dimanche 13 septembre 2009

Grand banditisme

Petit oiseau deviendra grand, dit-on, mais petite délinquance est déjà devenue grande criminalité. Les échos émanant des actions et opérations des forces de l’ordre, police et gendarmerie, réalisées tant aux frontières qu’à l’intérieur des centres urbains, sont édifiants quant à la montée en puissance des réseaux criminels. A titre d’exemple, les moyens utilisés par les passeurs de drogue, venant comme chacun sait du Maroc, sont impressionnants, allant jusqu’à déployer des hélicoptères.

On parle de grand banditisme non pas selon le montant du butin ou le nombre de cambriolages qui, aussi élevés soient-ils, restent toujours dans la sphère de la délinquance, mais lorsque les criminels se constituent en réseaux. Ils se mettent alors à brasser des sommes colossales, le trafic de drogue étant la source la plus connue. L’appétit venant en mangeant, les truands, galvanisés par leurs gains à moindre frais, se «développent» et tissent des relations tentaculaires, auxquelles les frontières nationales ne suffisent plus.

Au fur et à mesure que se forcit et que s’étend le réseau, les scrupules des criminels s’amenuisent, y compris la valeur de la vie, à leurs yeux. Rien n’arrête donc les bandes de voyous, et se constituent alors des «milieux» sans foi ni loi qui peuvent se livrer à des guerres de gangs meurtrières.

On aimerait bien se passer de ces augures pessimistes, mais ce scénario ne tient pas forcément de la science-fiction. Avant que le monstre s’agrandisse et devienne incontrôlable, il faut, tout simplement, le tuer dans l’œuf…

N.S.

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