mercredi 25 mai 2011

Rendez-nous notre Sénat ! Libérez l’Oncle Ben !

Dialogue politique. Pourquoi Bensalah ne recevra-t-il pas
Belkhadem ? Parce qu’il n’a prévu de rencontrer que des chefs
de parti ou des personnalités politiques …

…nationales !

On a tout dit ou presque sur les consultations politiques en cours. On a donné les noms et qualités des gens qui sont déjà passés dans le bureau de l’Oncle Ben. On a décrit leurs impressions à la sortie de ces entretiens. On a dit un tas de choses, mais on a oublié l’essentiel, ce qui me semble dramatiquement d’actualité. Que devient pendant ce temps-là le Sénat ? Oui, m’sieur ! Le fait d’accaparer tout l’emploi du temps de Bensalah sur ces consultations prive le Sénat de son patron et bloque la vie institutionnelle du pays. C’est d’ailleurs visible et donc vérifiable sur les visages de tous les Algériens que je croise dans la courant alternatif de ma journée : MES COMPATRIOTES SONT ANGOISSES ! Ils ne comprennent pas qu’on leur ait ainsi confisqué leur président de Sénat. D’accord ! Les consultations politiques, c’est important. Mais ces consultations doivent-elles se faire sur le dos de la légendairement intense activité des sénateurs et de leur hémicycle ? A-t-on le droit de créer un tel vide dans la vie législative de la nation ? Au-delà des citoyens et de leur désespoir flagrant de voir l’Oncle Ben éloigné du Sénat, a-t-on un seul instant pensé aux sénateurs eux-mêmes ? Imaginez un peu la détresse profonde des occupants de la Chambre haute, eux qui sont habitués à un programme de travail surbooké, qui ne peuvent concevoir une journée sans se pencher, à en tomber le nez en avant, sur les dossiers brûlants qui agitent le pays. Que vont-ils faire maintenant que du château est venu l’ordre de réorienter les missions de l’Oncle Ben ? Et dire que certaines mauvaises langues pensent que la vie de sénateur est un conte de fées, une niche paradisiaque pour personnalités vernies et pistonnées. Vagissements de mégères que tout cela ! Non ! Le Sénat algérien, privé de son chef, vit des heures sombres. Des heures graves. Et je vous demande, chers compatriotes qui avez encore en vous quelque once de compassion, d’en avoir un peu plus chaque fois que vous verrez à la télé l’Oncle Ben recevant des partis ou des personnalités dans le cadre des consultations politiques. Tout chez cet homme transpire le sacrifice. Celui d’avoir abandonné son fauteuil au Sénat et de priver ainsi l’Algérie d’un outil indispensable à la démocratie. Cet homme souffre, j’en suis convaincu. Mais pas autant que nous ! Rendez-nous notre Sénat ! Libérez l’Oncle Ben ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.


H. L.

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