Au nom de la défense de l’islam et des constantes nationales, certains titres de la presse arabophone, chez nous, jouant à l’islamisme tactique, se complaisent dans une étrange campagne d’hostilité contre la Kabylie, allant jusqu’à en accuser la population d’apostasie, comme seuls les porte-voix du salafisme pur et dur osaient le faire.
Ce discours de la haine et de la discorde ne peut refléter aucune réalité sociale, ni aucun objectif politique. Aucune raison, même celle de la liberté d’expression, ne peut justifier de tels dérapages. Si l’on admet que le caractère sensationnel des sujets abordés par cette presse puisse toujours intéresser une certaine frange de lecteurs, avides de polémiques, rien ne permet aux éditeurs et aux journalistes de bafouer la conscience professionnelle de cette manière.
Et, sans faire dans le maccarthysme, les autorités doivent savoir juguler ces basses pulsions qui frisent parfois le racisme. Surtout que ces titres donnent l’impression aux lecteurs d’être des relais «privilégiés» du pouvoir. La confusion peut être ici dangereuse.
M. A.
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