mardi 22 septembre 2009

Ça chauffe !


Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr Je ne veux plus en entendre parler jusqu’à l’année prochaine.

Chorba et bourek !

Ça n’a pas raté ! Pour l’Aïd, c’est la même expression qui est revenue pour qualifier le marché : «Les prix flambent !» Je comprends parfaitement ce qu’ont voulu exprimer mes confrères à travers cette titraille. Mais en même temps ce «les prix flambent» me pose problème. Car, déjà, avant l’Aïd, pour le mois «sacré» du Ramadan, nous avions été nombreux à titrer «Ramadan : les prix flambent !» Scientifiquement, il y a un hic. Si les prix avaient déjà flambé pour le carême, pour l’Aïd, ils ne peuvent plus flamber, puisqu’ils l’ont déjà fait un mois durant, juste avant. Il nous faut trouver autre chose. Cramer. Embraser. Brûler. Griller. Ou alors, nous devons publiquement avouer notre incapacité à proposer un terme plus fort à substituer au verbe «flamber» et organiser en urgence, chez nous, en Algérie, un congrès d’experts en énergie calorifique. Des scientifiques qui ont travaillé et travaillent aujourd’hui encore sur la chaleur, la combustion et tout ce qui s’y rattache. Des gens très sérieux, bardés de diplômes dans le domaine des grosses chaleurs et autres ambiances torrides qui nous expliqueraient avec des mots simples mais en même temps doctes quels sont, dans le cadre brûlant de la théorie de la combustion, les paliers logiques qui succèdent à la flambée. Je propose la tenue d’un tel congrès en hiver. Ça aiderait à atténuer la rigueur de cette saison que de discuter, de débattre de la chaleur et des flambées de chaleur au mois de janvier. Mais attention, un tel congrès doit éviter l’écueil de l’élitisme étroit. Afin de permettre une ouverture la plus large possible et qu’appellent de tous leurs vœux la plupart des vrais scientifiques, on peut envisager d’inviter à cette rencontre des corps de métiers en prise directe avec l’énergie calorifique. Comme par exemple des artisans chauffagistes. D’ailleurs, et afin d’assurer un financement à ce congrès – surtout en ces temps de crise planétaire — il me semble opportun de faire appel à des sponsors, eux aussi du domaine. Rien n’interdit de financer les travaux par des entreprises comme Saunier Duval, Chaffoteaux et Maury, Chappée, Buderus, De Dedietrich ou Vaillant. Ça serait du plus bel effet. Et je suis convaincu que boostés par la qualité d’organisation, les congressistes feraient alors feu de tous bois. Je… fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

H. L.

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