur la libre circulation des personnes qui tombent à l’eau.
Mais il n’y a pas que la migration clandestine en direction du Nord. Il y a aussi des harragas “sud-sud”. Sur ce point bien précis, l’Algérie est aujourd’hui considérée comme un pays d’accueil de l’immigration clandestine en provenance non seulement de la sous-région, mais également de pays lointains tels que l’Égypte et le Soudan. La recherche d’une vie meilleure motive des centaines de candidats à voyager et à s’installer illégalement.

En Algérie, le phénomène a pris de l’ampleur ces dix dernières années. À la faveur des projets lancés dans divers secteurs d’activité et notamment dans l’habitat, les immigrés clandestins considérés comme de la main-d’œuvre à bon marché ont été souvent recrutés dans des chantiers du BTP ou pour la construction de maison individuelle.

D’autres s’installent en revanche pour faire fructifier des affaires liées au trafic en tous genres. Mais les lois sont claires et le sort des clandestins, une fois arrêtés, est scellé. Ils sont reconduits aux frontières puis refoulés.
Et la question revient lancinante. Peut-on arrêter les mouvements migratoires qui représentent chaque année quelque 200 millions de migrants dans le monde ? La problématique apparaît ainsi complexe et pose inévitablement à nouveau les enjeux du développement et de la prospérité partagée.

Par :Salim Tamani

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